Une situation jugée préoccupante

Le PCG décrit une Guadeloupe confrontée à « la pauvreté, la précarité et l’exclusion », touchant particulièrement les jeunes et les femmes. Il dénonce une société « menacée de dissolution » et estime que les difficultés actuelles du territoire ne sont pas le résultat d’une catastrophe naturelle, mais « d’une crise structurelle » liée au modèle économique et politique français.

Selon le parti, la situation appelle à « une réponse politique guadeloupéenne à la hauteur des urgences, des souffrances et des enjeux du pays ».

Rejet d’une réforme institutionnelle sans rupture

Le PCG critique ce qu’il considère comme une « collusion entre le pouvoir macroniste et les élus assimilationnistes » autour d’une éventuelle évolution institutionnelle de la Guadeloupe.
Pour le mouvement, toute réforme qui ne remettrait pas en cause les « rapports de domination politique et de dépendance économique » de l’État français ne constituerait qu’un « nouvel habillage du système colonial ».

« Le devenir de la Guadeloupe n’est pas dans l’adaptation ou la continuité territoriale, mais dans une rupture avec l’assimilation coloniale », précise le communiqué.

Appel à l’unité politique

Le PCG appelle à la création d’une « Force Politique Nationale Unie », le Konsey Nasyonal pou Dékolonizasyon é Émansipasyon, chargée de piloter une stratégie de décolonisation et d’émancipation. Le parti invite les organisations partageant cette orientation à se rencontrer et à élaborer un Projet commun guadeloupéen d’émancipation, fondé sur la justice sociale, le développement économique et la réappropriation culturelle.

Enfin, le Parti Communiste Guadeloupéen s’adresse directement aux jeunes générations, les encourageant à « ne pas céder au découragement » et à s’impliquer dans la construction d’un avenir autonome pour le pays.