Pointe-à-Pitre. Mercredi 1 décembre 2021. CCN. Après l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy en 2009, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a déclaré récemment à l’adresse des élus, qu’il était prêt à discuter de la question de l’autonomie de la Guadeloupe. Certains élus, après avoir parlé quelques jours auparavant de domiciliation semble maintenant effrayés par cette perspective.
Ce n’est pas le cas du CIPPA, qui dit OUI à l’autonomie. Alors, OUVRONS LE DEBAT. Cependant, pour nous, il ne s’agit pas de n’importe quelle autonomie.
La remise en cause de la départementalisation ne doit pas conduire à transférer simplement de nouvelles compétences aux élus actuels, comme cela a été le cas avec la décentralisation !
Il faut que les nouvelles institutions disposent de suffisamment de pouvoir pour mettre tout de suite en place une nouvelle politique. En premier lieu, la Guadeloupe doit être hors du territoire douanier communautaire européen, au même titre que les Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM).
La nouvelle collectivité doit avoir le pouvoir de légiférer sur la fiscalité, le commerce extérieur, l’éducation, la politique économique, le transport, la coopération avec les peuples, la législation du travail, le sport.
La lutte pour ces nouvelles prérogatives institutionnelles est étroitement liée à un contenu socio-économique sans lequel le changement n’aurait aucun sens. Nous devons avancer vers l’autosuffisance alimentaire, nous rapprocher le maximum du plein emploi, assurer la justice fiscale, protéger notre environnement, décoloniser notre culture et nous insérer dans le mouvement mondial contre le réchauffement climatique.
Alain Plaisir Président du CIPPA