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Le “quoi qu’il en coûte » mène la France au bord d’un gouffre financier !

Le “quoi qu’il en coûte » mène la France au bord d’un gouffre financier !

Pawol Lib (Libre Propos) est une nouvelle rubrique de CCN. Notre rédaction propose donc à tous les progressistes qui le souhaitent un espace de communication, une tribune dont le but principal est de porter une contribution au débat d’idées qui fait cruellement défaut dans notre pays. Les points de vue exprimés dans « Pawol Iib » n’engageront pas nécessairement la ligne éditoriale de CCN mais il nous semble indispensable que les intellectuels, la société civile aient la possibilité de pouvoir très librement opiner dans nos colonnes. Cette fois, c’est Jean Marie Nol, économiste qui nous soumet son billet.

La facture économique de la pandémie ne cesse de s’alourdir avec les nouvelles annonces de confinement à compter du 1er avril 2021.
La facture financière augmente encore et toujours. L’extension des fermetures de commerces à l’ensemble du territoire, annoncée mercredi 31 mars par Emmanuel Macron, va faire passer le nombre d’établissements fermés de 90 000 à 150 000 en France hexagonale , et 798 pour la seule Guadeloupe. tandis que le coût total des aides et indemnisations aux entreprises passe à 11 milliards d’euros par mois, a indiqué dans la foulée le ministère de l’Economie. Cette somme comprend le coût total du fonds de solidarité, du chômage partiel pour l’Etat et des exonérations de cotisations sociales, y compris pour les établissements qui restent ouverts, mais sont fortement impactés par la crise.
Et le coût financier actuel de la crise semble incalculable, même si l’OCDE évalue à 7.000 milliards de dollars la perte de PIB mondial à fin 2021.
Il y a bientôt un an, le fameux “quoi qu’il en coûte” du gouvernement français apparaissait comme une formule magique capable de résoudre tous nos problèmes face au défi sanitaire du Coronavirus . Aujourd’hui , pourtant la France est au bord du gouffre. En 2020, son PIB a chuté de 8,3 %, enregistrant sa plus forte baisse depuis la seconde guerre mondiale et réalisant l’un des plus mauvais résultats de la zone euro et de la planète. En monnaies sonnantes et trébuchantes, cela s’est traduit par une chute du PIB de 160 milliards d’euros. Dans le même temps, la dette publique française a explosé de 350 milliards d’euros, et les vannes de l’argent public sont actuellement grandes ouvertes. Cet argent semble magique.La pandémie de Covid-19 a, entre autres, provoqué un fort accroissement de l’endettement public, en France comme ailleurs. La dette publique a ainsi atteint près de 116 % du PIB en France fin 2020. Ce phénomène interroge et provoque des débats passionnés parmi les économistes. Les montants astronomiques débloqués par le gouvernement pour sauver l’économie et protéger les entreprises lors de la crise du Covid ont fait gonfler la dette de la France, qui approche désormais les 120% de PIB en mars 2021, soit environ 2700 milliards d’euros.  Mais au fait comment sortir du quoiqu’il en coûte et  qui va payer pour ça ?
Si la date de sortie des mesures d’accompagnement aux ménages et entreprises  est encore inconnue, les futurs payeurs eux sont déjà connus : les contribuables et surtout les épargnants. Les leviers sont aussi déjà identifiés : une dette se rembourse grâce aux impôts, à la baisse de la dépense publique et à la croissance du PIB.
Les conséquences peuvent d’ores et déjà être anticipées : ce sera  une paupérisation accélérée de la classe moyenne et un envol de la pauvreté et des inégalités.
Pour le moment, c’est l’aspect sanitaire de la pandémie du covid 19 qui sature le débat public, mais nul doute que la dette deviendra très bientôt un sujet à la mode désormais.
Jean marie Nol économiste

 

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