Guadeloupe. Canne. La récolte démarre, les problèmes de la filière demeurent
Pointe-à-Pitre. Dimanche 28 avril 2024. CCN. Depuis la fin de l’année dernière, un certain nombre de planteurs – qu’on dit minoritaires dans la filière – a souhaité avec force obtenir pour la tonne de cannes vendues, un prix plancher de 120 euros la tonne. Après 3 mois de négociations, d’opérations molokoy, et plus récemment de blocage intégral de la zone commerciale de Jarry, la revendication a été entendue.
La Région, le directeur de Gardel, le représentant du Conseil Départemental, le Préfet Xavier Lefort ont finalement tous accepté de faire l’effort financier nécessaire.
Soit 2 millions d’euros ont ainsi été accordé au Kolektif des Agriculteurs.
Ce geste permet à la récolte prévue en mars de pouvoir enfin démarrer, mais la filière canne est en mauvais état.
Cela signifie que Iguacanne, l’organisme qui “gère” cette filière doit tout mettre œuvre pour faire face à de nombreux défis :
- dynamiser la production cannière, consolider le revenu des planteurs, développer la production durable.
Ce sont près de 10.000 personnes qui vivent et dépendent de la filière canne sucre rhum.
Or depuis quelques années, les tonnages récoltés diminuent ce qui implique, un affaissement de la production de sucre.
Le sucre guadeloupéen est moins rentable à l’échelle européenne, face à la baisse des quotas (2017). Le gouvernement français n’a pas immédiatement pris les mesures de protection.
La filière canne sucre est désormais très dépendante des subventions.
Si l’Iguacanne ne bouge pas dans quelques temps, cette filière risque de disparaître, car on a bien compris que la résistance farouche du Komité des Agriculteurs est un cri de désespoir : sera-t-il entendu.? en 2025 reverra-t-on le même scénario ?
Réponses du Xavier Lefort Représentant de l’Etat