Les Abymes. Vendredi 26 février 2021. CCN. Malgré un regain touristique en janvier 2021, le trafic passager reste significativement en deçà de son niveau avant COVID, accusant une baisse de -31% en ce premier mois de l’année, par rapport à l’année 2020, soit 166 639 passagers contre 243 103 l’an passé à la même période.
Jusqu’au retour des motifs impérieux, début février 2021, le trafic passager a connu une embellie, profitant de l’attrait touristique de la Guadeloupe et des restrictions imposées aux autres destinations vacances, notamment les stations de ski. Le trafic s’est donc redressé temporairement, atteignant près de 70% de son niveau d’avant la pandémie, soulignant l’attrait de la Guadeloupe et la capacité de rebond du trafic aérien en l’absence de restrictions de voyage.
Le trafic vers la Métropole en baisse de -15%.
La levée du confinement hexagonal et en Martinique à la mi-décembre 2020, a permis un rebond du trafic en janvier 2021, bien que celui-ci reste encore inférieur de 15% au niveau observé l’an passé, avec un peu plus de 130 000 passagers contre près de 155 000 en 2020.
Il s’agit cependant d’un rebond important, qui laisse présager d’une tendance que l’on souhaite voir se concrétiser dès la crise sanitaire passée et les restrictions levées.
Dès le 15 décembre 2020, les compagnies aériennes opérant sur ce faisceau (Air France, Air Caraïbes et Corsair) ont immédiatement revu leur offre à la hausse, proposant ainsi, sur l’ensemble du mois de janvier, 95% de l’offre de sièges de 2020 !
Le lancement de la liaison vers l’aéroport Paris Charles de Gaulle par Air France, en parallèle de ses 2 vols quotidiens vers Paris Orly, a notamment permis à cette dernière d’augmenter significativement sa capacité sur l’axe Paris-Pointe à Pitre avec 42% de sièges supplémentaires.
Les taux de remplissages restent cependant de plus de 11 points inférieurs ceux observés l’an passé sur ce faisceau, soit 79% en 2021 contre 90% en 2020. Cet écart s’explique non seulement par la difficulté des passagers à programmer leurs voyages dans un laps de temps très court, soit 15 jours entre l’annonce de la levée du confinement et sa levée effective, mais également par le retour, dès le 18 janvier, de restrictions sur les trajets
transatlantiques, notamment la fin de validité des tests antigénique et l’engagement d’auto-isolement de 7 jours à l’arrivée.
Le retour des motifs impérieux, entrés en application dès le 2 février, a mis un coup d’arrêt brutal à cette fragile reprise, laissant entrevoir des niveaux de trafic, pour les mois à venir, comparables aux pires mois de l’année 2020.
Le réseau régional à 66% de son niveau de janvier 2020
Le trafic vers les Iles du Nord (Saint Martin Grand Case et Saint Barthélémy) est en baisse de -16%, avec un peu plus de 10 000 passagers contre environ 12 000, l’an passé à la même période, masquant cependant une grande disparité. Le trafic vers Saint Barthélémy, destination soumise à moins de restrictions et qui a vu son offre aérienne augmenter en janvier, est la seule destination du réseau au départ de l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes à connaitre une croissance avec +10% de passagers supplémentaires. Cette singularité s’explique par la conjonction probable de 2 facteurs : d’une part le report de voyageurs guadeloupéen vers cette destination au détriment des destinations caribéennes encore fermées au tourisme, et l’augmentation du nombre de passagers en connexion vers Saint Barthélémy, en provenance de Paris.
La liaison vers Saint Martin Grand Case, en revanche, enregistre une diminution de -23%, toujours soumise à motifs impérieux et restrictions de voyage.
Vers la Martinique et la Guyane, le trafic reste en recul de -40% (21 200 passagers transportés contre 35 200 l’an passé), toujours fortement impacté par la situation sanitaire et les restrictions limitant les déplacements depuis et vers la Guyane.
Vers l’Amérique du Nord et la Caraïbe, le trafic reste au point mort.
Les fréquentations des lignes, vers les iles de la Caraïbe (hors Antilles Françaises) et l’Amérique du Nord, sont toujours au point mort, en raison des fermetures de frontières des pays concernés, toujours en vigueur à fin 2020.
A fin janvier, le trafic est toujours quasiment inexistant vers ces destinations et les mesures de restriction, à l’entrée ou en provenance de ces pays, ne devraient pas permettre d’envisager une reprise des liaisons avant le printemps, dans le meilleur des cas.
L’absence de vols sur ce réseau représente une perte de plus de 21 000 passagers, générant, ainsi, près du tiers de la baisse de trafic soit près de 10% sur les 31% de baisse globale du trafic
L’Europe à -83%
C’est une courte reprise dont a profité Air Belgium, qui, dès la mi-janvier, a dû reprendre des rotations triangulaires avec Fort de France, face au faible remplissage des vols en provenance de Belgique, avant de devoir stopper totalement suite à l’instauration de motifs impérieux de voyage pour l’ensemble de la population Belge.
A cette diminution s’ajoute l’absence de tourisme de croisière, faisant baisser le faisceau Europe de 83%, ce qui représente une perte de 12 000 passagers, soit 16% de la baisse et 5% sur les 31% de baisse du trafic total du mois de janvier 2021.
Transport de Fret : -6% en janvier
Le trafic fret reste, mais dans une moindre mesure, affecté par la crise sanitaire, avec une baisse de volume de -6% en janvier 2021. La tendance est plus fortement marquée sur le fret à l’export qui enregistre une baisse de -23% contre -3% pour le fret à l’import.