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Guadeloupe. Les socialistes au côté du mouvement social

FEDERATION SOCIALISTE DE GUADELOUPE

Guadeloupe. Les socialistes au côté du mouvement social

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Pointe-à-Pitre. Mercredi 18 janvier 2023. CCN. La Fédération des socialistes de Guadeloupe appelle ses militants et sympathisants à manifester ce jeudi 19 janvier 2023 contre l’obstination du Gouvernement à faire reculer l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, malgré l’opposition de l’ensemble des organisations syndicales de salariés et d’une majorité de Français (8 sur 10).

Au Parlement, mais aussi dans la rue derrière les organisations syndicales, les socialistes se mobiliseront pour faire reculer le Gouvernement sur cette mesure injustifiée et injuste.

Injustifiée, parce que la viabilité de notre système de retraites par répartition n’est pas menacée et qu’il n’y a aucune urgence à repousser l’âge légal de départ à la retraite, au regard des projections du Conseil d’orientation des retraites (COR) qui font autorité en la matière.

Injuste, parce que le report de l’âge légal de départ à la retraite pénalisera surtout celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui occupent souvent des métiers pénibles. Elle pénalisera aussi celles et ceux qui ont connu des car- rières hachées par une alternance entre périodes de chômage et de travail, comme beaucoup de Guadeloupéennes et de Guadeloupéens. Mais également parce que cette réforme va générer un choc de précarité pour les travailleurs sé- niors dans un pays où, entre 60 et 64 ans, seulement 35,5% des Français travaillent, faute notamment d’opportunités professionnelles.

Les socialistes contestent par ailleurs la promesse du Gouvernement d’une retraite minimum à 1 200 € par mois. Celle- ci ne s’appliquera en effet que pour les retraites complètes, or c’est très souvent des retraités qui n’ont pas eu de re- traites complètes qui touchent des petits pensions. En outre, l’article 4 de la réforme des retraites de 2003 prévoyait déjà que le minimum de pension pour une carrière complète doit être égal à 85 % du SMIC, soit environ 1 200 €. Il n’y avait donc pas besoin d’une loi pour mettre en oeuvre cette disposition.

Enfin, les socialistes observent que d’autres pistes de financement d’éventuels déficits du système de retraites existent et que le Gouvernement refuse de les envisager :
– augmenter le taux d’emploi des plus de 55 ans, qui est de 55% quand une augmentation de 10 points suffiraient pour rejoindre la moyenne européenne et résoudre l’équation financière ;
– augmenter légèrement les cotisations patronales sur la retraite (+ 11 € par mois à hauteur du SMIC et + 22 € par mois à hauteur du salaire moyen) ;
– faire contribuer les hauts salaires;
– revenir sur les baisses d’impôts faites aux grandes entreprises, comme la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) qui coûte chaque année 18 milliards d’euros.

Faisons triompher ensemble le front du refus de cette réforme brutale, injustifiée et injuste !

Le premier secrétaire fédéral 

Olivier Nicolas

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