Gwadloup. Piki fôsé. Kovid bo kaz et après ?
Basse-Terre-Capitale. Dimanche 24 mars 2024. CCN. Depuis, la très “longue nuit” du covid les campagnes incessantes faites à l’époque par tous les moyens pour obliger les gwadloupéyen à se faire vacciner, le millier de personnes décédées. Les autorités sanitaires en place n’ont jamais émis le moindre regard critique sur leur attitude. Aujourd’hui, quand subitement des gwadloupéen.nes meurent, la première question qui se répand dans l’opinion est toujours la même « es i té vaksiné ? ». Mar Lee a soumis à CCN sa première nouvelle : c’est à lire…
Ki jan an nou : Santé mentale :
Quatre ans après, j’ai voulu comprendre l’impact psychologique, physique et environnemental de ce qu’il convient désormais d’appeler le « mangeur d’hommes » : Le SARS- COV-2 ; qui, déferlant sur le monde en début d’année 2020, a « gwafounyé »* de manière indélébile notre société guadeloupéenne.
En effet, en causant avec les « rescapés » du Morne à Congos, imprégnés des relents d’Atoumo, de Dandail et autres herbacées « mal nommées » issues de nos jardins ancestraux, je comprends que la résistance à cet étrange dévoreur d’âmes, fût d’une détermination semblable à celle opposée aux cendres de la Soufrière en 1976, ou encore à celle liée à la violence du cyclone Hugo en 1989.
Cependant, cette résistance heureuse face à la Covid 19 cache, du moins dans la voix étranglée et sanglotante de Mireille, une autre réalité ; plus silencieuse celle-là, mais qui traduit les stigmates laissés par ce dévoreur de vies.
Ainsi, cette femme, à l’allure fière et combative, m’explique que Josélita sa sœur et son mari Sébastien n’ont pas eu de chance ! Partis tous deux, en l’espace de trois jours dans un méandre de draps blancs dans le couloir de l’hopital ; terrassés par l’attaque de la grande dévoreuse après s’être remis, comme à Dieu, à la seule volonté et au miracle d’une dose de Doliprane….. Je compatis et je m’étrangle à mon tour de sanglots de colère.
Curieux de raconter eux aussi, leur « après Covid », Philogène, Marie, Ferdinand et Fanchone se joignent à la discussion et ils expient :
« Rendez-vous compte, ils ont laissé deux petits désormais orphelins ! Sébastien, c’est lui qui nous donnait du travail ; Aujourd’hui, nous sommes cinq au chômage, quel malheur ! »
Car oui, comme le Covid long qui cisèle encore les corps restés debout malgré la violence de l’attaque, c’est tout un pan de notre société qui reste écorché vif par ce sombre épisode …. :
Marie raconte ses douleurs chroniques et résurgentes. Ferdinand lui, déplore que le « quoi qu’il en coûte » du gouvernement signifiait en réalité pour lui, de se reconvertir, trouver un autre Job ; afin de rembourser à l’État le prêt Covid obtenu, pour ne pas précipiter la disparition de sa société. Il indique que son voisin, Albert a dû reprendre l’exploitation de la parcelle d’agrumes laissée par son père, car il a refusé la reconversion qui lui était proposée suite à sa suspension dans l’établissement de santé qui l’employait… Un souvenir douloureux et amer qu’il partage avec ses camarades de lutte dit-il.
Il va de soit en effet, que sur ce petit territoire à fortes propensions rurales, les conséquences d’une telle salve épidémique allaient être catastrophiques : Des commerces en berne ou tout simplement rayés du paysage, un tissu économique fragilisé voir moribond, l’offre de soin réduite à portion congrue accentue le statut de désert médical devenu désormais une appellation d’origine vérifiée (AOV) adossée au péyi gwada.
En dépit de la perspective du mastodon « nouveau CHUG », une prouesse de technologies au service des caraïbeens, les citoyens du papillon tout comme Ferdinand, Marie et les autres évoquent un sentiment d’injustice voire d’abandon.
Mais ce qui prédomine dans le récit des rescapés du SARS COV 2, c’est cet immense sentiment de gâchis ! La prise de conscience d’une fragilité manifeste, exacerbée par un système ressenti finalement comme pas si protecteur qu’ils le pensaient. Un sentiment d’extrême dépendance vis à vis des politiques publiques, y compris dans leur sphère la plus intime qui est la santé.
Mais comme l’assène Philogène : « sété san konté si rimed an nou, bondyé bon, nou doubout kan menm ! ».
(*) griffé
La MarLee
Voilà une histoire assez triste, douloureuse pour beaucoup de familles de Guadeloupe et d’ailleurs. Bien racontées selon moi car j’ai vu tout est bien rangé dans ma mémoire, tout ceux sans vergogne pour un peu d’argent ou une promotion, nous incitait au fil des jours à nous faire vaccinés par le biais des médias, et comme le chiffre des vaccinés n’augmentait pas et restait loin de leur attente nous étions traités comme des incompris, des criminels et j’en passe. Et jusqu’à aujourd’hui aucune excuse de leur part. Merci, mèci on pil
très belle chronique qui explique bien la situation…bravo félicitations
Avec les mots de Marlee, me voilà brutalement replongée dans cette période de peur, d’espoir, d’incompréhension,… même si je ne l’oublierai jamais… période durant laquelle j’ai prié avec ferveur pour qu’un vaccin soit rapidement élaboré, devant l’hécatombe qui “recrutait” jour après jour mes compatriotes… Lorsque que mon regard osait prendre son courage pour scruter l’horizon, les frontières du monde habritaient toutes ce microscopique assasin et les gens tombaient par milliers… Je ne voyais plus aucune issue possible, à part un vaccin : ” Vite, mon Dieu, vite svp !!!”
Hélas, comme un réel complice du virus, le vaccin tant espéré lui a souvent prêté main forte et a contribué à décimer des populations… L’exemple de certains pays en tête de “désertification” n’a pas affaibli la volonté du gouvernement à nous inscrire dans une obligation malgré les promesses, puis progressivement, dans l’opression et la répression… C’est rapidement la suspension qui s’en est suivie…
Non, aucun pardon, aucune reconnaissance de statut de victime et encore moins un dédommagement !… Oui, ce soit-disant vaccin a rendu malade et semé la mort… et parfois sous d’autres formes : chômage injuste, séquelles physiques et psychologiques durables, familles désunies après les problèmes financiers ou les divergences d’opinion sur la question…
Merci pour elles, Marlee ! Merci pour toutes ces personnes : les disparus, les survivants et même pour les vaccinés sans aucune manifestation de séquelles sans qu’on si c’est définitif !…
Puissent tes lignes écrites avec tant de clairvoyance et de sensibilité, ouvrir des yeux, réveiller des consciences, délier les langues et rassembler des poings levés !!!…
Signé Plume en pleurs
la Guadeloupe a toujours su faire face aux difficultés et aux mensonges mêmes étatiques
en sachant toujours retrouver ,sous la rigidité des formes elementales qui font chanter la vie ,la vérité
combien de fois l histoire nous a donné raison 1802,
1967 etc…….
le flambeau porté par de nombreux compatriotes dans tous les domaines et ce n est pas fini
tous les moyens sont en oeuvre pour nous faire disparaître et pourtant l l’indigo ne déteint pas
pays cosmopolite au grand avenir certain
très belle chronique qui explique bien la situation…bravo félicitations
Marlee,
Cet épisode de ma vie, de notre vie ne passe pas, pas du tout même. Là où la politique, la religion avaient échoué, la Covid a réussi à séparer les individus et même ceux issus d’une même famille. Nous portons encore les stigmates dans notre rapport à l’autre.
Merci à toutes ces belles plumes.
chronique excellente
son auteur a bien analyser la situation
certes beaucoup de morts ,les maladies mentales ont augmentes dépressions etc,,,,,,la mort sociale avec en prime des inégalités croissantes
mais à qui a profite le covid-19 une nouvelle source de profit avec le télé travail à vu le jour
tous ces vaccins largement controverses au profit de lobbies
nous devons rester vigilants et forts pour l avenir commun
rouvė zié
rouvé zoreil
coutė pou tan ne
tan ne pou compren