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Guadeloupe. Eau-Secours. Les nouvelles de Marlee

Guadeloupe. Eau-Secours. Les Nouvelles de MarLee.

Guadeloupe. Eau-Secours. Les Nouvelles de MarLee.

4/5

Basse-Terre. Capitale. Samedi 21 septembre 2024. CCN. Sommes-nous condamnés ? Gourbeyre, Saint-Rose, l’eau toujours impropre à la consommation du moins quand elle coule dans les robinets !

Mè kay ka pasé menm ? Yo ka woulé nou an farin !

Souvenez-vous de ma dernière nouvelle dans laquelle je vous disais ne pas comprendre le silence des uns et des autres devant tant d’injustices.

Je vous expliquais en effet qu’il fallait sans doute l’âme faussement résiliente d’un guadeloupéen pour que la colère ténue enfouie en lui ne se transforme en une indignation manifeste face à cette cruauté devenue totalement intolérable !

Depuis plusieurs mois, le SMGEAG excelle dans ce qui semble être devenu son activité principale : informer les usagers de l’absence d’eau au robinet.Rappelons tout de même que c’est bien le contraire qui était espéré lorsque les autorités organisatrices et les représentants des usagers ont réclamé une structure unique de l’eau !

Chak fwa fo tin on esplikasyon diféran

Si la situation n’était pas si dramatique, il y aurait de quoi pisser de rire ! Située en zone tropicale, la Guadeloupe oscille entre fortes chaleurs et épisodes pluvieux tout au long de l’année. Compte tenu de sa géographie, elle est sujette également à des phénomènes climatiques de grandes envergures comme les tempêtes ou les ouragans… Tout comme les autres zones de la planète, elle connaît aussi les effets du réchauffement climatique.

Des caractéristiques et des éléments environnementaux qui devraient conduire n’importe quel quidam responsable d’une structure telle qu’un organisme en charge de la production et de la distribution de l’eau à anticiper ces phénomènes pour garantir la continuité d’un service public pas comme les autres ; car il s’agit de l’alimentation en eau de toute une population !

Or, à chaque variation climatique le syndicat de l’eau déverse sur les ondes les causes selon lui « toujours exceptionnelles » mais en réalité toujours récurrentes de l’absence d’eau au robinet des guadeloupéens :

Ici, une rupture de canalisation, là une obstruction du captage, au nord un épuisement de la nappe phréatique, à l’Est un engorgement de la tuyauterie par une coulée de boue…

A ces situations, viennent s’ajouter de plus en plus fréquemment les fameux épisodes de pollution à la chlordécone, aux matières fécales ou autre aluminium….un vrai cauchemar!

Si vous deviez comptabiliser le nombre de ces événements par rapport au nombre de jours de présence d’une eau dans les robinets en quantité et en qualité, je suis à peu près certaine que le premier indicateur serait largement en tête.

De quoi faire bondir le moindre visiteur de passage sur l’île ; y compris celui qui viendrait de territoires autrement « moins développés » selon l’analyse de ceux qui aiment les comparaisons, pas toujours justifiées d’ailleurs, eu égard à la situation chez nous.

Guadeloupe. Eau-Secours. Les Nouvelles de MarLee.

Nou poko jan vwé aki biten sé milyon-la ka sèvi !

Outre l’horreur de la situation, on est interpellé également par les annonces de la gouvernance à quatre : Etat, Region, Conseil Départemental, SMEAG.

Ainsi, en dépit du silence assourdissant du président du syndicat de l’eau, ces institutions nous avaient habitués à une forme de bilan ou état des lieux trimestriels relatif aux travaux entrepris pour l’amélioration du service public de l’eau et de l’assainissement.

Or, les millions annoncés (320 M) dont 112M fléchés pour des travaux spécifiques, n’ont toujours pas livré ni leur trajectoire, ni un calendrier d’étapes de réalisation et encore moins les bénéfices attendus.

Bien au contraire, plus les sommes mobilisées ou à mobiliser sont énoncées, plus la crise de l’eau semble s’amplifier ! Un non-sens absolu dont on aimerait comprendre la ou les raisons.

Sans céder au pessimisme nous craignons de formuler des vœux pieux quant à la résolution à moyen terme de cette problématique de l’eau.

Et pour cause : le SMEAG semble empêtré dans ses difficultés internes. Les efforts de l’Etat s’évanouissent dans le calfeutrage des problèmes de fonctionnement et les collectivités majeures voient les limites de leur rôle de pompiers.

Par ailleurs, la nomination d’un sous-préfet chargé spécifiquement de la problématique de l’eau et de l’assainissement n’a pas encore rendu son verdict.

Pani pon malédisyon adan sa, yo ka inyoré nou é ka méprizé nou :

J’ai toujours entendu mes parents dire « quand on veut, on peut » ! Souhaite-t-on véritablement une nouvelle « politique » de l’eau et de l’assainissement en Guadeloupe ? Je ne sais quel seuil de tolérance il faudrait atteindre pour mettre fin à une situation indescriptible.

On peut comprendre que compte tenu de l’héritage, il faut effectivement un certain temps pour revenir à un fonctionnement normal.

Cependant, cela n’explique en rien ce manque de rigueur, ce manque de transparence, ce manque de perspective, ce manque de visibilité, ce manque d’amélioration…. Cette dégradation chronique.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que nous nageons en EAU TROUBLE, très trouble et les ingrédients nécessaires à l’apurement de cette situation ne sont toujours pas réunis. Les guadeloupéens doivent plus que jamais se saisir de ce sujet pour devenir ACTEURS de leur condition de vie !

MarLee

8 réflexions sur “Guadeloupe. Eau-Secours. Les nouvelles de Marlee”

    1. Très belle analyse sur un sujet au combien important et triste voir déplorable! :La distribution d’eau potable.
      il est triste de constater que quand nous sommes au commande, quand nous avons en mains une compétence de gestion importante, voir vitale , nous ne sommes pas à la hauteur ou pas plus que si la gestion se faisait de la métropole…
      pour une famille de 4 personnes, il faut compter l’achat de 20 pack d’eau par mois ( à raison d’une bouteille par personne par jour…);
      soit au minimum environ 80€ ( plus de 500 francs) , c’est scandaleux !
      Il semble qu’il appartient à nous consommateurs de mettre en places des actions…
      Selon vous MarLee,
      quelles actions pourraient être mis en place par la population pour rappeler à l’ordre les personnes en responsabilité ???

      1. Cher Patrice
        Les actions isolées ont atteint leur limite ! En 8 ans de combat, de réunions en tout genre, de rencontres avec les plus hautes autorités de l’Etat, je pense que seule une mobilisation de masse avec un siège qui va durer pour réclamer le respect de notre dignité serait couronnée de succès ! Sans oublier Une plainte historique (tous les usagers) contre cette prise en otage de toute la population !

  1. Merci pour votre analyse éclairée Marlee. Nous avons effectivement beaucoup de mal à comprendre quelles intentions salutaires se dégageraient dans ce dossier … En l’état nous sommes bien loin de la citation : L’eau c’est la vie! et ne pourrons espérer mieux sans la voix de ceux qui sont réellement du coté des administrés… Bien à vous .

  2. Byen bonjour .

    Analiz pépé pi bon kisa , mè lèw ou byen gadé pon moun paka tann ayen , sèl biten koronpi ka di péyé fakti aw ki puni DLO ki ou pani époutan ipa potab . Sé Malfra ka voyé kominiké si kominiké asi distribisyo a ( eau potable) sapa jéné Zòt mo lasa ( potable) komansé pa tiré mo lasa adan kominiké a Zòt . Jòdi 23 sèptanb anka tann asi radyo conri enténasyonal on dépité ka répété menm discou a ( minis gévnou ) , il y a 70% de Guadeloupéens qui ne paye leurs factures sinon la smgeag ( sosyété à ma goût )serait en équilibre . Nou rivé la nou kay , sé moun lasa pala pou pèp la .

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