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Guadeloupe : Ibo Simon, Maxette Pirbakas, Germain Paran, Rody Tolassy : « agents »  porteurs du virus lepéniste.

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Guadeloupe : Ibo Simon, Maxette Pirbakas, Germain Paran, Rody Tolassy : « agents »  porteurs du virus lepéniste.

Donc à la veille des élections présidentielles, françaises et pour tenter  de faire reculer l’abstention, les autorités coloniales  ont  subitement décidé  de supprimer partout où cela était possible les masques! donc plus question  de jauge, de couvre feu,  plus question de circulation du virus, ou de taux d’incidence :  nous sommes  apparemment  “libérés” de la situation d’urgence sanitaire…  mais en sursis. c’est cela la vie dans la colonie !

Dans la foulée Marine Le Pen, la fille de son père,  s’est crue “autorisée” à venir  en toute  quiétude en Guadeloupe faire sa propagande nauséabonde. Le plus grave, le plus triste,  c’est qu’il s’est trouvé des « tanbouyé » pour l’accueillir à son arrivée. Du Gwo-ka pour Le Pen, mais où allons nous ? comment un ancien de Bijengwa  a t-il pu accepter de « sonné ka » pou Le Pen ?

Plus que ce voyage (quelque peu perturbée par l’action de quelques dizaines de nationalistes),  c’est le fait que depuis quelques élections françaises, Le Pen rassemble sous son étiquette de Front National masqué en Rassemblement National  des scores  affolants.

En 2019, en dépit d’un taux d’abstention record, (85%) lors des  élections européennes, Le Pen a tout de même recueilli 23,5% des suffrages et  a devancé la liste Macron.

C’est alors qu’a surgi du néant, une  sorte d’ovni totalement effarante et politiquement ignare : Maxette Pirbakas !!.

Jusqu’à ce qu’elle rejoigne récemment Zemmour  pour les  présidentielles françaises, la pauvre Pirbakas ne nous aura épargné aucune insulte à notre intelligence.

Mais au delà des lamentables pitreries de la nouvelle recrue de « Reconquête », la question qui se pose est celle de savoir,  pourquoi en Guadeloupe les thèses racialistes, xénophobes de l’extrême droite française fonctionnent-elles ?

Il faut  remonter à Ibo Simon, qui le premier osa déverser  dans notre pays, la puanteur xénophobe néo Le peniste. Même si  ibo Simon est  aujourd’hui  politiquement mort. Faut-il penser que les mauvaises  graines qu’il a planté  jadis continuent  à germer ?

Début de réponse, mais il faut aller plus loin.

A qui donc la faute?

A la classe politique locale toutes couleurs confondues qui  n’a pas su  faire le job en éclairant   suffisamment  le peuple. Je n’ai pas le souvenir de vrais et réels débats sur cette question. Les politiques et les  journalistes ont été  parfois très et trop  légers, souvent s muets  sur cette problématique. Ibo SImon avant d’être inquiété par la justice, a pu pendant des années égrener son chapelet raciste et  xénophobe. Car en dépit de cela, Ibo l’homme du peuple, pas très cultivé mais bon communicant, jouissait d’une popularité  que lui enviait bien des politiques..

Donc à cette période  politique pas si lointaine Ibo Simon  était considéré par beucoup de guadeloupéens  comme un élément “fédérateur”.De plus, il avait réussi à  bien se “placer” dans l’incubateur  de la   vieille  Droite réactionnaire pointoise.

C’est ainsi, qu’en 1995, il se présenta aux municipales à Pointe à Pitre et rassembla 8% des voix. Le voilà conseiller municipal d’opposition. Poursuivant sur sa lancée il ira aux législatives de 1997 et  fera  un score surprenant de 14%, beaucoup mieux que le PCG (affaibli par la scission qui s’est faite et la création du PPDG). Il sera ensuite élu conseiller régional. Mais son meilleur score, il le fera en 2001, toujours aux  municipales de Pointe-à-Pitre avec 22% de suffrages, il met alors Henri Bangou ex PCG, et néo PPDG en ballotage. Ibo Simon était ainsi aux portes de la Mairie de PaP.

L’étonnant parcours politique de « Ti Joj » ( surnom qu’il eut dans sa jeunesse basse-terrienne) est à la fois la résultante de sa popularité médiatique , du virulent discours xénophobe populiste qu’il tenait à l’encontre des immigrés Caribéens (Dominicains et Haïtiens) facilement  installés en Guadeloupe, en grande partie à  cause du laxisme du pouvoir. Tout comme Le Pen en France, Ibo Simon surfe alors  sur la question de l’immigration

Il est « bien compris » des couches populaires de notre pays. Ibo a le champ libre, car ni la gauche traditionnelle (PCG, PS, PPDG, PSG, GUSR)  ni ce qui reste de la  Droite n’abordent réellement ces questions.

Ibo Simon, a été aussi  très proche de feu Raymond Viviès et  de tous les anti-progressistes  guadeloupéens:  il est devenu leur homme -lige. C’est à cette époque que les idées Le penistes et racialistes qui se développent aussi en France font leur chemin chez nous. Ibo Simon, on s’en souvient va d’ailleurs piquer  une grosse colère, quand les progressistes et les anti-colonialistes guadeloupéens, feront front pour « bloquer » une visite en Guadeloupe de JM Le Pen en 1987.

En fait l’idéologie, FN se développe en Guadeloupe dès cette époque,  grâce à Ibo. Mais pas seulement, car derrière lui, se profilent  tous les partisans de la Guadeloupe Française, tels Edouard Boulogne, Amédée Adélaïde et son ami Hazaël Massieux. Ils ne privent pas de pouvoir « utiliser » Ibo comme LE porte-parole de leurs idées réactionnaires.

A la fin des années 90, le Mouvement patriotico- nationaliste gwadloupéyen  qui commence à perdre de sa force n’ a pas joué le rôle qui devait être le sien: Tout mettre en œuvre pour freiner la montée de cette xénophobie qui s’affirme.  Par ailleurs, la dégradation  de la situation sociale, le chômage des jeunes, l’absence de réponse de l’Etat colonial aux questions du développement du pays, seront autant  « facilitateurs » pour la progression des idées Lepénistes chez nous.

Pas étonnant non plus que l’un des « soutiens » actuels du Lepénisme “made in Gwadloup” soit Germain Paran, l’un des « combattants » le plus acharnés sur la question non résolue de l’eau.

En fait, on s’aperçoit, en déroulant le “roman” de Guadeloupe de ces 30 dernières années, que le vote Le Pen, a pris sa source dans les questions d’immigration, et qu’à un moment Ibo Simon a dit tout haut ce qu’une fraction  de notre peuple pensait. Que  la classe politique ne s’est jamais vraiment préoccupée de ces questions. Les journalistes guadeloupéens appliquant presque aveuglément les règles de la “démocratie” en pays colonisé, et aussi pour faire le buzz n’hésitent pas à donner la parole à Pirbakas, ou Tolassy sans aucune réserve. Nous le regrettons nos supers analystes et politistes éminents spécialistes de tous les articles de la constitution française sont plutôt absents sur la problématique de l’immigration .. Il en est de même pour les sondages gwada qui n’ont que très peu abordés le vote lepéniste ici. Bref, il n’y a pas eu à la fois, suffisamment d’alertes et d’explications. Le Mouvement patrioco-nationaliste presque audible, donc pas au meilleur de sa forme, n’ a pu que perturber “gentiment” le passage éclair de Marine Le Pen en Guadeloupe.

Est-ce suffisant pour contrer le vote lepeniste?? réponse chiffrée lors des prochaines élections.

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