Gosier. Mercredi 19 février 2020. CCN. Tanmpo Jazz créole, est une déclinaison du projet Tanmpo, dont Jérôme Castry est le fondateur. Un trio piano, basse, batterie, qui accompagne l’artiste invité.
C’est souvent l’occasion de mettre en valeur le travail de nos artistes talentueux qui vivent ici ou ailleurs et pas toujours bien connu du public.
Deux ans après son lancement au Yacht Club, c’est désormais à l’Arawak que se tient ce rendez-vous mensuel chaque premier vendredi du mois.
D’autres fois c’est à l’Atrium de Bouillante ou à l’Arobase en Martinique.
Un concept diner-concert qui attire clientèle autre que celle de Tanmpo Klassik. A ne jamais rater !
Beaucoup d’artistes, se sont succédés tout au long de ces 2 années aux côtés de Jérôme Castry, Jean-Michel Lesdel ou Audray Claudion, qui forment un peu le socle du concept, avec différents bassistes comme Fabrice Fanfant ou Stéphane Castry.
C’est ainsi que nous avons eu la joie de découvrir pour certains ou redécouvrir pour d’autres, au cours de l’annee 2018, Beethova Obas, Pipo Gertrude, Thierry Jean-Pierre, Céline Languedoc, Faby Médina, Trycia Evy, Victor O, Sonny Troupé, Eric Delblond, Rony Théophile, Raymond Winter, Patrice Coyo.
Vendredi 7, pour l’occasion, Tanmpo Jazz Créole recevait le grand Alain Jean-Marie.Légende encore vivante de la biguine et du jazz francophone qu’il ne fallait rater sous aucun prétexte !
Alain Jean-Marie, c’est un autodidacte qui joue au piano depuis l’âge de 8 ans. Il ne joue que sur des pianos acoustiques, et n’utilise jamais les pédales de l’instrument.
Son jeu pianistique est singulier et unique. Il revêt une série d’accords harmonieux qu’il est subtilement capable et habile d’associer, tandis que la main droite s’amuse avec légèreté à nous insuffler la mélodie.
Sa force c’est aussi de pouvoir interpréter les biguines, bossa ou boléros tel qu’il l’a fait avec un arrangement très jazz.
Pour Alain Jean-Marie, le piano est un instrument à part entière qui raconte une histoire.
De « Sérénade », en passant par « Haïti », « Jean-Claude », « AJM blues », ou encore « pa ban mwen kou », « 22 Mezouk » entre autres, c’est accompagné par Alex Bernard à la contrebasse et Jérôme Castry à la batterie, que le public a pu découvrir un répertoire que l’artiste maitrise sur le bout des doigts sans jeu de mots aucun. Du pur bonheur pour les puristes !
En deuxième partie du second set, Alain Jean-Marie a aussi interprété « Morena’s rêveries » en compagnie des deux saxophonistes Xavier Richardeau et Jocelyn Ménard, qui sans aucun doute ont pris beaucoup de plaisir à jouer cette œuvre avec lui.
Puis pour remercier son public, Tanmpo Jazz Créole avait également convié d’autres pointures pour interpréter quelques standards ou compositions.
On a pu entendre Laurent Lalsingué au steel pan, et Régis Thérèse à la basse, également fondateur du groupe C2J.
Il y avait également Jean-Michel Lesdel au piano, Stéphane Castry à la basse, ou encore Alex Jabot à la guitare.
Une fourchette d’artistes exceptionnels à la hauteur de l’évènement que le public a su apprécier.
Le lendemain, Tanmpo Jazz Créole s’envolait pour l’île sœur, avec le trio Alain Jean-Marie, Alex Bernard et Jérôme Castry, où le public de l’Arobase les attendait à guichest fermés.
Un concept de plus en Guadeloupe qui donne la place qu’elle mérite au live pour le plus grand bonheur des mélomanes.
Le prochain Tanmpo Jazz Créole recevra le bassiste Thierry Fanfant.
Deborah Vey.