L’Alyans Nasyonal Gwadloup (ANG) tire la sonnette d’alarme face à la montée d’un climat qu’elle qualifie de « violence politique » en Guadeloupe. Dans un communiqué intitulé MoMaké, le mouvement dénonce une série d’actes qu’il perçoit comme des tentatives de museler les voix dissidentes et d’installer une ambiance de peur.

L’ANG cite plusieurs cas récents illustrant cette tendance inquiétante. L’avocate Josélaine Gélabale aurait été confrontée à une scène de violence symbolique, un représentant des forces de l’ordre ayant évoqué le fouet, référence directe à l’esclavage, dans une volonté manifeste d’intimidation.

De leur côté, les militants Jean-Jacob Bicep (UPLG), Nita Brochant (FKNG) et Jozé Bwapkanpech (MIR) ont été interrogés par la Police Aux Frontières après avoir participé à une manifestation anti-colonialiste internationale. Selon le communiqué, des sanctions lourdes sont évoquées à leur encontre à leur retour en Guadeloupe.

Autre cas cité : celui de Steeve Salim, qui fait actuellement l’objet d’une campagne de harcèlement en ligne, nourrie de propos racistes et de menaces de mort. L’ANG relie ces attaques aux multiples publications ciblées d’un représentant du Rassemblement national sur les réseaux sociaux.

Pour le mouvement indépendantiste, ces événements traduisent une volonté claire de réprimer les voix dissidentes et de verrouiller le débat politique en Guadeloupe. « Ce contexte de tensions est entretenu pour restreindre la parole, faire taire et faire peur à ceux qui osent proposer un avenir politique différent pour la Guadeloupe », dénonce l’ANG, qui affirme sa solidarité avec toutes les personnes visées.

En conclusion, l’organisation rappelle avec force que « aucune société ne peut prospérer dans la violence » et condamne fermement le racisme, la xénophobie et toutes les idéologies qui les alimentent. Elle réaffirme son engagement pour une société guadeloupéenne émancipée, où chacun puisse s’exprimer librement et dans le respect de l’intégrité de tous.