L’Union des Femmes de Martinique joint sa voix à celle de nos camarades féministes partenaires « Femmes en colère », des élu.es et de la population de Nouvelle Calédonie, pour dénoncer la nomination-promotion d’un gendarme condamné pour violences conjugales en Nouvelle Calédonie.
Comment comprendre que l’Etat français accepte de garder en son sein des gendarmes qui devraient être exemplaires ? Est-ce compatible avec « la grande cause du quinquennat » rappelée à maintes reprises par le président de la république ? Comment comprendre la timidité du ministre de l’intérieur sur ces questions ?
Pire, comment accorder une promotion à l‘un d’entre eux, reconnu coupable de violences conjugales !? Eux qui sont eux-mêmes appelés à recevoir des femmes victimes de violences. Quand on sait le rôle clé que jouent la police et la gendarmerie, dans le parcours des victimes, quel traitement impartial peuvent-ils avoir pour ces femmes et leurs auteurs ?
En mai dernier, il a été montré en France qu’un policier condamné pour violences conjugales avait traité de façon légère la plainte d’une jeune femme victime, qui a ensuite été tuée de façon atroce par son conjoint (Merignac).
Cette fonction est-elle compatible avec ce type de délit ?
De surcroît, les statistiques montrent que nos territoires des outremers sont encore plus durement touchés par les violences conjugales. Comment comprendre qu’ils y soient mutés ? Serions-nous des territoires de seconde zone ?
Nous savons de plus, que souvent les gendarmes qui ont des carrières dans les outremers sont mutés successivement dans les différents territoires.
Nous avons vécu en Martinique le cas d’un colonel de gendarmerie mis en cause pour violences conjugales.
Nous soutenons la manifestation organisée par « Femmes en colère » ce samedi devant la gendarmerie Meunier de Nouvelle Calédonie.
Union des Femmes de Martinique