Guadeloupe. Chlordecone et FaKeNews : Olivier Nicolas repond vertement â Harry Durimel
Pointe â Pitre. Samedi 2 mars 2024. CCN. Depuis l’adoption par le parlement français u projet de loi sur le chlordecone, la polémique fait rage entre le maire Harry Durimel vert de rage et le secrétaire de la fédération du PS : Olivier Nicolas
Personne ne doit être dupe de la polémique qu’Harry DURIMEL a créée de toutes pièces et dans laquelle il cherche à m’embarque.
Sur le dossier Chlordécone dans lequel personne n’a pourtant songé à contester sa légitimité, le maire de Pointe-à-Pitre a d’emblée choisi de critiquer – pour ne pas dire de descendre en flammes, en réalité – le travail d’Elie CALIFER et des députés du groupe socialiste qui ont fait adopter en 1e lecture, le 29 février, une proposition de loi visant à reconnaître la responsabilité de l’Etat dans le scandale sanitaire du chlordécone.
Critiquer c’est son droit : nous sommes en démocratie.
Sauf que dans le message qu’il a fait circuler en demandant, notamment, aux « messieurs » de la presse (tant pis pour les dames) de constater l’absence des mots « reconnaissance de responsabilité » dans ce qu’il affirmait être la proposition de loi votée par les députés, il s’est appuyé sur une version du texte qui n’est ni celle qui a été examinée en commission le 14 février, ni celle qui a été adoptée en séance. Ce qui est tout de même embêtant pour fonder une critique sérieuse et qu’il aurait pu éviter s’il avait pris la peine de suivre les débats.
Voilà pourquoi j’assume mon écrit : diffuser un autre texte que celui adopté par les députés où figurait bien la reconnaissance de responsabilité pour affirmer à tort qu’elle n’y figure pas, c’est propager une Fake News.
Tout le monde peut se tromper. Même Maître Harry DURIMEL. Et il se serait grandi à le reconnaître sans se chercher d’excuse fumeuse.
Sauf que Maître Harry DURIMEL ne sait manifestement pas reconnaître une erreur sans vouloir démontrer que même dans l’erreur… il a quand même raison. Et qu’il a surtout raison d’attaquer tout le monde.
Il attaque – sans bien sûr les nommer – ceux qui, pour lui, n’ont rien fait hier.
Je suis convaincu qu’il ne vise pas l’équipe régionale dont il a fait partie de 2010 à 2015 et dont il devait être suffisamment satisfait pour vouloir figurer à nouveau en son sein à l’élection suivante
Mais il attaque aussi ceux qui tentent de faire aujourd’hui !
Alors qu’il devrait plutôt se réjouir de voir ce combat prendre une nouvelle forme après les échecs et les impasses que l’on a connus jusqu’ici…
Il attaque des « donneurs de leçon ». Ce qu’il n’est évidemment jamais lui-même…
Il attaque, il attaque, il attaque… comme pris d’une peur panique qu’on soit trop nombreux à défendre la cause. Allez comprendre !
En revanche, sur les manoeuvres indécentes du Gouvernement et de ses soutiens parlementaires pour amoindrir la portée du texte d’Elie CALIFER tout au long des débats : pas d’attaque, pas même un mot. Etrangement.
Comme si aujourd’hui Harry DURIMEL ne parlait plus seulement du haut de ses anciennes convictions écologistes ou de son magistère d’avocat, mais aussi et surtout du haut de son bureau de l’Hôtel de Ville de Pointe-à-Pitre…
Un bureau depuis lequel il pourrait être en effet malvenu de s’en prendre au Gouvernement macroniste qui assure les fins de mois de la municipalité, et finalement bienvenu de mettre un « tòbòk » au passage sur la tête de socialistes un peu trop remuants. Ça sert la cause.
Je n’en veux donc pas à Harry DURIMEL, car il est en mission. L’important, comme il le dit lui-même, c’est que le combat continue. Et les socialistes le continueront aux côtés de tous ceux qui se battent pour la justice, pour l’indemnisation et pour la dépollution.
Olivier NICOLAS
Premier secrétaire de la Fédération socialiste de la Guadeloupe