Aujourd’hui, 1er octobre 2024, le nouveau premier ministre de la France, Michel Barnier a annoncé lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale française, que la loi sur le dégel du corps électoral en Kanaky ne serait pas présentée au Congrès, ce qui signifie l’abandon de cette loi scélérate.

Le retour au dialogue est annoncé. Une mission composée des présidents de l’Assemblée Nationale française et du Sénat se rendra sur place afin de voir comment il est possible d’entamer des négociations avec les Kanaks sur la poursuite du processus de décolonisation.

Il aura fallu 13 morts, 5 mois de souffrance de toutes sortes avant le retour à la raison. Encore un épisode sanglant sur la longue liste des crimes commis par le colonialisme français.

En tant que soutien inconditionnel de la cause kanak, l’ANG salue cette victoire incontestable du peuple Kanak. Nous restons cependant extrêmement vigilants car nous connaissons le colonialisme français, ses retournements et ses reniements.

Nous affirmons que seule la lutte paye. La résistance des organisations de Kanaky et la détermination de la jeunesse kanak ont valeur d’exemple pour tous les peuples, le nôtre mais aussi ceux de Martinique, Guyane, Corse et Ma’ohi nui, qui luttent encore pour leur émancipation.

Nous demandons la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques de la CCAT, car c’est l’atteinte au droit fondamental à l’autodétermination du peuple kanak qui est la seule et unique cause des événements insurrectionnels post 13 mai 2024.

Nous demandons la reprise du processus qui devrait conduire la Kanaky-Nouvelle Calédonie sur le chemin de la pleine souveraineté.

Nous appelons au respect par la France des engagements pris devant l’ONU concernant la Kanaky.

Nous appelons le peuple guadeloupéen à se tenir prêt à soutenir le vaillant peuple kanak dans la lutte pour sa pleine souveraineté.

Fòs pou KANAKY.