Guadeloupe. Emmanuel Macron et son gouvernement plus minoritaire que jamais
Pointe-à-Pitre. Lundi 20 mars 2023. CCN. A 9 voix près, la motion de censure transpartisane cosignée par les groupes de la Nouvelle Union Ecologique et Sociale (NUPES) et portée par le groupe LIOT a failli être adoptée, ce lundi à l’Assemblée nationale. Beaucoup plus serré que prévu, ce résultat montre que le Gouvernement d’Élisabeth BORNE ne tient désor- mais plus qu’à un fil et que l’exécutif est aujourd’hui plus minoritaire que jamais dans le pays.
Les députés du groupe Les Républicains, que l’on présentait il y a encore quelques semaines comme la bé- quille de la minorité présidentielle pour faire adopter ses textes de loi, ont été 19 sur 61 à joindre leurs voix aux oppositions afin d’exprimer leur refus de la réforme des retraites et, plus largement, pour dénoncer les méthodes brutales du président de la République et de sa Première ministre.
Ce soir, la France est en colère avec des mobilisations spontanées qui se multiplient un peu partout et qui promettent de s’intensifier dans les prochains jours. Mais, elle apparaît surtout difficilement gouvernable avec un couple exécutif enlisé dans une impasse durable.
Dans ce contexte qui s’apparente jour après jour à une crise politique profonde, le front du refus doit rester plus que jamais mobilisé autour des forces syndicales qui portent dans une unité historique la contestation depuis le premier jour. Dans l’Hexagone comme en Guadeloupe.
L’objectif demeure que le président de la République enjoigne au Gouvernement de retirer immédia- tement cette réforme. Car, en Ve République, c’est au chef de l’Etat et à lui seul qu’il revient de prendre des initiatives pour sortir de l’impasse.
Outre la décision du retrait, le référendum peut être un autre moyen de sortir de la crise en redonnant la parole au peuple. Les parlementaires socialistes ont, dans tous les cas, signé et déposé ce jour une proposition de référendum d’initiative partagée qui devra être examinée par le Conseil constitutionnel.
Le Premier secrétaire fédéral
Olivier NICOLAS