Lettre ouverte aux parlementaires de la Guadeloupe
Raizet, le 24 Septembre 2024
Un nouveau gouvernement français vient d’être nommé. Le Parlement va donc reprendre le cours normal de ses travaux. Nous voudrions attirer votre attention sur quatre points qui nous semblent essentiels et qui devraient, selon nous, guider vos activités parlementaires :
La question du statut : il est temps de franchir une étape qualitative dans nos rapports à la France et dans le sens de la responsabilité et de l’émancipation si nous ne voulons pas être complices, compte-tenu de notre faiblesse démographique, de la disparition programmée du peuple guadeloupéen. Le contexte tendu en Kanaky et Martinique ainsi que le glissement très droitier de l’échiquier politique français nous rappelle l’urgence de nous prendre en main.
La vie chère : il ne peut y avoir de vraies solutions contre la vie chère dans le cadre statutaire actuel, sinon à nous transformer encore plus en consommateurs de grandes surfaces. Pour autant, certains leviers, dans le cadre actuel, peuvent être actionnés, afin de lancer un changement radical dans l’embêtement production/consommation et ainsi entamer un vrai processus d’émancipation économique, écologique et politique.
L’affaire dite des « Grands frères » : une loi d’amnistie s’impose pour tourner la page et permettre à tout un chacun de trouver sa place dans le grand rassemblement guadeloupéen nécessaire à son changement.
La situation en Kanaky : il ne peut y avoir deux côtés des parlementaires kanaks pour des raisons de justice, de logique historique et parce que la logique, aussi, nous attend : soit nous avons le courage d’être Guadeloupéens, soit nous morrons dilués dans le calendaire dchaptemental.
Ci-joint les résolutions de notre congrès du mois de juillet concernant les deux derniers points. Nous restons à votre disposition pour tout échange.
Salutations guadeloupéennes,
‘’Le Boula’’