Pointe-à-Pitre. Mardi 1 octobre. 2019, CCN. Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes dans l’urgence d’avancer pour sortir au plus vite la Guadeloupe de la crise de l’eau dans laquelle s’abîme la confiance de nos concitoyens dans leurs représentants.
Ces dernières semaines, un travail important a été conduit par l’ensemble des acteurs rassemblés au sein du groupe technique « eau » de la CTAP. C’est un travail essentiel pour élaborer la feuille de route devant nous conduire à la future structure unique de l’eau en Guadeloupe.
Et je veux remercier tous ceux qui ont jusqu’ici donné de leur temps, de leur énergie et de leur expertise pour nous rapprocher de cet objectif.
Bien sûr, il y a les techniciens du Département, de la Région et de l’Etat. Mais il y a également ceux des EPCI, dont je veux saluer ici la mobilisation et la volonté d’aboutir.
Il y aussi le rôle majeur joué par l’Office de l’eau que j’ai l’honneur de présider avec Marcel SIGISCAR comme président délégué. Vous le verrez au cours de notre réunion : les études menées par les consultants mandatés par l’Office seront éclairantes pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés collectivement.
Aujourd’hui, nous allons, je l’espère, avancer un peu plus – et de manière déterminante – sur la mise en place de l’équipe de préfiguration du futur syndicat unique de l’eau.
Une fois cette équipe installée, celle-ci devra sans attendre entrer en phase opérationnelle afin de nous permettre de tenir la promesse que nous avons fait à la Guadeloupe : la création de cette structure unique de gestion de l’eau et de l’assainissement en janvier 2020.
Je tiens à réaffirmer ici qu’il m’apparaît incontournable que cette équipe projet dispose en son sein des compétences nécessaires pour aboutir à la création du syndicat mixte ouvert que nous appelons désormais tous de nos vœux. Ces compétences sont pour une large part au sein des EPCI et je me réjouis qu’ils y soient largement représentés.
Il m’apparaît tout aussi incontournable que cette équipe soit animée en bonne intelligence et avec efficacité par les acteurs qui, ensemble, cofinancent très largement la sortie de crise sur laquelle nous travaillons depuis de très longs mois.
Le Conseil départemental est engagé dans cette crise depuis 2014.
Je le dis d’autant plus facilement que c’est mon prédécesseur – Jacques GILLOT – qui, le premier, a fait ce choix. En 2015, à mon arrivée aux responsabilités, devant l’ampleur de la crise, j’ai changer d’échelle et j’ai engagé plus fortement le Département dans un plan d’urgence qui nous a conduits en 3 ans à réaliser 8 usines d’eau et plus de 50 km de réfection de réseaux.
Dans cette action au long cours, qui devrait au total représenter un investissement de 30 millions d’euros, nous avons longtemps été seuls à venir en aide aux EPCI pourtant compétents.
Aujourd’hui, nous sommes – et c’est heureux ! – tous mobilisés.
Mais l’implication croissante de tous les acteurs n’a pas amené le Département à moins investir dans ce domaine, et surtout pas à se désintéresser des choix que nous aurons à faire dans les prochaines semaines et qui mobiliseront encore des moyens du Conseil départemental.
C’est pourquoi je redis ici que le Conseil départemental entend prendre toute sa place dans la préfiguration de la future structure unique de gestion de l’eau. L’équipe projet qui vous sera présentée ce matin doit avoir idéalement un fonctionnement collégial avec une animation que peuvent assurer conjointement le Département, la Région et l’Etat.
C’est en effet ainsi que nous gérons depuis 18 mois ce dossier.
Et il est, à mon sens, souhaitable de continuer dans cette configuration, dans le souci de coaliser nos forces et d’aboutir dans les délais que nous nous sommes fixés.
Avec le président de Région, nous avons sur ce point – et je veux l’en remercier – une totale convergence de vues.
La Guadeloupe nous regarde. Ne rajoutons pas de la déception à son impatience.