Après quinze minutes d’attente, salle à moitié pleine, l’écran géant s’illumine  des mots : « Rony Théophile-  Petit Pays ».  Impatients, les musiciens complices, bien installés, Ruddy Levis chef d’orchestre, de   ses baguettes magiques, donnent le « La ». 

Salve d’applaudissements, la star, fière allure d’un  traditionnel « One-man show » aguerri entre en scène et de sa voix séductrice, telle une dédicace  chante « Loin de mon pays » composition de Gérard La Viny.    

Quelques mots adressés sur fond de trac, accueillis  par un public très enthousiaste

au fil des minutes le biguineur  nous  propose  à un répertoire largement composé de biguines-mazurkas des années 80, de variétés françaises,  ponctu comme à l’accoutumée, de blagues coquines, de déhanchements suggestifs, enveloppés de  quelques compositions de l’artiste, dont « ZOZIO » titre-phare qui génère au sein du public féminin une effervescence décuplée illustrée à foison de gestes tendancieux… 

Durant deux heures, Rony Théophile a  effrontément joué son concert sur des envolées d’airs jadis connus de ses fans, tous ravis de plonger dans les abysses de leur jeunesse. En guise de remerciements, une standing-ovation clôture le spectacle sur des pas de biguines ;  ainsi oubliés rhumatismes et douleurs pour faire place à des visages rayonnants de joie et du plaisir retrouvé. 

Toutefois, l’absence des habituels ballets chorégraphiques a manifestement amoindri la performance au succès du spectacle, au grand dam de certains fans qui ont fait le déplacement pour voir ou revoir Le Rony en Méga Aga show. Ce sera sans doute pour une autre fois.  

En conséquence, un concert –sans doute un de trop– qui n’a pas su véritablement répondre aux attentes d’un public habitué aux fastes d’un des maîtres de de notre biguine.