Un enfant a été tué. Une mère a été tuée. Mettons fin aux violences intrafamiliales.
Fort-de-France. Vendredi 30 aout 2024. CCN. Un enfant de 5 ans a été tué sur la route de la Folie, à Fort-de-France. Son oncle, auteur présumé du coup de feu mortel, a été placé en détention provisoire.
Le lendemain, nous apprenions aussi la mort d’une nonagénaire, tuée par son fils de 62 ans, à la Cité Dillon. C’est le deuxième féminicide de l’année en Martinique.
J’adresse mes plus sincères condoléances aux familles de ces victimes.
Nous avons, chacun, chacune, et collectivement, exprimé une nécessaire indignation.
Mais elle doit s’accompagner d’un changement radical dans le traitement des violences intrafamiliales en Martinique.
DIo dépasé farín.
Le diagnostic est fait depuis longtemps : les violences intrafamiliales sont deux fois plus élevées dans les “confettis de l’empire” qu’en France (hexagonale).
L’Etat doit assumer un devoir de réparation et octroyer à nos territoires des moyens à la hauteur de cette situation, pour financer un plan de prévention massif et adapté à notre contexte historique et social.
Nous disposons, en Martinique, des compétences et des énergies nécessaires, mais les moyens alloués à ce défi vital sont dérisoires.
La CTM doit aussi assumer sa part de responsabilité, en application des textes en vigueur et des plans gouvernementaux de lutte contre les violences faites aux femmes notamment, dans l’accompagnement des victimes et la prévention, en affectant les intervenantes sociales qu’elle s’est engagée à fournir aux autorités : la moitié manquent à l’appel !
Pour ma part, je demeure particulièrement mobilisée pour que l’égalité des droits soit un principe réel de fonctionnement républicain et se traduise par le déploiement de moyens humains et logistiques supplémentaires en Martinique, en adéquation avec nos indicateurs socio-économiques si alarmants.
Je suis en colère. Et ma colère ne s’éteindra pas tant que les moyens ne seront déployés pour éteindre l’incendie.