Crise politique en France : l’UPLG relance le débat sur l’avenir institutionnel de la Guadeloupe

Crise politique en France : l’UPLG relance le débat sur l’avenir institutionnel de la Guadeloupe
Sainte-Anne, le 8 octobre 2025 — L’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) réagit à la situation politique actuelle en France, marquée par la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu. Le mouvement indépendantiste y voit le signe d’une « agonie politique » et appelle les Guadeloupéens à « prendre leur destin en main ».
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Une France en crise, un État “impuissant”
Dans ce texte au verbe acéré, l’UPLG décrit une France au bord de l’implosion, minée par « l’instabilité chronique » et « l’incapacité à gouverner ». La démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, moins d’un mois après sa nomination, est présentée comme le symbole d’un système politique à bout de souffle.
« Ce n’est pas un simple fait divers, écrit l’UPLG, c’est le signal d’une agonie politique à Paris. »
Le mouvement estime que cette situation, loin d’être anodine, doit amener les Guadeloupéens à s’interroger sur leur propre avenir : « Quel avenir l’État colonial peut-il offrir à la Guadeloupe ? Celui de son propre chaos ? »
Un appel à la souveraineté
Le communiqué insiste sur la nécessité pour la Guadeloupe — comme pour d’autres territoires sous administration française — d’accéder à la pleine souveraineté. Selon l’UPLG, les crises sociales, économiques et identitaires qui secouent l’Hexagone ne peuvent que renforcer l’urgence d’une émancipation.
« Notre avenir ne peut plus se trouver dans la France en décadence », affirme le texte, tout en critiquant l’Europe, qualifiée de « complice muette » du maintien des colonies.
Référence à Dany Bébel-Gisler
L’UPLG conclut son communiqué en invoquant la sociologue et linguiste guadeloupéenne Dany Bébel-Gisler, figure de la conscience souveraine. Reprenant une de ses exhortations, le mouvement invite les Guadeloupéens à dépasser la résignation pour devenir « les acteurs déterminés de leur propre libération ».
« L’heure de nous-mêmes a sonné, et devenons ce que nous sommes », cite le communiqué.
Un message politique fort
Ce texte, publié dans un contexte de crise politique en France, relance la réflexion sur le rapport entre la Guadeloupe et l’État français. Il s’inscrit dans la continuité du discours indépendantiste porté par l’UPLG depuis plusieurs décennies : celui d’une Guadeloupe maître de son destin, affranchie des tutelles métropolitaines et européennes.