Caracas. Dimanche 2 janvier 2022. CCN/Bolivarinfos/Françoise Lopez. Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a affirmé samedi que le Gouvernement des Etats-Unis (USA) a saboté le dialogue avec l’opposition vénézuélienne qui se déroulait au Mexique.
Lors d’une interview accordée au journaliste espagnol Ignacio Ramonet et diffusée par Telesur, le chef de l’Etat a déclaré que c’est l’enlèvement du diplomate Alex Saab détenu illégalement au Cap Vert par les Etats-Unis qui a provoqué la rupture du dialogue.
« Nous en avons parlé avec le Gouvernement des Etats-Unis. L’opposition elle-même, son coordinateur, Gerardo Blyde, en aparté à Washington avec le Département d’Etat et ils lui ont donné des garanties ainsi qu’à nous qu’ils n’emmèneraient pas Alex Saab, notre diplomate, pour que les dialogues continuent à être fructueux. »
Le président a rappelé que Saab a été inclus dans la délégation du Gouvernement vénézuélien dans ce processus de dialogue et qu’on espérait qu’il y participerait par visioconférence. « Maintenant, les Etats-Unis ont donné un coup de poignard dans le dos aux dialogues au Mexique, » a-t-il dit après avoir affirmé que les dialogues étaient en bonne voie et que de grandes nouvelles allaient être données au pays quand le diplomate a été enlevé.
« Pourquoi ont-ils fait ça? Pourquoi sabotent-ils un dialogue fructueux pour e pays, qui va donner des résultats pour le Venezuela et qui va apporter la paix et renforcer les institutions de notre démocratie? s’est demandé le Président et il a ajouté que « de grands changements doivent être faits dans l’affaire de l’enlèvement d’Alex Saab pour que nous revenions au Mexique.
La pandémie de COVID-19
Le chef du Gouvernement a déclaré que la variante Ómicron dans le monde montre que le coronavirus n’est pas fini et qu’il « est venu pour rester jusqu’à nouvel ordre. »
« Nous avons la méthode 7+7 qui nous a permis de passer cette année 2021 avec l’arrivée des variantes du COVID-19 dans le pays (…) Par rapport à d’autres pays comme les Etats-Unis et lestais d’Europe, sur le nombre de contagions et de décès, le Venezuela a parfaitement contrôlé la pandémie, » a-t-il souligné.
De plus, il a réaffirmé que les mesures coercitives, les blocus et la persécution économique du le Venezuela par les Etats-Unis en est arrivé au point où « toutes les entreprises qui produisent des vaccins dans le monde » ont été menacées « de sanctions si elles nous tendaient des vaccins. Le Gouvernement des Etats-Unis a menacé toutes les entreprises du monde, après, ils ont dit que ce n’était pas vrai. »
« Nous, nous avons fait notre part sans relâche et nous avons réussi à obtenir tous les vaccins dont le pays a eu besoin cette année (…) Nous vaccinons à partir de l’âge de 2 ans, ce qui donnera une très forte protection à notre population, » a-t-il expliqué et il a précisé que le pourcentage de personnes vaccinées était de 90%.
Le Président a affirmé qu’ils n’ont pas renoncé aux mesures de bio-sécurité pour éviter qu’il n’y ait plus de contagions et qu’il espère qu’en 2022, avec la vaccination de 95% de la population, « nous aurons un pays calme, qui se développera librement, qui travaillera avec une vie sociale plus ou moins normale et jouira d’un grand bonheur. »
Rétablissement de l’économie
Le Président a souligné que le pays a progressé dans le rétablissement de l’économie avec des moteurs de production propres, ce qui prouve que le peuple vénézuélien a la capacité industrielle, technologique et les connaissances pour avancer.
Le chef de l’Etat a indiqué que malgré les plus de 400 mesures coercitives appliquées sous le gouvernement du président étasunien Donald Trump, « nous avons progressivement mis en place des mesures destinées à libérer les forces reproduction dans une situation d’économie de guerre. »
« Nous avons rétabli la croissance économique. Au second semestre de 2021, nous avons eu une croissance de 7,5%. L’économie avec des moteurs de production propres a pris le chemin de la croissance économique (…) Notre plus grande réussite a été la défense de notre modèle économique en pensant aux plus vulnérables, » a-t-il précisé.
Il a rappelé que les mesures coercitives ont fait perdre à l’Etat vénézuélien 99% de ses revenus qui sont passés de 54 000 000 000 de $ à 600 000 000 en 1 an, suite à le persécution du pétrole et des comptes bancaires du pays.
« Le Venezuela a eu pendant 4 mois consécutifs une inflation à 1 chiffre. Aujourd’hui, nous pouvons dire (…) que le pays n’est plus en état d’hyperinflation à cause de la guerre économique et des sanctions, » a-t-il annoncé.
Dans le domaine du pétrole, il a affirmé que ce qui s’est passé au Venezuela restera l’un des crimes mes plus cruels qu’on ait commis contre un peuple.
« Le Venezuela est arrivé à produire 1 000 000 de b barils de pétrole par jour (…) L’objectif pour l’année prochaine est de 2 000 000 de barils par jour, » a-t-il déclaré et il a évoqué le rétablissement de plus de 90% de l’industrie pétrochimique.
La victoire aux élections régionales
Le Président a évoqué la victoire du peuple vénézuélien aux élections régionales du 21 novembre dernier malgré les différents obstacles qui se sont trouvés sur leur chemin. Il a aussi souligné que les oppositions qui se sont présentées ont obtenu 3 postes de gouverneurs sur 23 et 108 mairies sur les 335 en jeu.
« Malgré ces circonstances, nous avons eu une grande victoire. Nous avons gagné 65% des maires et des conseils municipaux du pays, n nous avons gagné 80% des postes de gouverneurs avec une direction propre ou renouvelée.
Le président Maduro a déclaré: « Après toute la guerre qu’ils ont fait au Venezuela, comment les forces boliviennes et chaises ont-elles obtenu cette énorme victoire? Au Venezuela, nous avons réalisé 29 élections. en 22 ans et cette victoire est la 27 ème. »
Politique internationale
Le Président a affirmé que mêle si Trump a quitté la présidence des Etats-Unis, « l’empire reste intact » et que « con cernant le Venezuela, rien n’a changé, la persécution. Il n’y a eu aucun signe de correction de ces mesures cruelles. »
« Qui sait quand et avec qui nous aurons la possibilité d’avoir un dialogue direct, courageux, sincère et de compréhension avec les Etats-Unis. Puisse cela être avec le Gouvernement de Joe Biden si c’est possible et sinon, nous continuerons à nous battre. »
Il a également souligné le changement de l’Amérique Latine où plus de Gouvernements progressistes sont présents et le départ de présidents de droite néolibéraux: « Le Venezuela a toujours été à l’avant-garde, c’est. notre vérité historique (…) Maintenant, il y a une seconde vague, différente de la première mais de tendance anti-néolibérale.
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos