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Guadeloupe. Le XIXe  Congrès des élus : En avant pour l’autonomie ? Kanaba Beach : C’est notre “Gaza” !

Guadeloupe. Le XIXe  Congrès des élus : En avant pour l’autonomie ? Kanaba Beach : C’est notre “Gaza” !

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Presque  simultanément 2 événements ont marqué l’actualité de notre pays.

1/ La destruction  en mode Israel/Gaza du restaurant Kanaba beach à Port Louis

2/ Le énième Congrès des  élus  sur le  devenir du statut colonial de la Gwadloup.

Guy Losbar est-il sur la  bonne voie ? Après donc 19 congrès d’élus, de consultations 

de bokantaj, mardi dernier, le président du Conseil général  a dû pousser un gros ouf de soulagement  quand les 4 résolutions finales de la grande messe ont été adoptées à l’unanimité des présents. je dis bien présent car une fois sa déclaration liminaire faite le président de Région Ary Chalus a pris ses cliques et s’en est allé . Mais auparavant il avait été très clair dans son intervention ; extraits : »voter de résolutions ou élaborer un projet de  loi n’aura de sens  que si chaque citoyen comprend et adhère aux transformations  envisagées (…) ou encore  :nous prendrons le temps nécessaire pour expliquer et construire un consensus solide (…) oui l’évolution institutionnelle  est inévitable car nos sociétés ont vocation à s’appartenir (…) plus loin  il précise : “nous aurons dans les semaines  à venir  à délibérer sur les résolutions  qui seront soumises aux élus du congrès ..” puis il annoncé la création d’une “commission ad hoc économique”… avec le Patronat !! 

 A  regarder de plus près  et en passant au crible ses déclarations, la position  d’Ary Chalus semble  très  compliquée.  En effet, les conseillers régionaux  présents au congrès  ont validé les 4 résolutions qui devraient  être  ensuite validées en plénière à La Région.  Cela signifie que  Losbar pourrait  bientôt   remettre sa copie au gouvernement . Alors que Chalus semble vouloir un délai plus long. Lurel  et ses “soldats” du PS et  alliés  tous absents  du Congrès  sont pour l’heure à un niveau   un peu plus élevé que Chalus ,  sur la même position. Ce qui signifie  en termes clairs que l’opposition au projet  Losbar sur l’article 74 est une  diagonale  qui va de Chalus a Lurel en passant par  Jocelyn Sapotille  et le grand patronat.  En fait, la question d’une  possible autonomie pour la Gwadloup est déjà une vieille histoire, car dès la fin des années 50, le Parti Communiste Gpéen  avait annoncé  ce choix Mais .l’arrivée  sur la scène politique  du GONG en 1963  allait  bouleverser  la donne. La revendication nationaliste pour  l’independance  nationale de la  Gwadloup pôrtée parle Mouvement Nationaliste Gwadlouoeyen  puis  la perte d’influence   progressive du PCG  au detriment des  partisians du statu quo (Bernier, Chevry, Lurel) contribueront à “enterrer” la revendication d’autonomie.  Ainsi pendant plus  de 4 décennies au niveau politique  il existait  3 camps :

1/ Les politiciens à la solde du pouvoir colonial qui   ont mis en œuvre pour une Guadeloupe définitivement française. UDR, RPR, LPG, PS  et quelques  sans étiquette (visible)

2/Les  autonomistes  modérés PCG, PPDG, GUSR CIPPA, et depuis peu l’ANG

3/ les  Nationalistes radicaux partisans de l’ Indépendance Nationale: par tous les moyens GONG, UGTG, UPLG, MPGI, GLA, ARC, LKP, FKNG

Mais depuis les congrès du début du 21è siècle (19 au total), ce schéma a  singulièrement évolué  

La  Droite pro statu quo perd de son influence et même de sa présence sur le terrain électoral. Un  Lepénisme tropical a fait son  apparition  mais son influence politique  en dépit de quelques résultats électoraux demeure encore très relative. Ni Pirbakas(FN) , ni Tolassy (RN) ne sont porteurs d’aucune  perspective. 

Côté nationalistes. Nous l’avons  sans cesse  répété, le mouvement a perdu de son influence  d’abord parce qu’ il n’a pas su se remettre en question; il est resté  figé sur sa période d’apogée que furent les années 80 sans jamais réussir à s’adapter à la  réalité du millenium.

Et puis le pire  du pire la question de l’unité  qui demeure éternellement  sans réponse. Mais une autre problématique semble resurgir :la question électorale et ses conséquences. L’exemple de l’affaire Kabana  beach en est l’illustration la plus actuelle. La Neo ANG qui rassemble autonomistes et indépendantistes en son sein participera comme, jadis son “grand frère”, l’UPLG au  calendrier électoral.  Aux municipales de 2026  puis aux Régionales de 2028(?) ils seront en lice . Mais quand on fait le  total des partis autonomistes  avec des plus et des moins sur leur projet, outre le GUSR, le PCG  le PPDG, Le PSG le CIPPA   il faut aussi  ajouter la Neo-ANG.  

Comment le peuple gwadloupéyen, a qui Lurel  chantonne  depuis 2003  tout changement sé “zasyet vid “, va-t- il apprécier cette nouvelle  donne ? 

Faudra-t-il que le concept d’Autonomie soit clarifié ? Quel parti autonomiste sera le plus crédible ? Le plus porteur d’avenir ? De solutions sur la fiscalité gwadloupéyenn ?

On dot bab pou pép annou,i ké fo i di kay vlé

Les Municipales porteront sans doute un  début de réponse.

Enfin  ce qui reste des indépendantistes  souverainistes: et anti elections : LKP, FKNG vont-ils ferrailler  contre  l’ autonomie et se radicaliser pour faire aboutir le projet indépendantiste?   en ont – ils les moyens stratégiques, politiques et  logistiques?

Et puis la question  qui demeure  sans réponse : le peuple Gwadloupéyen dans sa totalité est-il prêt pour le changement? 

Le sondage de Qualistat se veut rassurant… mais ce n’est qu’un sondage. En supposant que demain la Région valide le projet de Losbar, il  faudra surtout l’accord de l’Etat : est-ce déjà gagné ?

Bodlanmè ka rété lwen toujou !

Précisément sur le bord de mer à Port Louis, kabana beach  a été rasé en mode Gaza par les militaires français;  il n’y a pas eu de morts mais  la force  de frappe des militaires français a été impressionnante pour cette opération. 3 pelotons de gendarmes, un hélicoptère  dans le ciel et même une embarcation sur la mer.  Si de tels  moyens étaient utilisés pour lutter contre le trafic d’armes et de drogue sa téké bel !

La “justice” française  et ses militaires à la demande du maire nationaliste de Port Louis ont fait  feu de  tout bois au nom du strict  respect de la loi française.  En pays colonisé,dominé  une fois qu’on a mis  le doigt  dans le système politico électoral  existant  il faut pouvoir manger et avaler son chapeau et son  drapeau. C’est le prix à payer.

La réalité  “démocratique”  coloniale  ne fait pas dans le détail. kabana beach  qui  était  au regard du droit français dans une situation administrative particulière  n’existe plus. Pouvait-il en être autrement et éviter une telle violence ?? sans doute dit-on ici ou là.  

Apré Kongré é  Kabana beach sé vré bod lanmé – la ka vin mizi an mizi pli lwen! 

 

Danik Zandwonis

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