Paris. Mercredi 6 novembre 2022. CCN. Elie CALIFER, Député de la 4ème circonscription de la Guadeloupe « Energies renouvelables dans les Outre-mers »
Cette semaine s’ouvre à l’Assemblée nationale l’examen de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. Impulsé par le Gouvernement, le Parlementaire que je suis attendait beaucoup de ce texte dans la mesure où nos territoires d’Outre-mer disposent d’un potentiel énergétique important, respectueux de l’environnement et pourtant insuffisamment exploité. Or, ignorant probablement cette richesse ultramarine, le texte du Gouvernement s’est sur ce point révélé d’une triste vacuité.
Prenant acte de cela, j’ai formulé plusieurs amendements qui visent à revenir sur ces carences :
- – Administrativement parlant, j’ai souhaité que, en sus de la commune, de l’établissement public de coopération intercommunale et de la région, l’État mette à la disposition du département les informations disponibles relatives à l’accueil d’infrastructures énergétiques. A mon sens, la mise à disposition du foncier départemental pour la construction d’édifices énergétiques ne permet pas d’ostraciser cette collectivité de l’objectif vertueux que l’on a pour notre territoire.
- – Énergétiquement parlant, j’ai demandé à ce que le Gouvernement produise dans un délai de 6 mois un rapport relatif aux conditions d’installation de stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) dans les territoires français de la Caraïbe. Afin de faciliter l’atteinte de l’objectif d’autonomie énergétique et de développement des énergies renouvelables, ce rapport doit évaluer la faisabilité de l’opération au regard des prescriptions techniques.
- – Enfin, temporellement parlant, j’ai demandé à ce que le Gouvernement produise dans un délai d’un an un plan d’accélération des énergies renouvelables pluriannuel pour chaque territoire d’Outre-mer afin que ceux-ci parviennent à structurer leur développement énergétique. J’ai surtout précisé que celui-ci ne doit faire l’impasse sur le développement des énergies solaires, géothermiques, photovoltaïques et agrivoltaïques.
Si je me réfère à la littérature scientifique, l’urgence écologique est proche et impactera – si ce n’est déjà fait – nos territoires ultramarins. Je considère ainsi que ces amendements ne sont qu’un point de départ de mon engagement parlementaire. Dans les prochaines semaines, je rencontrerai les acteurs énergétiques locaux (administrations, entreprises, producteurs, etc.) afin que l’on puisse, ensemble, dessiner la Guadeloupe verte de demain.