Pointe-à-Pitre. Lundi 26 juillet 2021. CCN. Sa ké ay la pou’y alé men ki léta, ki dépité, ki man Denux, ki Cotellon ké respekté nou. Camarades, travailleurs du CHUG,

AN NOU SONJÉ, après l’incendie combien tous, ils étaient fiers de nous, de notre dévouement, de notre résilience.

AN NOU SONJÉ, an ki jan nous avons renoncé à des jours de congé, de repos, comment nous avons organisé notre vie pour aller travailler à Basse Terre, à Capesterre, à Palais Royal …

AN NOU SONJÉ, comment, nous avons exposé nos enfants, nos parents acceptant de travailler sans protection individuelle, sans connaître le statut Covid des patients, au point que plus de 250 d’entre nous (soit + de 10% des agents) ont été victimes de la Covid 19 à leur poste de travail.

AN NOU SONJÉ, en juillet 2019 à la suite de la grève des Agents des Urgences et du Pôle Parent/Enfant, nous nous sommes battus pour obtenir des gants, des surblouses, des respitateurs, des brancards, des automates, des postes de radio, un repas équilibré pour les patients, etc…

AN NOU SONJÉ, les récentes mobilisation de nos collègues de labo, de la Radio, de l’oncologie, de la Chirurgie digestive, de l’HAD, de la Réanimation, de l’IFSI, pour le respect des droits, des patients, pour l’accès aux soins, pour des effectifs supplémentaires, pour la titularisation des contractuels, etc…

AN NOU SONJÉ, comment nous soignants,, Agents du CHUG de tous les services avons caché aux familles que c’est, que c’est un voisin de chambre Covid 19 connu, qui a contaminé leur proche.

AN NOU SONJÉ, nous savons Agents du CHUG combien nous sommes majoritairement jeunes parents, femmes en âge de procréer, comment nous avons tus nos peurs depuis l’incendie, la peur des infections nococomiales dans cette atmosphère polluée de moisissures et de bactéries, peur des ascenseurs, peur de la rupture de notre contrat, peur de perdre un malade du fait de retard de prise en charge.

AWA NOU PÉKÉ AKSÈPTÉ que ces politiciens et directeurs d’établissement, scientifiques et médecins, menteurs et manipulateurs nous obligent soit à nous soumettre, soit à croupir dans la dépression, dans la misère et l’isolement, dans la pauvreté, et à assister à la dislocation de notre famille, de notre parcours professionnel pour avoir seulement réclamé notre droit de disposer librement de notre corps.