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L’eau : le fruit de la discorde

L'eau : le fruit de la discorde

4/5

Je suis outré par le climat de violence qui dure depuis quatre jours entre la Palestine et l’Israël.

Mais si l’envergure de cette guerre sous-jacente alimente les réactions contre la barbarie de deux peuples qui s’ignorent, il est difficile de valider la situation d’injustice née de la mauvaise gestion de l’eau.

Depuis dimanche dernier, près de 70 % des communes de la Guadeloupe se trouvent privées d’eau.

N’est-ce pas en l’occurrence, une violence sanitaire sociale et inhumaine caractérisée ?

Il est vrai, qu’être dépossédé de ce liquide précieux peut être regardé comme étant une privation criminelle.

Toutes les raisons ont déjà été avancées pour expliquer le dysfonctionnement de la gestion de l’eau.
Tuyaux vétustes jamais remplacés bien que les fonds aient été débloqués il y a plus d’une trentaine d’années.
Les responsables de ce fiasco restent toujours impunis.

La situation est toujours visible quant au déficit des kilomètres de tuyauteries à remplacer.
Tout devrait être parfait semble t-il depuis la création de la nouvelle structure, le SEMEAG qui avec la participation active de l’État, entrer dans la normalité de ce dossier sensible.
Maintenant sans cesse des coupures obligées du faite de la non potabilité de l’eau.
Un assainissement de l’eau qui frise avec les limites sanitaires intolérables.
Les conséquences y sont dévastatrices.

Des écoles fermées, un ras le bol qui après une journée de dure labeur, ne pas avoir de l’eau présente dans les robinets pour satisfaire nos besoins domestiques.

Une requalification des employés de la nouvelle structure jamais réglée apres deux ans provoquant la fronde syndicale pour des accords non respectés.

Une gestion financière calamiteuse qui anime la colère de la population.
Les factures sans aucune assise réelle avec la consommation.
Des erreurs fréquentes rendant incompréhensible le montant des factures en termes de transparence.

Le contrat qui lie le consommateur de l’eau au SEMEAG est d’ordre moral.
« Je paye pour un service attendu ».
En définitif, la loi d’équilibre entre l’offre et la demande est sabordée sans scrupule.

Il est facile d’incriminer le consommateur par le biais de blocage des comptes bancaires.
Il est bien temps que cette structure accepte sa responsabilité dans cette gestion calamiteuse de l’eau.

La responsabilité de toute structure politique, économique ou sociale est de rassembler en prenant soin de ne pas allumer le flambeau de la haine.

Après tant d’années de galères institutionnelles de l’eau, il devient alarmant de trouver les solutions éficientes qui s’imposent car la distribution de pack d’eau ne peut-être qu’une solution très ponctuelle pouvant choquer la dignité de l’homme.

Soyons pragmatiques et évitons l’ironie sortie tout droit de la bouche d’un député de la Guadeloupe (on parle d’un pack d’eau à un euro).

De qui se moque t-on ?

Il faut comprendre que le différentiel par rapport au coût du marché sera absorbé par une subvention de l’état.
En d’autres termes, nos impôts financeront ce manque à gagner pour les grandes surfaces.

En final de compte, le consommateur sera contraint à mettre la main à la poche.

Ste-Rose, le 10 octobre 2023.
Daniel CIMON

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