Venezuela. Delcy Rodriguez répond à d’éventuelles nouvelles sanctions des États-Unis
Caracas. Jeudi 1 Février 2024. CCN/Bolivarinfos/Françoise Lopez. Mardi, dans un communiqué, le porte-parole du département d’État des États-Unis, Matthew Miller a annoncé que Washington « ne renouvellera pas » en avril, une licence accordée en soutien à l’accord de la Barbade signé en octobre entre l’opposition et le Gouvernement du président Nicolas Maduro en réponse à la disqualification pour 15 ans de la candidate à la présidence de l’opposition Maria Corina Machado pour son implication dans des tentatives de coup d’Etat.
Suite à cela, de Caracas, la vice-présidente du Venezuela Delcy Rodriguez a attaqué durement les États-Unis pour une telle position d’ingérence dans les affaires intérieures du pays. Précisément, Washington a établi un délai jusqu’au 13 février pour que les autorités judiciaires du Venezuela prennent des mesures cohérentes avec l’interprétation de ce pacte entre l’opposition et le Gouvernement de Caracas par Washington.
«S’ils font le faux pas d’intensifier l’agression économique contre le Venezuela à la demande des laquais extrémistes du pays, à partir du 13 février, les vols de rapatriement des migrants vénézuéliens seront immédiatement annulés, et tout mécanisme de coopération existant sera revu comme contre-mesure à la tentative délibérée de frapper l’industrie vénézuélienne du pétrole et du gaz, » a publié Rodríguez sur son compte sur le réseau social X.
Quelques heures plutôt, le ministre des affaires étrangères du Venezuela, Yvan Gil, a publié également sur X une protestation ferme dans laquelle il a qualifié de « communiqué cynique » la position adoptée par la Maison Blanche concernant le Venezuela: Les États-Unis, « grâce à la coercition et à la menace, cherchent à imposer un coup d’Etat, à ne pas reconnaître les institutions de la République, à appliquer de nouvelles mesures coercitives et à déstabiliser l’économie vénézuélienne. »
La veille, le président Nicolas Maduro avait accusé l’opposition de rompre l’accord de la Barbade et d’être impliquée dans « cinq conspirations » contre les autorités du pays. Le pacte demandait aux politiciens de droite « de renoncer à la violence, de respecter la légalité et de collaborer pour que le Venezuela se rétablisse, mais il ne l’ont pas respecté, a expliqué Maduro.
Le Gouvernement du président des États-Unis Joe Biden a largement assoupli les sanctions appliquées au secteur du pétrole du Venezuela après la signature de cet accord qui a incluait un consensus sur les garanties électorales et les droits politiques ainsi qu’un autre concernant « la protection des intérêts vitaux de la nation. »
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
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