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Guadeloupe. Lire pendant vos vacances : la sélection de CCN (Episode 1)

Guadeloupe. Lire pendant vos vacances : Les sélections de CCN ( épisode 1)

Guadeloupe. Lire pendant vos vacances : Les sélections de CCN ( épisode 1)

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Pointe-à-Pitre. Jeudi 1 Aout 2024. CCN. Le mois d’Aout à débuter, dernière ligne droite pour nos vacanciers.  Arrive le temps nécessaire qu’on se donne pour se plonger avec un maximum de plaisir dans la lecture des ouvrages parus en Guadeloupe, ou ailleurs. Ils sont tous à notre avis nécessaire pour bien comprendre la réalité sociologique, culturelle, littéraire et politique du pays Gwadloup. Bien entendu, il ne s’agit là que du choix de la rédaction de CCN. Il faut cependant noter que depuis plus d’une dizaine d’années, l’édition a aussi pris son envol Neg Mawon, Les Editions Nestor, Editions Jasor, Caraïbéditions sont d’une intense activité dans ce domaine. Le Salon du livre de Pointe-à-Pitre, qui a disparu à la fin des années 90, a été pendant près d’une décennie La grande manifestation littéraire de notre archipel de lecture. Après des années de vide, fin 2023, voilà qu’est arrivé le 1er Salon Régional du livre de Guadeloupe, une initiative heureuse de la Région et qui devrait se pérenniser pour donner encore plus de balan aux livres, aux auteurs et à l’Edition. Signalons au passage, que la Ville des Abymes apporte aussi une sérieuse contribution à la lecture. Ainsi en mai dernier, Le Salon des Auteurs “2e édition” ( Cf l’article paru dans CCN) s’est déroulé et a rassemblé à Chazeau une foule impressionnante de lecteurs et bien entendu d’auteurs. Enfin en plus du “Partir en Livre” manifestation française relayée en Guadeloupe par le Conseil général, au mois d’octobre la 4é édition de “Lire au Grand Large” est déjà annoncée. Le livre et les rendez-vous littéraires ne font pas défaut, les auteurs de plus en plus nombreux, l’économie autour du livre se construit. C’est à suivre. Notre sélection

L’habit-Mien de Pierre J. Plaisance.

L’habit- Mien de Pierre J PlaisanceC’est sans aucun doute le l’ouvrage le plus complet, le plus documenté sur l’histoire politique, sociologique de la Ville des Abymes. L’auteur qui fut directeur de cabinet du député maire abymien Frédéric Jalton (1924/1995) a effectué une véritable enquête – sur les Abymes. Il explique parfois avec humour, pratiquement tout ce qu’il faut savoir sur la vie publique de la plus grande ville de la Guadeloupe. On s’aperçoit, au fil des 2 énormes tomes qu’au-delà de cette ville de son histoire, de sa vie politique ou sociale, il y a une part importante de l’identité guadeloupéenne, qui est ainsi révélée. 2 tomes et près de 600 pages. Une véritable encyclopédie, qu’il faut absolument lire.

Rencontres avec l’Inde de nos ancêtres sous la direction d’Ernest Moutoussamy

C’est un livre événement,Rencontres avec l’Inde de nos ancêtres sous la direction d’Ernest Moutoussamy puisque sa sortie a été l’occasion d’une grande manifestation de autour de l’apport du l’indianité dans les sociétés de la Guadeloupe, de la Martinique.

Lors de la présentation de l’ouvrage qui s’est déroulé à Saint-François (ville dont l’auteur est natif), Serge Letchimy, président de la Collectivité Territoriale avait fait le déplacement.

En fait ce livre qui est riche de nombreuses contributions est un véritable hommage littéraire et culturel aux engagés indiens arrivés en Guadeloupe et en Martinique entre 1853 et 1889. 176 pages. Editions Jasor

Les Années Bumidom en Martinique, le Vrai du Faux de Yves Léopold Monthieux.

Les Années Bumidom en Martinique, le Vrai du Faux de Yves Léopold Monthieux.C’est la 2e édition d’une publication qui date de 2008. Cette fois l’auteur qui est depuis des années un observateur attentif de la vie politique de son ile, a souhaité donne son avis, ou sa lecture de ces années bumidom qui ont été comme on l’a souvent dit, à l’origine l’exode forcée de milliers d’Afro descendants Guadeloupéens, Guyanais, Martiniquais vers la France. Cette histoire est encore mal connue. L-Y Monthieux n’hésite pas à réviser et c’est le cas de le dire, la vision donnée du Bumidom qui est considérée par les anticolonialistes comme ‘une sorte “traite négrière à l’envers”. Pour Monthieux cette “migration des années 60” de notre jeunesse vers la France n’est pas un fleuve tranquille.

Il le dit en ces mots : “La migration répond toujours à un besoin de l’arrivant pas toujours au désir du pays d’accueil. (le Bumidom est le lieu de rapprochement d’un double souci de l’Etat : donner du travail aux domiens et combler le besoin de main d’œuvre dans l’hexagone”

Ce livre s’efforce, mais à tort, de démontrer que le BUMIDOM aurait été un “élément positif” pour nos pays colonisés. Y – L Monthieux va donc à contre-courant de tout ce que les anticolonialistes ont dit et écrit sur le Bumidom. Encore une citation révélatrice de sa thèse : “La démarche indépendantiste inscrit le Bumidom dans le récit fictionnel martiniquais qui est connoté par le passé esclavagiste et soutenu par la symbolique du 22 mai (… ). Toute initiative du pouvoir est nécessairement entachée de suspicion, car recouvrant une volonté de dénomination”. En réalité, malgré ses nombreuses remarques, sur le narratif nationaliste ou indépendantiste à propos du Bumidom, Monthieux n’arrive pas à convaincre, car plus de 60 ans après la réalité est incontournable, le Bumidom a très largement contribué à vider nos pays de leur jeunesse et n’a en rien résolu le problème du chômage et de plus l’une des conséquences de cet exode forcé de la jeunesse, c’est le vieillissement actuel des peuples des dernières colonies françaises des Caraïbes.

Contre Chroniques 160 pages

https://www.calameo.com/read/00662725230ed5d123046

Gwo Ka et décolonisation culturelle : 1930/2009 de Marie Héléna Laumuno

Gwo Ka et décolonisation culturelle : 1930/2009 de Marie Héléna LaumunoCette auteure historienne de formation est devenue, au fil de ses publications, la grande spécialiste du Gwo Ka national Guadeloupéen. En effet, outre le fait qu’elle soit elle-même artiste de Gwoka, elle y a consacré une thèse de doctorat (2019) intitulée “Les gens du gwo ka en Guadeloupe, devenir acteur de décolonisation 1931-1994”.

Cet ouvrage peut être considéré comme la somme de tout ce qui a été déja écrit, publié, filmé, dit sur le Gwo ka. La bibliographie de MH Laumuno est impressionnante. Son travail de recherche et de documentation est sans nul autre pareil. Cet ouvrage est donc un véritable “ monument” sur l’étude approfondie du Gwo ka et de son apport aux différents combats du peuple guadeloupéen pour sa libération de la tutelle coloniale. Il est évident que malgré sa puissance, le gwoka tout seul ne peut pas être le seul acteur de la décolonisation mais on s’aperçoit à la lecture de l’ouvrage que la contribution du gwo-ka est au plan de la décolonisation culturelle, un élément d’une importance capitale. Car en fait, au de la musique, le gwoka est l’un des atouts majeurs de la culture guadeloupéenne et donc de la résistance au système colonial. C’est cela que MH Laumuno s’attache à démontrer. “Autant que Gérard Lockel, Guy Conquet est connu en Guadeloupe, comme un artiste rebelle. En 1971, lors de grandes grèves organisées par l’Union des Travailleurs Agricoles (UTA) accusé d’entrave à la liberté du travail, il est traduit en justice”.

Lors de son procès Guy Conquet dira “en qualité de fils de coupeur de cannes et de batteur de gwo-ka, je représente l’âme de la Guadeloupe. On ne peut pas condamner l’âme de la Guadeloupe”

En résumé cet ouvrage dépasse et de loin le cadre musical et devient une contribution essentielle à une meilleure connaissance de la lutte du peuple gwadloupéyen contre le pouvoir colonial. Vu sous cet angle grâce à sa lecture très précise et analytique de l’Eco-système du gwo-ka, MH Laumuno a effectué un travail remarquable sur l’un des éléments moteur des “mès é labitid a pep gwadloup” un livre indispensable pour comprendre la Gwadloup. Editions Nestor. 420 pages.

Richard Viktor Sainsily Cayol (RVSC) et le côté plus sombre de la colonisation de José Manuel Noceda Fernandez 

Encore un ouvrage horsRichard Viktor Sainsily Cayol (RVSC) et le côté plus sombre de la colonisation de José Manuel Noceda Fernandez normes. RVS Cayol est bien connu du monde pictural de la Guadeloupe et bien au-delà puisque depuis qu’il exerce son art avec le talent qu’on lui connaît, cet artiste visuel multimédia, scénographe et coloriste s’est vite fait connaître dans la Caraïbe et au-delà, car il a très largement contribué à révolutionner l’art pictural dans son pays. D’abord parce que RVS Cayol est un patriote militant anticolonialiste gwadloupéyen. Cet engagement se ressent dans toutes ses créations mais c’est aussi et surtout un plasticien d’une immense créativité picturale. Ce sont ces deux éléments qui sous-tendent toute son œuvre. Malgré sa diversité, cet ouvrage n’est qu’une partie de l’œuvre picturale de RVSC. Cette monographie a tout de même le mérite de donner, voire d’expliciter la démarche et l’esthétique sans cesse renouvelée d RVSC. Le cubain José Manuel Noceda Fernandez auteur de l’ouvrage a tout de même réussi à effectuer un véritable parcours dans l’important travail de RVSC. Au fil de pages et des œuvres présentées on comprend très aisément que RSVC est un artiste engagé parce qu’il a choisi d’être un éveilleur de consciences. L’ouvrage présenté en 6 chapitres : “Parcours et influences”, Corps, paysages habités, la société en question, retours sur le passé et se termine par le “champ de possibles” laisse à penser que RVSC a encore du “bwa déyé”. Ce livre est à la fois une œuvre magistrale et un collector.

Livre D’art 120 pages

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