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Guadeloupe. Pourquoi les femmes sont-elles partout à la Une ?

Guadeloupe. Pourquoi les femmes sont-elles partout à la Une ?

Gosier. Lundi 4 novembre 2019. CCN. C’était il y a quelques jours, Tania Galvani opposante au maire de Pointe-à-Pitre faisait le buzz en lançant à l’attention des autres opposants en campagne un  » appel  » à l’unité qui va sans doute faire bouger les lignes. Le week-end suivant, les  » amazones  » exposaient leur corps (cf CCN du ). Lundi dernier à l’initiative d’Axelle Kaulanjan, la fondatrice du Caribbean Boss Lady (CBL) dans un hôtel du Gosier et devant un très nombreux public féminin, 4 jeunes CBL ont largement expliqué le sens de leur engagement en politique. Deux jours plus tard, c’est de nouveau Tania Galvani accompagné cette fois des femmes expertes qui on largement débattu sur la question des violences conjugales. On s’aperçoit que loin du 8 mars dite  » Journée internationale des droits de la femme « , les guadeloupéennes font et sont dans l’actu et prouvent si besoin est, qu’elles  » portent bien la moitié du ciel « . Reportage Lundi 28 octobre 2019, il est 18h50 quand Axelle Kaulanjan (AK), “boss” de la… Caribbean Boss Lady (CBL) accueille un auditoire essentiellement composé de femmes venu nombreux pour assister à cette conférence débat intitulée « L’engagement politique des jeunes femmes en Guadeloupe ». 

AK

Dans un hôtel situé à Pointe de la verdure au Gosier, Lundi 28 octobre 2019, il est 18h50 quand Axelle Kaulanjan (AK), “boss” de la… Caribbean Boss Lady (CBL) accueille un auditoire essentiellement composé de femmes venu nombreux pour assister à cette conférence débat intitulée « L’engagement politique des jeunes femmes en Guadeloupe ».

Dans ses propos liminaires AK souligne l’importance de son initiative transpartisane qui se veut, non pas une mise en concurrence des générations mais au contraire un partage d’expérience. Ensuite, elle adresse ses remerciements aux trois marraines de la soirée qui à tour de rôle prennent la parole afin de partager leurs expériences d’ainées.

Liliane Maximin-Bajazet, conseillère départementale et adjointe au maire de Lamentin, sur un ton posé, exprime sa joie de participer à cette conférence et encourage l’engagement, l’implication des jeunes en affirmant que la société a besoin de chacune. La relève politique est assurée avec toutes ces femmes qui incarnent l’avenir. LMB termine son allocution par cette maxime : « Le temps est passé de attendre la venue du temps ».
Puis vient le tour de la sénatrice, Victoire Jasmin, lors de la lecture plutôt  confuse de son discours, de saluer l’initiative qui permet, selon elle, de faire la politique autrement car il est important que les femmes prennent toutes leur place.

La sénatrice met en avant des chiffres qui retiennent notre attention. L’hémicycle du Sénat français est composé de 32,5% de femmes sénatrices; 9 sur 32 communes en Guadeloupe sont dirigées par des femmes. Et, trois EPCI (sur 4) de chez nous étaient, avant la démission de Lucette Michaux-Chevry présidé par une femme. Elle conclut en encourageant les femmes à s’engager pour permettre la transmission.JASMIN « Nous sommes toutes capables de réussir alors engagez-vous » conclut-elle. Puis vient le tour de Justine Bénin, députée de la 2ème circonscription, de prendre la parole pour évoquer son parcours de femme politique qu’elle qualifie d’exaltant. Elle énumère des femmes devenues célèbres par leur engagement citoyen empreint de détermination. C’est ainsi qu’elle nomme, Gerty Archimède, Angéla Davis et bien d’autres encore. Mais elle s’arrête plus longuement sur le combat de Simone Weil Cette femme  française ministre de la santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, qui a fait voter dans les années 70, une loi sur l’Interruption Volontaire de la Grossesse (IVG) dans un hémicycle composé essentiellement d’hommes.

Toujours avec la même ardeur, Justine Bénin affirme que l’engagement des femmes est un devoir et non un hobby. Et, la question n’est pas de mener une bataille contre les hommes mais de travailler avec eux dans l’authenticité et le respect de chacun. Elle encourage la nouvelle génération de femmes qui s’engage en politique à continuer le travail entamé par celles qui les ont précédées. Un travail qui doit se démarquer tant dans la forme que dans le fond. Allez-y ! Foncez ! Ayez foi en vous !

Les marraines de cœur ayant prononcé chacune leur allocution, la parole est alors donnée à cette nouvelle génération de femmes politiques qui se qualifient elles-mêmes de Boss ladies. Ce nouveau concept  promu par l’organisatrice de cette conférence, AK.

Sabrina Garès, conseillère municipale à Morne-à-l’Eau est la première à s’exprimer. Avec une éloquence remarquée elle se présente comme chef d’entreprise, maman solo et engagée en politique depuis 2014. Avec fierté, elle dit assumer son ambition et que le statut de femme politique n’est nullement incompatible avec le rôle de mère. L’engagement en politique est plus qu’un sacrifice, c’est un sacerdoce qui le vaut bien. Elle lance un GARESvibrant appel à s’engager car toutes les femmes sont dotées d’un génie créateur. OSER prendre sa place, le pouvoir se prend ! Rien n’est impossible aux femmes, alors osez ! Tel est le message de Sabrina Garès à l’auditoire de cette conférence. Elle cède ensuite  le micro à Tania Galvani, avocate, conseillère municipale de l’opposition à Pointe-à-Pitre, présidente du comité des femmes de Guadeloupe Unie Solidaire et Responsable.(GUSR) Elle prononce un discours qui marie avec aisance créole et français comme pour montrer qu’être femme en politique c’est d’abord rester soi même, avec la sensibilité qui incarne la femme de manière générale.

L’engagement politique aux yeux de cette jeune femme pétillante et dynamique est complètement exaltant. Elle partage avec le public les comportements machistes des hommes politiques et même de journalistes auxquels elle doit faire face au quotidien. Cela ne l’arrête pas. Bien au contraire, elle déploie toute son énergie au pupitre pour demander aux femmes d’oser oser. Fô nou alé, dit-elle !

Puis, Marina Cazimir, la benjamine des intervenantes, témoigne qu’elle a été victime de cyber harcèlement. Cette expérience malheureuse a boostérson engagement dans la vie de la cité Saint-Franciscaine. Elle exerce sa fonction politique aux côtés de Laurent Bernier. Avec fermeté, elle s’inspire de cette expression « dernière tout grand homme il y a une femme » pour inviter les femmes à cesser de se cacher derrière les hommes. Une manière de dire que la femme possède de façon intrinsèque toutes les compétences pour se hisser elle-même au sommet.

Puis, Christina Philétas, peut-être la plus réservée de toutes, vient fermer le banc des interventions des membres de la table d’honneur. Elle est élue de Deshaies et elle se décrit comme étant une insolente et une « emmerdeuse » qui veut changer le cours des choses. Christina Philétas se fait fort de la citation de Jean-Paul Sartre : Agir c’est modifier la figure du monde. Et pour transformer son environnement immédiat, elle décide de s’engager. Pour elle, l’engagement c’est plus qu’un mot, c’est un acte qui peut commencer par assister au conseil municipal.

BENINAvant de passer à la partie interactive de la soirée, AK profite pour donner les chiffres de l’INSEE, parus en mars 2019, qui attestent que la Guadeloupe est un modèle de parité politique même si les disparités homme/femme persistent. Ces disparités sont perceptibles au moment de l’attribution des rôles au niveau local car les postes à responsabilité sont confiés aux hommes. Cette étude révèle aussi que les femmes élues –qui représentent la moitié des conseils municipaux- sont plus jeunes que leurs homologues masculins.

En deuxième partie de soirée, Mona Cadoce, 50 ans de vie politique, est la première à prendre le micro pour affirmer que l’engagement ce n’est pas se battre pour être élue dans une assemblée. L’engagement commence par une curiosité sur les problématiques rencontrées dans sa sphère familiale… Elle encourage toutes ces jeunes femmes à faire preuve d’humilité et à être des femmes compétentes et non des pots de fleurs. Elle les charge d’une mission, celle d’œuvrer pour le statut de l’élu qui garantit :

  • La formation continue de l’élu
  • La mise en place de structure pour la prise en charge de leurs enfants quand ils sont occupés à exercer leur fonction d’élu
  • Le retour à l’emploi à la fin des mandatures

Mme Cadoce rappelle qu’en politique la neutralité n’existe. Elle souligne, avec raison, que le but de l’engagement de la femme en politique n’est pas un combat sexiste mais l’exercice de pleine égalité entre les sexes. Elle termine par cet appel à l’unité de tous les élus qu’il soit homme ou femme.

Nous avons aussi noté les interventions d’autres personnalités présentes qui vont sensiblement dans le même sens et consistant à encourager et féliciter celles qui mettent leurs pieds à l’étrier.

AK avant de clôturer la soirée, remercie ses marraines et ses boss ladies qui ont accepté de jouer le jeu.

Ce qu’il faut retenir, peu importe la vision l’important c’est d’oser s’engager.

Toutefois, nous ne pouvons nous empêcher de souligner, alors que nous ne sommes pas en mars, mois de la femme, toute l’effervescence qu’il existe autour de sujet lié à la condition féminine.

Il faut donc croire que le grenelle des violences conjugales organisé par le gouvernement français a reçu un écho remarquable en Guadeloupe.

Plusieurs manifestations ont été ou seront proposées au public guadeloupéen : Grenelle des violences conjugales, et si on en parlait ? avec Olivier Serva et bien d’autres. Le 8 novembre « Le Zonta » donne rendez-vous sur la même thématique.

Des années durant, notre société guadeloupéenne détournait le regard quant à la réalité des violences faites aux femmes.

Mais la gravité de la situation qui ne cesse de s’alourdir, avec à ce jour 125 féminicides enregistrés en France depuis le début de l’année 2019, encourage l’initiative de Tania Galvani, que nous avons présenté plus haut, à interpeller toutes les composantes de notre société.

GALVANIC’est ainsi que jeudi 31 octobre à 18h30 Centre Rémy Nainsouta (Pointe-à-Pitre,) dans une conférence-débat  )à l’inititative de Tania Galvani et co- animée par Evita Chevry, avocate, Marie-Hélène Jacoby-Koaly, socio-anthropologue, Néhémie Martin, psychologue et Sandra François, directrice de Guadav, il a été question de faire un état des lieux et de proposer des pistes de réflexion et des solutions pour atténuer la montée en puissance de cette cruauté perpétrée à l’égard de la population féminine.

Une conférence de haute tenue avec des intervenantes de qualité qui ont planté le décor par l’état des lieux plus tôt alarmant même si nous ne déplorons en Guadeloupe,  aucun féminicide en 2019. Absence de féminicide n’est pas égale à absence d’agressions. C’est ainsi que la directrice de Guadav partage

La soirée était placée sous le haut patronage d’Ary Chalus (Président de Region);qui s’est engagé à faire naître les propositions de solution avancées, comme par exemple la maison de la femme.

Tania Galvani  de son côté s’est engagée à lui faire tenir la synthèse des travaux de la soirée.

wait and see..

Celie Johnson.

ccnfirst.COM

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