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Guadeloupe. Politique. Port-Louis est la première ville à hisser le drapeau des Patriotes

Le Maire Jean Marie Hubert hisse le drapeau des Patriotes au coté du drapeau français

Guadeloupe. Politique. Port-Louis est la première ville à hisser le drapeau des Patriotes

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Port-Louis. Patriotisme. Mercredi 31 Mai 2023. CCN. Le jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, et des évènements des massacres de mai 67 s’est tenue la toute première levée de drapeau patriotique sur le parvis de la mairie de Port-Louis. A l’occasion de cet événement historique organisé par le Maire de la ville, Jean-Marie Hubert, c’est donc le drapeau patriotique guadeloupéen, considéré comme un symbole d’unité de la Nation Guadeloupéenne, qui a été hissé aux côtés… des drapeaux français, européen et Port-louisien. Victorin Lurel (sénateur socialiste) et Jocelyn Sapotille (Pdt de l’Association de maires) ont tous deux fait le déplacement. Alors qu’Ary Chalus, Pdt de Région, et Guy Losbar (Pdt du Conseil Général) ont visiblement choisi de ne pas participer à cet évènement. A noter aussi l’absence d’Elie Domota, le porte-parole du LKP, qui s’est exprimé sur cet événement dans un long communiqué de presse.

Jean Marie Hubert Premier maire à hisser le drapeau des Patriotes sur sa mairiePour la toute première fois en Guadeloupe, le maire Jean-Marie Hubert et la municipalité de la ville de Port-Louis ont bousculé les codes en choisissant de hisser le drapeau patriotique guadeloupéen au même niveau que celui de la France. Accompagné par les militants de l’UPLG*, du KSG*, de l’ANG* et du FKNG!*. En plus des représentants politiques tels que Jocelyn Sapotille (maire du Lamentin) et le sénateur Victorin Lurel, cette première levée de drapeau marque peut-être le début d’un mouvement qui pourrait s’étendre dans d’autres communes.

Le maire de Port-Louis le précise : « l’État français ne reconnaît pas officiellement les drapeaux régionaux ou communaux, mais ils ne sont pas pour autant interdits en l’absence de législation en ce sens ». Ainsi, il semblait donc indispensable d’offrir cette reconnaissance a un drapeau qui se veut de devenir un symbole de la Nation Guadeloupéenne comme c’est déjà le cas en Corse par exemple. Créé en 1978 par les militants de l’UPLG, le drapeau représentant une bannière rouge et verte étoilée d’or a bien une signification historique pour les militants et les Guadeloupéens en général.

En effet, en tant que militant nationaliste de longue date, Jean-Marie Hubert a souhaité faire reconnaître l’importance de ce drapeau qui symbolise la lutte des guadeloupéens pour leur libération mais aussi et surtout, qui fédère  déjà notre nation Mais  depuis des années les guadeloupéens, ont majoritairement adopté ce drapeau. Il est utilisé dans de nombreuses manifestations culturelles et sportives mais aussi par la jeunesse du pays qui i l’arbore avec fierté en toutes circonstances. La ligue de Taekwondo fut même la toute première fédération sportive à l’adopter au niveau des rencontres internationales sans tenir aucun compte di refus initial de l’État colonial français.

Et c’est bien là l’objectif de Ronald Selbonne, (ANG) qui incite chacun :  à utiliser ce drapeau, que ce soit pour le montrer au monde entier, ou pour en faire des vêtements. C’est en prenant possession de ce drapeau qu’il deviendra enfin officiellement celui qui nous représente tous. Peut-être qu’ainsi, des consensus pourront être fait afin de valider publiquement notre symbole d’unité comme ce fut le cas en Martinique ou encore en Guyane.

Tous les militants présents ont été remerciés de leur présence à cet évènement, quoiqu’on dise,  marquera l’histoire de notre pays. Des gerbes ont également été déposées en hommage   à tous   les patriotes guadeloupéens tués lors des différents combats pour la libération nationale.  Les discours prononcés allaient tous dans le même sens

Victorin Lurel (socialiste) et l’artiste Dominique Coco ont tous deux publiquement affirmé leur  leur souhait de voir ce mouvement se répéter à l’avenir afin de continuer de promouvoir la fierté du peuple guadeloupéen sous un seul et même étendard. Jean-Marie Hubert, lui, n’appelle pas forcément les autres communes de Guadeloupe a suivre son exemple mais espère simplement que son choix puisse inspirer les consciences.

C’est donc au son du tanbou ka et du steelpan que tous ont pu chanter d’une voix l’hymne guadeloupéen : « Gwadloupéyen nou tout ansanm ka doubout »

Le drapeau patriotique guadeloupéen restera donc hissé au moins jusqu’à la fête patronale de Port-Louis en juillet, mais peut-être pourra-t-il être conservé de façon permanente à l’avenir, qui sait ?  2 autres questions restent pour l’heure sans réponses : l’absence volontaire des présidents des 2 collectivités est-elle l’indicateur d’une condamnation de cette manifestation ? Lors du prochain et énième congrès des élus sur le “statut” Ary Chalus et Guy Losbar oseront-ils zapper la problématique du drapeau et de l’hymne de la Gwadloup ?

 

*UPLG= Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe

*ANG = Alyans Nasyonal Gwadloup

*KSG = Kolèkif pou Sové Gwadloup

*FKNG! = Fos Pou Konstwui Nasyon Gwadloup

N’Juana Flandrina  ( stagiaire CCN)

Guadeloupe. Analyse politique : L'UPLG est-elle socialiste ou libérale ?Mes chers compatriotes, camarades et citoyens de la Guadeloupe,

Le 27 mai 2023 à Port-Louis, nous avons vécu un moment historique. En hissant notre drapeau, nous affirmions haut et fort notre identité et nos aspirations à l’indépendance.

Ce drapeau, alors qu’il flottait fièrement dans le ciel, n’était pas qu’un simple morceau de tissu. Il symbolisait notre héritage, notre détermination à être reconnus en tant que peuple unique et autonome. C’était le reflet de notre résilience et de notre volonté de définir notre propre avenir.

Toutefois, alors que nous célébrons notre passé et affirmons notre souveraineté potentielle, nous sommes conscients des défis qui nous attendent. Des forces tentent de nous intégrer davantage dans le cadre colonial, de diluer notre identité et de freiner notre quête d’indépendance. Nous ne nous laisserons pas décourager.

Nous croyons fermement en le droit des peuples à l’autodétermination, tel qu’énoncé par l’Organisation des Nations Unies dans sa résolution 1514. Une aspiration qui ne peut être ni reniée ni limitée. Nous sommes résolus à lutter pour notre émancipation sociale et nationale.

Nous considérons le développement économique de la Guadeloupe comme essentiel à notre prospérité et à notre équilibre social. Cependant, nous reconnaissons que ce développement doit être réalisé en rompant avec les structures coloniales qui nous lient à la France et en remettant en question le système économique de domination néolibérale du capitalisme financiarisé.

En souvenir des luttes de nos ancêtres pour la liberté, nous déjà résisté aux tentatives de nous faire disparaître en tant que Peuple et Nation dans des structures coloniales, telles que les DOM-TOM, les RUP, et nul doute que nous résisteront aussi aux autres tels que différenciation et/ou Domiciliation. Ces structures ne sont que des manifestations du statu quo colonial qui cherchent à nous entraver.

En levant notre drapeau, nous réaffirmions notre engagement à lutter pour l’autodétermination et l’émancipation sociale et nationale. Nous sommes le peuple de la Guadeloupe et nous n’allons jamais renoncer à notre droit à la liberté et à l’indépendance.

Pèp Gwadloup, nous restons toujours vigilants et déterminés dans notre quête de liberté. Nous sommes maîtres de notre destin et aucun obstacle ne peut nous empêcher de réaliser notre aspiration légitime à l’autodétermination et à la souveraineté.
Sainte-Anne, le 30 mai 2023
Le Secrétaire Général de l’UPLG
Jean-Jacob BICEP

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