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« NOU » disons : Le Centre des Arts doit ( re ) vivre …

« NOU » disons : Le Centre des Arts doit ( re ) vivre …

C’est tout le monde culturel, événementiel, artistique et politique qui se doit de saluer avec « fòs é kadans » la belle et inédite initiative prise par « NOU » (Nouvelle Organisation Unitaire ?) d’occuper sous la forme d’un « squat artistique » durable ce qui reste de l’ex Centre des Arts et de la Culture de la Guadeloupe (CACG).

En effet, les militants de la « NOU » ont ainsi contraint les responsables, objectif de la « disparition » du CACG de (re) faire un geste. ” On lélé pou gaga vwè » diront certains, qu’importe. En tout cas Éric Jalton, Président de Cap Excellence, la communauté d’Agglo, qui a en charge (mais pas seule) les travaux de réhabilitation du CACG, a aussitôt pris la balle au bond. Il a d’abord rencontré les « squatters » pour saluer leur initiative, puis entrepris de réunir les « potentiels financeurs » de la reconstruction du CACG. De l’avis de tous, cette 1ère réunion n’a pas (encore) beaucoup fait bouger les lignes, mais il fallait relancer le chantier… des promesses. I fèt.

On remarque cependant, que le « squat culturel » de la « NOU » est combat nécessaire, car outre l’aspect com politique, ce signal d’alerte lancé, les « kanmarad » de la « NOU », ont conçu et mis en œuvre une « programmation culturelle mawon », toute une série d’animations, de concerts gratuits, de kozé kontré lesquelles tombent à point nommé, au moment où notre pays, et singulièrement la ville de Point-à-Pitre, sortait à peine du long désert culturel imposé par les mesures ( trop) restrictives du Covid.

C’est une question d’ailleurs très politique, aussi vitale pour le peuple gwadloupéyen que le problème de l’eau (tout aussi embourbé) sauf que durant la dernière période électorale, cette problématique n’a guère été (sauf par NOU) présente dans les débats. Silence total.

Or, il y a moins d’un mois, toute la classe politique était en mouvement électoraliste : sur les réseaux sociaux, en porte-à-porte, dans les débats télévisuels ô combien ennuyeux proposés ici ou là. On les entendait, ils étaient omniprésents pour solliciter les voix des électeurs. Mais les potentiels et habituels votants ont aussi fait silence en refusant à plus de 70 % de ne pas se rendre aux urnes. Cette abstention massive et volontaire n’est en rien anodine, elle a une fois de plus démontré que le peuple gwadloupéyen a bien compris que ces éternelles élections ne sont pas porteuses de vrais changements de notre situation coloniale. On referme cette parenthèse et nous revenons à la dynamique prise par « NOU » en occupant pacifiquement le CACG.

Pourquoi cette action est-elle de notre point vue plus que symbolique ?

Parce que les « kanmarad » ont voulu aussi faire un méga focus sur la question de la culture en pays colonisé. Et ce n’est pas un hasard, si la classe politique reste muette et n’ont aucune vision pour la culture. Ils n’ont toujours pas compris ou voulu comprendre, qu’outre l’aspect premier qui est celui de notre identité guadeloupéenne et caribéenne, la culture est un aussi un axe pour le développement économique ; nos politiques ignorent tous ou presque, ce que sont les ICC.

Pendant la période dite de « confinement » ou de réduction drastique des « activités » culturelles, c’est tout un pan important de l’économie qui s’est trouvée dans la pire des galères.

Outre les musiciens, les organisateurs de spectacles, de festivals, ce qu’on désigne de « secteur de l’évènementiel » est encore en grande difficulté. A titre d’exemple, depuis combien de mois, n’y a-t-il pas eu une « soirée léwoz » ?

En dehors des « tanbouyé » et gwokaté », quel homme politique est monté au créneau pour défendre cet élément basique, indispensable et incontournable de notre patrimoine culturel durable ? an pa tann pon yonn.

Même quand il y a eu cette polémique autour du « temple hindou » de Sainte-Anne, en dehors des assos indo-guadeloupéennes, quel politique a pris la main pour défendre cet autre aspect du patrimoine culturel et cultuel guadeloupéen ?

Je n’ai pas envie de le dire de façon aussi péremptoire, mais j’ai comme le sentiment que la culture ne semble pas être pour nos politiques un sujet porteur (de suffrages) d’où cette négligence coupable.

Le centre Repriz (Centre Régional des musiques et danses traditionnelles et populaires de la Guadeloupe) enfanté après près de 3 décennies de « festival gwoka » par Felix Cotellon, perd depuis des années son « balan ».

Les acteurs culturels de notre pays qui ont tant souffert de la crise sanitaire en sont les premiers témoins. On s’en rend compte « l’occupation » du CACG permet donc de poser dans toute son ampleur et dans sa réalité la question culturelle dans notre pays.

C’est une question d’ailleurs très politique, aussi vitale pour le peuple gwadloupéyen que le problème de l’eau (tout aussi embourbé) sauf que durant la dernière période électorale, cette problématique n’a guère été (sauf par NOU) présente dans les débats.

Force de constater que les questions culturelles, portées dans les années 80 par le Mouvement Patriotique ont un peu perdu de leur actualité et même de leur pertinence. Et pourtant, la culture outre sa part identitaire est aussi porteuse de développement économique. Les acteurs culturels de notre pays qui ont tant souffert de la crise sanitaire en sont les premiers témoins.

Quand donc nos politiques comprendront-ils que l’accent doit être aussi mis sur l’économie de la culture, ce qu’on appelle désormais : Industries Culturelles Créatives (ICC) lesquelles nécessitent une vraie vision politique. C’est là, la toile de fond de la relance du débat sur une possible réouverture du CACG.

« NOU » a frappé les 3 coups : tous en scène

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