Petit-Bourg. Vendredi 15 juillet 2022. CCN. Guy Losbar, ex-maire de Petit Bourg, ex-V/Président de la Région, nouveau président de l’une des collectivités majeures de notre pays. Président de la CANBT*, mais aussi et surtout Président du GUSR* Mouvement politique très proche de la macronie.
CCN : Quel est l’axe principal de votre mandature ?
Guy Losbar (GL) : « Penser Guadeloupe, Agir Guadeloupe » : telle est la ligne directrice déclinée dans notre Plan de Mandature 2021-2028 présenté au mois d’avril.
Il comporte trois axes qui décrivent notre ambition pour la Guadeloupe :
- plus de solidarité avec chaque guadeloupéen,
- plus d’actions pour le territoire
- une administration et une gouvernance plus modernes, efficientes et proches de la population.
De manière concrète, la volonté est d’agir toujours plus pour le mieux-être des Guadeloupéens, et principalement ceux qui nécessitent un accompagnement plus solide : les personnes âgées et celles souffrant d’un handicap, les bénéficiaires du RSA, les collégiens, les jeunes et les étudiants mais également, les jeunes actifs.
Le Conseil départemental (CD) est LA collectivité des solidarités, celle qui accompagne chaque guadeloupéen tout au long de la vie.
Mais on ne construit pas un Pays sans proximité entre les institutions et les citoyens. Il y a donc une relation de confiance à reconstruire.
Par exemple, nous prévoyons la création de brigades d’ambassadeurs du Département dans chaque commune. Ces ambassadeurs de solidarité seront accessibles, au plus proche de la population, et aptes à accompagner les demandes qui relèvent des missions de notre belle collectivité.
Nous voulons aller plus loin en apportant des améliorations dans toutes les missions du Conseil départemental : garantir les conditions de scolarité optimales dans les collèges, multiplier et diversifier les offres de maintien à domicile pour nos ainés, favoriser la pratique du sport sur l’ensemble du territoire.
Reconstruire la confiance c’est aussi créer des espaces de concertation entre collectivités, entre citoyens et élus, pour coconstruire davantage les politiques publiques.
C’est toute la portée des Contrats de Péyi que nous comptons élaborer avec les communes et les EPCI, pour sanctuariser l’accompagnement financier pluriannuel du Département. C’est tout le sens de notre volonté de concertation avec les acteurs et les citoyens dans le cadre des chantiers conduits au titre de la gouvernance concertée.
CCN : En termes concrets, le contrat de convergence avec la Région, comment fonctionne-t-il ? Quels en sont les résultats visibles ?
GL : Le Contrat de Gouvernance Concertée, c’est faire mieux, ensemble.
En mutualisant nos forces et en institutionnalisant la construction collective des politiques publiques, nous nous donnons la possibilité d’offrir le meilleur pour le quotidien des guadeloupéens.
De manière très concrète, nous avons mis en place 10 commissions mixtes thématiques, qui réunissent les élus et les services de chaque collectivité. Dans ce cadre, nous analysons les points d’amélioration des dispositifs existants et proposons des actions communes pour le futur.
Par exemple, lors de la crise sanitaire, les commissions culture de la Région et du Département ont acté la mise en place d’un fonds de secours à destination des artistes. Dans le domaine de l’habitat, nous procédons à la refonte du dispositif d’aide à l’amélioration de l’habitat, qui permettra une réponse plus rapide et plus efficace aux demandes.
Autre exemple, pour l’eau, la Région et le Département se sont portés garants à hauteur de 50M€ afin que le SMGEAG, le syndicat unique de l’eau et de l’assainissement, réponde véritablement aux attentes des Guadeloupéens.
En unissant nos forces, nous nous donnons les moyens d’une plus grande efficacité, d’une certaine fluidité et d’une vraie transparence, au regard des nombreux dispositifs existants.
L’objectif est de changer la vie des guadeloupéens, qui disons-le, ne s’y retrouvent pas entre les aides proposées par les deux collectivités. Il faut bousculer les procédures et accélérer le traitement des dossiers, et permettre à tout demandeur de suivre l’évolution de son dossier.
C’est le sens de la plateforme des aides départementales, entièrement digitale, qui sera lancée d’ici la fin de l’année.
Nous poursuivrons le travail entamé, et nous mettrons en commun nos efforts dans le cadre de l’organisation du futur Congrès des élus régionaux et départementaux.
Lors de notre réunion plénière du 24 juin 2022, nous avons d’ailleurs validé la création d’une commission mixte ad hoc sur l’évolution institutionnelle, composée de 7 élus régionaux et 7 élus départementaux que nous avons désignés.
Cette instance sera chargée de préparer les travaux et les auditions préalables au futur Congrès. L’objectif c’est d’aboutir à une organisation institutionnelle plus cohérente, plus efficace et plus ambitieuse, pour répondre aux attentes des Guadeloupéens et porter une vraie vision de la Guadeloupe de demain.
CCN : Quels sont les choix dans le domaine économique du CD ? Quelle est la contribution que vous souhaitez porter au développement ?
GL : Nous sortons de deux années de crise qui ont mis notre économie à mal, en dépit des efforts d’accompagnement des collectivités.
Ce n’est pas notre compétence première, mais l’on ne peut porter une ambition pour la Guadeloupe sans contribuer au développement économique, et donc à l’emploi.
C’est le cas pour le tourisme, la culture et le patrimoine, à travers notamment la valorisation de nos sites départementaux, de la richesse de notre diversité culturelle et des acteurs présents aux quatre coins de notre département. La création d’un EPIC (Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial) chargé de la gestion de certains de nos sites patrimoniaux en est le parfait exemple : nous voulons valoriser nos sites, créer de l’activité tout en contribuant à redynamiser l’attractivité et favoriser les retombées financières et l’emploi. Chaque site patrimonial présente un potentiel économique à développer et exploiter.
C’est également l’ambition que nous portons avec le tourisme, et le déploiement du projet Cariforts, qui permettra de mettre en valeur un réseau des forts de la Caraïbe (Guadeloupe, Martinique, Cuba, Porto-Rico, Saint-Eustache, Anguilla, Saint-Kitts et Haiti), à travers plusieurs supports à destination du public.
C’est aussi le cas pour l’agriculture, qui constitue une ressource capitale en matière de développement économique. A travers notre politique de mobilisation du foncier, nous renforçons les élevages sur l’ensemble du territoire et nous soutenons l’installation de nouveaux jeunes agriculteurs.
Nous souhaitons également mettre en résonance cette nouvelle dynamique durable avec notre politique d’insertion et d’économie sociale et solidaire.
L’amélioration de l’habitat constitue par ailleurs un formidable levier de développement économique et d’amélioration du bien-être de nos concitoyens, sur lequel nous entendons prendre appui, en réalisant 2000 dossiers par an.
L’accompagnement du tissu associatif est aussi un axe fondamental. Les associations représentent les forces vives du territoire, dans tous les domaines : la culture, la solidarité, les aides scolaires, le sport, les réunions des ainés, l’histoire…
les associations font battre le cœur du pays au quotidien, génèrent de l’activité et du développement et sont réellement des acteurs de proximité avec notre population. Et pour perdurer, elles ont besoin d’accompagnement fort. C’est mon engagement pour le pays.
Enfin, je ne peux pas parler de développement économique sans parler de l’attractivité du territoire en matière de ports et de routes où là encore, nous nous attacherons à mener une politique volontariste et ambitieuse. C’est le sens du schéma d’aménagement des ports départementaux que nous avons lancé en lien avec les professionnels de la pêche. C’est aussi l’engagement que nous avons pris lors de la dernière CTAP, afin de mettre en œuvre un transport public gratuit pour tous à l’horizon 2026.
Il faut sans cesse se réinventer, afin de s’adapter aux changements et aux mutations de notre société. Penser Guadeloupe, Agir Guadeloupe, c’est pétrir l’idéal avec les mains du réel.
CCN : Le Conseil Départemental possède une réserve foncière relativement importante, les jeunes qui veulent (encore) s’investir dans l’agriculture ont besoin de terres, que leur dites-vous ?
GL : Nous leur disons que la collectivité départementale est disposée à les accompagner !
On ne bâtit pas un pays sans maitriser le foncier.
É fò nou arété fè jaden an nou pousé asi bato !
Nous pouvons accéder à l’autosuffisance alimentaire pour au moins une vingtaine de denrées de première nécessité ! Sé Zyé ki lach’ !!
C’est pourquoi nous tenons à renforcer notre accompagnement financier auprès des agriculteurs, et surtout des jeunes agriculteurs et favoriser leur installation sur le foncier départemental, en mettant en œuvre un plan de reconquête des terres en friche à travers la Commission départementale d’aménagement foncier (CDAF).
In fine, l’autonomie et la sécurité alimentaires, le maintien des emplois dans le secteur de l’agriculture, la sauvegarde des grandes industries agricoles et l’essor des nouvelles filières sont des actions que nous valoriserons.
Notre engagement auprès des agriculteurs reste constant. J’en veux pour preuve l’aide de 100 000 euros accordée aux agriculteurs souffrant des conséquences de la sécheresse.
Les secteurs de l’élevage et de l’agriculture sont des secteurs qui nourrissent la population, par la production locale.
Ces entrepreneurs donnent de leurs temps et de leur énergie afin de nourrir la population.
Malheureusement ces secteurs ne sont pas assez valorisés. Il est important de les encourager, de les protéger, et surtout d’accompagner de façon pérenne leur développement. Il reste beaucoup à faire.
Prenons l’exemple du fléau que représente les animaux errants et divaguants pour nos éleveurs. Chaque année nos éleveurs ne peuvent que constater la perte de nombres de leurs animaux, suite aux attaques de leurs cheptels. Il faut mettre en place des mesures fortes, pour pallier à cette carence. Même si cela ne relève pas de la compétence directe du Conseil départemental, il faut trouver une solution ; et j’en appelle à une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.
CCN : Au niveau des bâtiments scolaires, il faudra améliorer voire reconstruire. Quelles sont les perspectives de la rentrée ?
GL : Nous avons établi un calendrier des travaux à réaliser dans les 42 collèges du département.
Ce travail ne peut se faire sans une concertation préalable entre le Président de la Commission, les élus des cantons, les services et les chefs d’établissement et leurs équipes. Ce travail a été entamé et se poursuivra dans les prochaines semaines.
Nous avons également engagé des discussions avec les représentants de parents d’élèves des établissements ainsi que les syndicats, afin d’avoir une vision globale des enjeux et des problématiques propres à chaque bassin.
Enfin, nous poursuivrons nos travaux afin de garantir que 100% des collèges soient accessibles aux élèves porteurs de handicap.
CCN : Au niveau culturel, il y a eu déjà de belles initiatives (Musée de la canne, Liv anbabwa, Résidences d’artistes, mois de Mai-Mémoire mais 2 structures culturelles, le musée “schoelcher” et le Centre R. Philogène, ne sont toujours pas inaugurées ? (au fait envisage-t-on de changer les noms du musée Schoelcher et du Fort Napoléon ?)
GL : Le développement culturel est au cœur de notre projet et de notre ambition pour la Guadeloupe.
Penser Guadeloupe et Agir Guadeloupe, c’est être convaincu qu’un peuple debout est un peuple fier de sa culture et de son histoire.
Comme vous avez pu le voir avec les premiers projets lancés ces derniers mois, nous souhaitons faire vivre la culture et les acteurs du monde culturel, suite au contexte de crise que nous avons connu.
Faire vivre la culture, et ses acteurs, c’est également faire vivre les espaces et les sites culturels et patrimoniaux du département. S’agissant du Musée Schoelcher, ma position est claire : je ne souhaite pas renier le personnage mais j’entends combattre le schoelcherisme et ce qu’il représente.
J’en veux pour preuve qu’en tant que Maire de Petit-Bourg, j’ai tenu à rebaptiser l’ancienne rue Schoelcher, rue de la Liberté.
Je ne souhaite pas que le Musée Schoelcher soit circonscrit à la personne de Victor Schoelcher, mais soit véritablement un lieu ouvert sur l’art et l’histoire, permettant à tout un chacun de pouvoir s’exprimer. Il doit s’agir d’un véritable lieu d’expression pour les artistes contemporains : Un véritable Musée d’Arts et d’Histoire (MusArtH) en somme !!
L’histoire, le passé sont là ; ce sont des faits. Ils font ce que nous sommes aujourd’hui. Il ne s’agit en aucun cas de faire perdurer quelconque hommage, ou d’absoudre certains crimes. Il m’importera donc de faire cohabiter une certaine vision historique avec une nouvelle ouverture vers les acteurs et les artistes de notre territoire.
CCN : Et pour le créole qu’est-il prévu?
GL : Enfin, s’agissant du créole, nous portons l’objectif de valoriser l’ensemble des identités culturelles du territoire : langues, musiques, traditions, mais aussi l’histoire qui nous est propre, et naturellement cette belle langue créole qui fait notre force.
Je veux que le Département soit le garant de la culture guadeloupéenne et de sa transmission notamment aux plus jeunes, en multipliant les évènements culturels, en promouvant la diffusion et une véritable stratégie de structuration d’une économie de la culture, en collaboration avec les différents acteurs du territoire.
Oui, les élections sont terminées” pour quelques temps”, mais un bilan politique est tout aussi nécessaire ;
g/:Les partis et formations nationalistes seront-ils consultés et vraiment associés à ce congrès?
CCN : La question de l’abstention récurrente est posée : comment la résoudre ?
GL : Il faut placer le citoyen au cœur de la décision politique, en multipliant les espaces de concertation et de discussion.
C’est l’essence même du Contrat de Gouvernance Concertée et c’est l’exercice que nous mènerons dans le cadre des travaux préparatoires au Congrès des élus régionaux et départementaux.
Il ne faut pas s’éloigner de la population, ni lui donner l’impression de décider sans elle. Il faut savoir dire la vérité et avoir le courage d’indiquer les limites de l’action publique.
La pédagogie à mettre en place devra aussi revenir sur l’importance de chaque élection, le rôle et les missions de chaque élu. Il faut bannir la démagogie trop souvent présente et savoir faire preuve de pédagogie.
Nous devons également renforcer la transparence de nos actions : il est important de montrer ce qui a été fait par l’élu. Ce dernier se doit de rendre des comptes régulièrement et montrer l’étendue de ses avancées.
C’est l’engagement que nous avons pris avec le Plan de Mandature 2021-2028 et des points d’étape qui seront effectués tous les 6 mois.
Il y a un temps pour la campagne électorale et un temps pour l’action au service du pays, en respectant le verdict des urnes.
Il y a la conquête du pouvoir et l’exercice du pouvoir.
Enfin, les acteurs publics doivent réapprendre à « aller vers » afin de mieux communiquer, tout en prenant en compte les spécificités de chaque territoire et de chaque public. En somme, recréer du lien et de la confiance.
Ces élections ont confirmé l’importance de faire preuve d’humilité lorsque l’on est un acteur public.
S’engager dans un combat électoral, c’est savoir se remettre en question.
S’investir dans une campagne pour pratiquer le populisme, cela ne fait pas avancer le pays.
Pour nous, au GUSR, l’important c’est de défendre les valeurs qui nous sont propres et auxquelles nous sommes fidèles.
CCN : comment au GUSR on explique l’abandon et l’échec de Marie-Luce Penchard (non GUSR) ?
GL : Dans le cas de la candidature de Marie-Luce PENCHARD, je tiens à rappeler que le GUSR a soutenu sa candidature dès le départ et que nous avons même demandé à Jennifer LINON d’enlever la sienne.
Je veux aussi rappeler que c’est grâce à notre soutien qu’elle est devenue vice-présidente de la région et vice-présidente de la CASBT, deux majorités au sein desquelles le GUSR est fortement représenté.
CCN : Pour les élections législatives tous les candidats présents au second tour sont sortis en tête dans leur commune au 1er tour.
C’est notamment le cas de Baptiste, Califer, Benin, Serva, Mathiasin…
Comment expliquer qu’à Basse-Terre, son fief, Marie-Luce Penchard soit distancée par Califer de 500 voix ? Est-ce aussi la faute du GUSR ?
GL : Pour gagner une élection il faut une équation personnelle et une dynamique de campagne.
Et ça, quels que soient les soutiens, c’est de la responsabilité du candidat !!
CCN : Que prévoit le GUSR pour combattre sérieusement la progression des idées racistes du RN chez nous ?
GL : Face à la montée des extrêmes, la réponse doit être politique. Je suis en faveur d’un renforcement de la transparence, de l’éducation populaire et de la multiplication des campagnes d’information afin de dire la vérité à la population. Mais surtout, je suis un fervent partisan de la reconstruction des rapports entre l’Etat et les territoires, en prenant en compte leurs spécifiés afin de restaurer la confiance.
Tout le monde sait que le GUSR a pris position et fait campagne pour le président de la république.
Aujourd’hui les élections sont terminées.
Nous avons fait nos choix. Nous continuerons de prôner des rapports davantage partenariaux, et non tutélaires, avec l’Etat.
Au-delà de la connaissance des territoires et de la maîtrise des dossiers que nous saluons chez Jean-François CARENCO, ce qui est important avant tout c’est que l’intérêt de la Guadeloupe soit préservé et que les différentes politiques publiques dont le pays a tant besoin soient mises en œuvre. Nous attendons des arbitrages gagnants pour le pays, et des résultats concrets.
CCN : Que faut-il espérer pour notre pays lors du prochain congrès ?
GL : Dans le cadre du prochain Congrès, nous portons l’ambition de poser les bases concrètes pour une évolution institutionnelle. Le travail de concertation qui sera mené en amont permettra l’audition de l’ensemble des acteurs publics du territoire (partis politiques compris), ainsi que les représentants de la société civile et les citoyens.
Nous avons d’ailleurs procédé à la nomination des élus qui feront partie de la commission mixte ad hoc en charge de procéder aux travaux préparatoires de ce Congrès.
Notre objectif final est d’aboutir à un consensus le plus large possible. Il ne s’agit pas de construire une Guadeloupe contre une autre. Il s’agit au contraire de faire peuple, ensemble.
CCN : Comment se porte cette Agglomération au niveau budgétaire ? investissements ?
GL : Depuis mon arrivée à la présidence de la CANBT, nous avons travaillé de concert avec mon équipe et les services afin de redresser la situation financière de l’agglomération.
En 2019, nous constations un compte administratif déficitaire de 6 millions d’euros. Pour le compte administratif 2021, nous constatons un excédent de 6 millions d’euros, ce qui démontre l’efficacité des mesures correctives que j’ai mises en œuvre.
Nous poursuivrons donc cette stratégie qui vise à renforcer l’attractivité du territoire du nord Basse-Terre.
CCN : Quelles en sont les perspectives ? quels projets porteurs d’avenir ? les axes choisis ? Que faudrait il pour donner un vrai ” balan” à cette agglomération ?
GL : Nous travaillons également à la mise en œuvre d’appels à projets dans les domaines de l’environnement, du développement durable et de l’habitation social, afin de faire émerger des projets innovants et pérennes, dans toutes les communes.
C’est bien la redynamisation et le développement de certaines zones qui permettront de donner un nouvel élan au nord Basse-Terre.
Nous sommes lauréats de 5 appels à projet au plan national, nous initions une dynamique forte dans le domaine de la préservation des forêts et de l’environnement.
Nous avons décidé de faire évoluer notre identité visuelle, notre logo, en proposant à chaque citoyen d’être force de propositions.
Nous impulsons une forte dynamique culturelle à notre projet de territoire avec la création du CIRP à Pointe Noire.
Je pourrais également parler des bases nautiques de Petit Bourg et de Sainte Rose ; de la déchetterie de Pointe Noire ; de la création de notre Office de Tourisme Intercommunal, sous forme forme d’EPIC.
Nous présenterons prochainement notre Programme Pluriannuel d’Investissement qui compte plus de 39 projets que nous allons désormais pouvoir mettre en œuvre, car les conditions financières sont réunies.
En fait, de nombreux investissements étaient en léthargie depuis 6 ans, nous les avons réactivés et pour certains d’ores et déjà réalisés.
Enfin, nous nous appuierons fortement sur les fonds européens, afin de donner vie à des projets structurants, tels que la modernisation du réseau de transport scolaire, la réalisation d’un marché artisanal à Deshaies, la construction d’une Maison France Service à Petit-Bourg, le réaménagement du Hall des Sports Teddy RINER à Goyave et également, la modernisation et l’équipement des agents de l’EPCI pour le télétravail.
Nous contribuerons à bâtir une véritable communauté de destin aux côtés des acteurs de terrain, des associations et de la population du nord Basse-Terre.
La CANBT est donc sur les rails de la réussite !
Vous l’aurez compris, au final Penser Guadeloupe et Agir Guadeloupe, c’est savoir être à la fois pragmatique pour régler les problèmes du quotidien et ambitieux pour porter une vraie vision de l’avenir du Pays.