
Crise dans la filière cannière : L’UPG appelle à des négociations transparentes pour 2025
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Depuis 3 ans , la récolte canniere connaît des démarrages de plus en plus tardifs qui affectent
la sole canniere et les résultats économiques de la filière. La récolte 2024 est la pire dans toute
l’histoire de l’industrie sucrière.
L’UPG n’a eu cesse de tirer la sonnette d’alarme sur la nécessité de renégocier le protocole de
paiement de la canne. Elle a depuis plusieurs années crée un groupe d’experts sur cette
question, mais elle n’a été entendue ni par l’Etat, ni par l’Administration .
À l’occasion de la négociation de la Convention Canne 2023/2028 ,tous les partenaires ont fini
par accepter la proposition de l’UPG de constituer un groupe d’experts dans le cadre
d’IGUACANNE ,pour élaborer dès 2023, une nouvelle nouvelle formule de paiement de la
canne.
Le groupe d’experts s’est réuni à plusieurs reprises, a élaboré plusieurs scénarios,mais n’a pas
eu accès aux documents économiques et financiers que devaient lui fournir les usiniers pour
fiabiliser ses calculs.
Manque de réactivité des collectivités et de l'État dans la crise actuelle
La crise s’est donc poursuivie et la méfiance des planteurs s’est amplifiée. En Avril 2024,
l’Etat, la Région et le Département ont pris à leur compte la démarche et élargi le groupe
d’experts,le plaçant sous leur autorité. Le groupe a pu ainsi béneficié de tous les documents
techniques et financiers en provenance des usines.
Le groupe d’experts composé d’universitaires et de techniciens Guadeloupéens a remis son
rapport dès les premiers jours du mois d’Octobre, à l’Etat et aux Collectivités. Ni l’un ni les
autres ne l’ont à ce jour invité à leur pésenter le Rapport face à l’inerproféssion.
Il s’agit
manifestement d’un signe de mépris vis à vis de l’élite Guadeloupéenne qui a accepté de
travailler bénévolement pour le bien commun Guadeloupéen. Les Réunionais, se sont déjà
appropriés ce Rapport et entendent l’utiliser à leur profit.
En Guadeloupe ce n’est que récemment que les négociations ont timidement démarré sur le
démarrage de la récolte 2025.
L'UPG plaide pour des négociations justes et un avenir durable pour la filière
Préalablement au déclenchement des négociations, l’UPG a sollicité tous les syndicats de
planteurs et le KDA, à se rencontrer pour harmoniser la position des planteurs face aux
usiniers, afin de prendre comme base de négociation les préconisations faites par le groupe
d’experts. À l’exception de la FDSEA, ils tous décliné cette invitation.
Aujourd’hui les négociations pataugent dans l’improvisation, la confusion et le dilatoire, tout
cela orchestré par les usiniers qui se frottent les mains de satisfaction.
Ceux qui depuis 2 ans conduisent les planteurs dans l’impasse et qui leur ont fait perdre la
moitié de leur récolte en 2024, sont entrain de dévoiler leur vrai visage. Il s’agissait pour eux, à
travers l’agitation permanente, bénéficiant de l’impunité du pouvoir de trouver une rampe de
lancement par partir à la conquête de la Chambre d’Agriculture avec le soutien actif du Parti de
Marine LEPEN. Les masques sont définitivement tombés, ils se fichent des intérêts des
planteurs de canne.
L’UPG pour sa part considère que la récolte 2025 doit démarrer dans les délais, mais dans la
clarté, avec un Accord conclu sur la base des recommandations faites par les experts
Guadeloupéens. A savoir :
– ÉTABLISSEMENT DE TROIS FORMULES SIMPLIFIÉES : pour le paiement de la canne , une formule pour calculer la richesse en sucre de la canne, une formule pour calculer la valeur de la mélasse en fonction de sa concentration et à partager avec le planteur, une formule pour la bagasse en fonction de son taux de fibre.
– PRISE EN COMPTE DU PRIX MOYEN DES DIFFERENTS SUCRES FABRIQUÉS pour calculer le prix de la part usine pour la canne.
– PARTAGE DES BÉNÉFICES réalisés par l’usine en fin de récolte sur des bases à négocier.
L’UPG appelle les planteurs à. se mobiliser,à rester vigilants face aux prophètes de malheur. L’avenir de la filière est entre nos mains. Chacun doit jouer son rôle et défendre les intérêts de sa proféssion . Le rôle de l’Etat n’est pas clair dans le dossier de la canne. Les Collectivités doivent se ressaisir pour éviter la fin programmée de la filière, comme cela s’est déjà produit en France dans certaines régions.