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Indianitude. Carnet de voyage d’Olivia Ramoutar et jumelage Ste Anne/Karikal

Indianitude. Carnet de voyage d’Olivia Ramoutar et jumelage Ste Anne/Karikal

Indianitude. Carnet de voyage d’Olivia Ramoutar et jumelage Ste Anne/Karikal

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Karikal. Vendredi 27 septembre 2024. CCN. Pendant près d’une dizaine de jours, Olivia Ramoutar, adjointe à la mairie de Sainte Anne, a effectué un très important voyage presque diplomatique en Inde. Il s’agissait pour elle, de jeter les premières bases du jumelage prévu entre Sainte Anne et Karikal. Elle a accepté d’ouvrir pour CCN, son carnet de voyages.

Olivia Ramoutar (O.R). Ce voyage en Inde avait pour but principal de préparer les procédures de Jumelage entre la Ville de Sainte Anne (Guadeloupe) et la ville de Karikal en Inde. Le Maire Franck Baptiste a pris cette initiative pour diverses raisons. Le jumelage entre Karikal, en Inde, et Sainte-Anne, en Guadeloupe, présente plusieurs avantages et axes de coopération.

L’inde est une terre d’extrême diversité, avec des paysages variés, une culture vibrante et une histoire millénaire. L’Inde est aussi une puissance économique mondiale grâce à sa vaste population, son marché intérieur dynamique, ses secteurs technologiques et manufacturiers en plein essor, ses ressources naturelles, et sa main-d’œuvre jeune et qualifiée.

Combinée à des réformes économiques et à un rôle géopolitique croissant, l’Inde s’installe comme un acteur clé dans l’économie mondiale et continuera de jouer un rôle de plus en plus important à l’échelle internationale.

CCN. Comment s’est déroulé ce voyage ? 

O.R. Le voyage était d’abord un déplacement dans la ville de Pondichéry, au Tamil Nadu et cela m’a permis des rencontres avec des hautes personnalités je peux vous citer : L’honorable Ministre en Chef du territoire de l’Union de Pondichéry, N. Rangassamy ; L’honorable Ministre des Travaux Publics, du Tourisme et de l’Aviation Civile, K. Lakshminnarayanan ; L’honorable Ministre des Approvisionnements Civils et de la Consommation, de l’Art et de la Culture, P.R.N.Thirumurugan.

CCN. Oui mais pourquoi karikal ? 

O.R. Pondichéry et Karikal furent en effet les seuls ports d’appareillage des premiers « convois indiens » vers les colonies françaises, des Antilles notamment.  En Noël 1854, l’Aurélie arriva en Guadeloupe ayant à son bord les premiers travailleurs immigrés indiens, ce navire était en provenance de Pondichéry et de Karikal.

Karaikal (ou Karikal) est une ville indienne du territoire de Puducherry (Pondichéry), située dans le sud de l’Inde, sur la côte Est, enclavée dans le Tamil Nadu. Elle a été créée par les Français en 1738 : c’est un ancien comptoir français de l’Inde. Karaikal est revenue dans l’administration indienne en 1954. 

Karikal est une des quatre enclaves de Puducherry, avec Pondichéry proprement dite, Yanam, et Mahé. 

CCN. Quels ont été les temps forts de votre séjour ?

O.R. Nous avons longuement discuté sur le jumelage en y incluant les premiers échanges exploratoires, la signature officielle, la cérémonie de jumelage, le lancement des projets communs, et les célébrations d’anniversaire, qui marquent des étapes importantes pour renforcer les liens entre les deux villes : Sainte Anne & Karikal. 

CCN. Les principales phases de ce lyannaj ?

O.R. D’abord le premier temps fort consiste à rechercher les caractéristiques ou des objectifs communs entre les 2 villes : Sainte anne & Karikal : au niveau de l’histoire, de la culture, de l’économie, de la géographie. 

Ensuite, il y aura une Première visite officielle avec des rencontres exploratoires :

Les délégations des deux villes effectueront des visites pour comprendre les similitudes et discuter des objectifs potentiels du jumelage. Cela nécessitera des échanges d’idées : des discussions sur les domaines de coopération possibles : éducation, culture, tourisme, développement économique, etc… 

Il y aura cette Négociation et la signature de l’accord de jumelage. Après des discussions et des négociations, les deux villes rédigeront un protocole d’accord ou une charte de jumelage, définissant les termes et les objectifs du partenariat.

Ce moment clé se déroule généralement avec la présence des maires, des représentants locaux et parfois des personnalités, et établira la reconnaissance officielle du jumelage. 

Mais il y aura aussi des événements culturels, des festivités, des échanges culturels ou des manifestations publiques, concerts, spectacles seront alors organisés pour célébrer l’accord. Ensuite, viendra la phase de lancement des projets et échanges par la mise en œuvre des actions communes 

Une fois le jumelage officiel, les villes partenaires lancent des projets concrets dans les domaines établis tels que les échanges scolaires, les programmes d’échanges culturels, la coopération économique et technologique. 

On organisera des visites réciproques des délégations, scolaires, sportives, culturelles ou politiques. Visite régulière de la ville partenaire pour renforcer les liens. Cela suppose une évaluation continue : Les deux villes devront assurer le suivi des projets et vérifier ainsi qu’ils répondent aux objectifs fixés. On prévoit aussi la célébration des anniversaires du jumelage (5, 10, 20 ans, etc…). Ce sont souvent l’occasion de célébrations spéciales, renforçant les liens. 

On pense aussi à l’élargissement des coopérations à mesure que la relation mûrit, de nouvelles initiatives sont lancées pour répondre à de nouveaux défis ou opportunités. 

Engagement de la société civile : Avec le temps, des associations, entreprises ou citoyens participent davantage au renforcement des liens.

CCN. Il y a quand même la barrière de la langue ? 

O.R. Bien que la barrière de la langue entre la Guadeloupe et Karaikal soit un défi, elle peut être surmontée avec une bonne préparation, l’utilisation de l’anglais comme langue commune, l’assistance d’interprètes et des programmes linguistiques. 

Ce défi peut aussi devenir une opportunité d’apprentissage culturel pour les deux villes, enrichissant leur expérience de jumelage. 

Des villes françaises ont déjà jumelé avec des villes dans des pays où le français n’est pas largement parlé, notamment en Inde. Ces exemples montrent que, malgré les barrières linguistiques, le jumelage peut réussir avec des efforts conjoints pour s’adapter et communiquer efficacement. 

CCN. Qu’apportera ce jumelage à la Guadeloupe et à Karikal ?

O.R. Le jumelage entre Karikal et Sainte-Anne de la Guadeloupe représente une opportunité de tisser des liens étroits dans des domaines aussi divers que la culture, l’économie, l’éducation et la solidarité, tout en renforçant la compréhension mutuelle et la coopération internationale. 

Le jumelage entre Karikal, en Inde, et Sainte-Anne, en Guadeloupe, présente plusieurs avantages et axes de coopération. 

Les deux régions partagent une histoire commune. Le jumelage permet de valoriser et de maintenir vivante cette histoire, en favorisant des échanges culturels et artistiques en organisant des événements commémoratifs et des célébrations conjointes. 

Les échanges de groupes musicaux, d’artistes ou d’artisans lors de festivals ou de manifestations permettent aux habitants de découvrir les richesses culturelles de l’autre région. 

Les deux villes ont des racines historiques communes, et le jumelage permet de renforcer ces liens historiques 

Le jumelage permet également de maintenir vivante la mémoire des personnes originaires de Karikal qui se sont installées en Guadeloupe, et d’explorer les liens entre les deux populations.: 

De plus, le jumelage peut être une opportunité de développer le tourisme entre les deux régions. Les visiteurs peuvent être attirés par la richesse culturelle, historique et naturelle de chaque région, ce qui pourra générer des revenus. 

Le jumelage favorise aussi des échanges commerciaux ou la mise en place de partenariats économiques, permettant de renforcer les relations commerciales et économiques entre les deux territoires. 

Les élèves, étudiants et enseignants peuvent profiter de programmes d’échanges, qui enrichissent leur formation et leur vision du monde. Cela permet aussi de développer des compétences linguistiques et interculturelles. 

Des projets peuvent être montés en partenariat entre des établissements scolaires des deux régions, sur des thématiques comme l’histoire partagée, l’environnement ou encore les arts.

Les deux villes peuvent coopérer sur des projets de développement locaux, comme des initiatives en faveur de l’éducation, la santé ou l’environnement, notamment dans le cadre de programmes de coopération internationale. 

En cas de crise ou de catastrophe naturelle dans l’une ou l’autre région, le jumelage permet de renforcer l’entraide et la solidarité. 

Le jumelage crée un sentiment de fierté et d’appartenance parmi les citoyens des deux villes, qui se voient connectés à une communauté internationale tout en valorisant leurs racines locales. 

Les échanges permettent aussi de promouvoir la diversité linguistique, en particulier le créole gwadloupeyen , langue parlée à Sainte-Anne, et le tamoul à Karikal.

CCN. D’autres voyages sont prévus pour formaliser ce jumelage ?

O.R. Vous savez M. Zandwonis, le processus de jumelage entre deux villes peut prendre plusieurs mois (1 à 6 mois) ou quelques années en fonction de divers facteurs. En conséquence, il pourrait avoir d’autres voyages de ce type. i les étapes typiques et ce qui peut influencer la durée. 

Les deux villes doivent partager des intérêts ou des caractéristiques communes (culture, histoire, économie, etc…). 

Les autorités locales, telles que les municipalités ou les associations, recherchent des partenaires potentiels et initient les premiers contacts. Les deux villes échangent sur leurs objectifs pour le partenariat et explorent les domaines de coopération (éducation, commerce, culture, etc…). 

Des réunions entre les élus et les parties prenantes (maires, conseillers municipaux, etc.) peuvent avoir lieu, parfois en personne ou en ligne. 

Élaboration des accords (3 à 6 mois) : Les détails pratiques et juridiques sont négociés, souvent avec des mémorandums d’accord ou des chartes de jumelage. 

Cette phase implique des échanges administratifs et légaux pour formaliser le partenariat.

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