Guadeloupe. Réponse de Raymond Gauthierot à Maité N'Toumo secretaire générale de l'UGTG
Petit-Canal. Mercredi 31 juillet 2024. CCN. Camarade Secrétaire Général de l’UGTG Maïté, J’accuse réception de ta lettre datée du 22 mai 2024, reçue en accusée de réception.
Je t’assure que j’ai relu avec beaucoup d’attention cette lettre de l’UGTG qui me signifie l’interdiction de :
- Répondre aux sollicitations de mes Camarades de la Commission Juridique et de remettre l’intégralité de mesdossiers au Camarade Patricia PIOCHE;
- Interférer dans les dossiers de l’UGTG et que la secrétaire administrative de l’UGTG ne répondra plus à mes demandes de frappe ou de copie
- Rencontrer des salariés au local de l’UGTG.
Secrétaire Général, je te confirme que depuis notre dernière rencontre j’ai arrêté toutes
activités comme convenu, que je ne fais plus de dossier Prud’hommes depuisjanvier 2020. La vingtaine d’affaires que me restaient ont été plaidées et gagnées
Tu dis que “Force est de constater que ce n’est pas el cas». Je n’ai pas connaissance de ce nouveau crime qu’on t’a rapporté.
La lettre de l’UGTG est une occasion inespérée pour moi, non pas de m’expliquer puisque je n’ai rien à me reprocher, mais de dire surtout par écrit la vérité.
J’invite quiconque à prouver le contraire par écrit également
- Je déclare sur l’honneur n’avoir jamais été à l’initiative de la création du syndicat UTPS à la CGSS. C’est àl’issue d’une Assemblée Générale de consultation en début 2019, qu’une centaine de collègues a exprimé à l’unanimité leur vœux qu’il y ait un nouveau syndicat salarié à la CGSS. Quatre de mes anciens Camarades du Comité d’Entreprise avaient démissionnés avec moi, ont accepté de créer le syndicat UTPS.
- Je déclare sur l’honneur ne pas avoir participé ni de près ni de loin à la création du syndicat STPP, composé d’anciens adhérents de l’UTPP-UGTG. Je reconnais avoir été informé du projet.
- Je déclare sur l’honneur ne pas avoir créé de section syndicale à la Polyclinique. Et depuis quand le Grand UGTG craint la confrontation directe syndicale ?Je déclare sur l’honneur n’avoir jamais démarché aucun syndiqué ou délégué de l’UGTG, n’avoir jamais invité aucun syndiqué de l’UGTG à démissionner et n’avoir jamais provoqué des tensions au sein de sections de l’UGTG.
- Je déclare sur l’honneur n’avoir jamais démarché aucun syndiqué ou délégué de l’UGTG, n’avoir jamais invité aucun syndiqué de l’UGTG à démissionner et n’avoir jamais provoqué des tensions au sein de sections de l’UGTG.
Mon seul crime serait d’avoir pendant 25 ans, toujours été à l’écoute detous les Camarades, tous les salariés, qui m’ont sollicité.
J’ai toujours été disponible tant pour des raisons syndicales que personnelles.
C’est vrai, au courant du mois de mai 2024, nous nous sommes croisés dans le couloir de 1’UGTG. Tu m’as exprimé ta grande difficulté à répondre à quelques dirigeants du Conseil Syndical qui m’accusent de faire des actions contre l’UNASS-UGTG à la CGSS et à la fois d’œuvrer pour l’UGTG.
Tu m’as proposé d’arrêter toute activité, que cela serait la solution.
Je t’ai promis d’accepter ce principe mais en souhaitant que tu demandes au camarade de l’UNASS-UGTG de te donner au moins un fait suffisamment grave qui justifierait une telle sanction.
15 jours après, nous nous sommes revus. Tu m’as dit que le Camarade de l’UNASS-UGTG ne t’a rapporté aucun fait mais que je leur faisais du tort. Sans plus…
J’ai accepté d’arrêter toute activité au nom de l’UGTG, comme j’ai arrêté de faire les dossiers Prud’hommes à la demande du Camarade Secrétaire DOMOTA en 2020.
Je t’ai dit que cela n’allait rien changé et tu m’as répondu «je sais ».
Comment, Camarade Maïté, me serait-il possible de refuser de donner une information syndicale à ceux qui m’interpellent tous les jours, qu’il soit un camarade, un délégué, un dirigeant, un travailleur, au motif que l’UGTG m’a interdit de parler en son nom ?
Un exemple récent, vécu après notre dernière rencontre : j’ai été interpellé el jeudi 18 juin 2024 à 10h dans une boulangerie au Lamentin, par un délégué de l’UGTG, ancien salarié de la Générale des Eaux, ancien champion cycliste. Ils sont plusieurs syndiqués UGTG qui sont en transfert de leur contrat de travail. Ils rencontrent leur nouveau patron le lundi 24 juin 2024. Penses-tu sincèrement, Camarade Secrétaire que je pouvais respecter ton interdiction ?
Je qualifie la sanction de l’UGTG de :
- Humiliante, injuste, de parti pris, sans concertation, sans confrontation, sans preuve réelle et sérieuse, en violation des Styles et Méthodes de l’UGTG qui prônent de mener l’enquête.
Pour que mes explications soient totales et complètes, il est indispensable que je fasse un bref rappel des faits :
- En octobre 2008, à la demande de l’UNASS-UGTG, je suis élu Secrétaire du Comité
d’Entreprisede la CGSS. Nous avons gagné très largement toutes les élections qui ont suivies. J’ai fait du C.E. de la CGSS en 5 ans, le meilleur de Guadeloupe. - Courant de l’année 2016, je reconnais avoir eu à faire de sérieux reproches aux
dirigeants de l’UNASS-UGTG surleurs fonctionnements, qui, àmon humble avis, étaient contraires aux principes de la Centrale. - En 2017, la situation s’est dégradée, notamment pour l’affaire d’un camarade de la
CGTG qui s’est autoproclamé élu titulaire en remplacement de son Camarade parti à la retraite. J’ai soutenu face à mes Camarades de l’UNASS-UGTG que c’était à la Direction de régler le problème, et pas à moi, Secrétaire, de m’opposer physiquement au Camarade de la CGTG. - Pendant plusieurs mois les Camarades de l’UNASS-UGTG envahissaient les réunions du C.E. et la Direction levait alors la séance. Les dossiers du personnel n’étaient du coup, pas défendus. Le vase a débordé quand j’ai refusé de lire une déclaration écrite par le Conseil Syndical, dans laquelle nous reprochions à la Direction de vouloir nommer de force le Camarade de la CGTG comme élu titulaire.
J’ai démissionné de mon poste de secrétaire ainsi que 5 autres Camarades du Comité d’Entreprise. - Quelques jours plus tard j’ai été convoqué par el Conseil Syndical de l’UNASS- UGTG en vue d’une exclusion. J’ai accepté de me présenter à la condition de la participation d’une délégation de la Centrale.
Ma demande n’ayant pas été acceptée, j’ai quitté la séance.
- J’ai reçu ma lettre d’exclusion en recommandé, le lundi suivant. Cette lettre a été envoyé à toutes les presses de Guadeloupe par l’UNASS-UGTG et a circulé sur les réseaux sociaux.
J’avoue que j’ai été très très affecté. - Les Camarades de l’UNASS-UGTG ont commandité un audit financier sur mes deux mandatures au Comité d’Entreprise. Ils ont choisi Monsieur DAHAN, un français expert-comptable, membre du MEDEF, pour les services duquel ils ont versé la somme de 7 000 euros, sans le consentement du Comité.
- Les Camarade de 1’UNASS-UGTG ont communiqués à l’ensemble du personnel d la CGSS, copie de l’audit qui m’accuse de détournements de fonds du C.E., d’avoir bénéficié de prestation non dûes, d’être responsable de la mise en liquidation de la société qui gérait notre complexe hôtelier à Marie-Galante.
La vérité, c’est que c’est la CGSS qui a demandé al liquidation pour non paiements des charges sociales. - En 2015, l’UNASS-UGTG perd les élections professionnelles pour la première fois de notre histoire au profit de la CGTG. Sans aucun doute, le personnel a sanctionné l’UNASS-UGTG.
- Fin 2019, je pars à la retraite. Je ne suis plus dans les murs.
- En avril 2022, l’UNASS-UGTG perd de nouveau les élections. Elle n’obtient que 3
sièges sur 17. La CGTG en obtient 6 et l’UTPS 8. Le personnel confirme ainsi son rejet. L’UNASS-UGTG s’est plainte à la Centrale que j’ai mené campagne contre elle. lI y a 7ans que l’UNASS est au pouvoir. Il y a deux ans que je suis à la retraite. L’UNASS-UGTG a fait inscrire sur le protocole d’accord préélectoral, l’interdiction pour une personne extérieur d’intervenir dans la campagne - En avril 2024, l’UNASS-UGTG se présente seule au premier tour des élections au Service Médical. Elle n’obtient pas le quorum, soit 31 voix sur 60 inscrits. Le pire,
toujours seule, elle ne se présente même pas au deuxième tour, faute de candidat. Là aussi c’est la faute à « Monmon ».
Camarade Secrétaire Général, je suis fortement convaincu d’aider un travailleur quel qu’il soit et non pas mettre en difficulté une organisation.
Je reconnais:
- 2 mois après les élections d’avril 2022, avoir répondu aux questions de collègues de la CGSS, pendant 3 semaines, collègues qui étaient très inquiets suite au départ en France de deux de nos services et l’annonce du départ d’un troisième service, et ceux alors qu’il a deux syndicats en place.
- 7 mois après, avoir accompagné, à leur demande, deux collègues inspecteurs du Recouvrement URSAFF en grève, pour leur déroulement de carrière. Ils savaient que j’avais déjà défendu avec succès cette revendication face à la tutelle française lors de
la réforme de la branche Recouvrement.
J’ai obtenu gain de cause pour les deux collègues. - 15 mois après les élections, j’ai accepté d’être dans la Commission de Discipline de la CGSS, puisque la convention collective de la Sécurité Sociale France prévoit que
seule les « Extérieurs » peuvent siéger. Cette commission est paritaire. Elle compte 3 directeurs de la CAF et 3 représentants du personnel où siège notre Camarade Secrétaire de l’Hôtellerie, qui peut témoigner que j’ai, en toute modestie, sauvé deux agents du licenciement.
En 25 ans à l’UGTG, j’affirme que j’ai été présent, actif dans tous les combats, et avoir contribué pour une large part avec d’autres à nos grandes victoires et avoir été un des artisans de la très bonne réputation de l’UGTG dans le monde des Travailleurs et au-delà de la Guadeloupe.
Est-ce pour cela que j’ai été évincé du 50ème Anniversaire de l’UGTG ? Je n’attends aucune reconnaissance.
Mais ! très sincèrement, sans être donneur de leçon, j’invite le conseil Syndical de la Centrale, pour rester dans le général, à nous regarder 9ans en arrière, en toute objectivité, sans se mentir : nos meilleurs dirigeants, nos délégués parmi les plus engagés, nos militants motivés, ont purement et simplement disparus ! Un nombre inquiétant de syndiqués, à jour ou pas de leur cotisation, ne viennent plus aux appels, aux mobilisations, aux manifestations, aux appels
• à la solidarité (tribunal…). Le reste fait juste acte de présence sans grande conviction.
Heureusement qu’il nous reste « dé Vayan » militants de longues dates, toujours aussi déterminés ! Fos ba yo
A part le 1er mai, où sont nos fers de lance (Santé, Communes, Hôtellerie, Sécurité, Commerce, Conseil Général, Sécurité Sociale, …)
ATANSYON ! JOU NOU KE MET A JOUNOU PE VWOUE JOU !
Pour finir :
Camarade Maïté, rappelle-toi après ton élection :
- je t’ai proposé d’être à ta disposition pour t’aider dans cette très lourde tâche. Pas de réponse
- 8 mois après je t’ai annoncé que nous étions une dizaine d’anciens dirigeants prêts à mettre leur disponibilité et leur expérience, au service de l’UGTG. Pas de réponse.
- Je t’ai écrit pour te proposer de dispenser des modules de formation juridique à nos défenseurs des salariés, conseillers du salarié, délégués. Pas de réponse.
Comment est-il possible que le même homme, fasse sincèrement de telles propositions à l’UGTG et commette de tels actes contre l’UGTG ? Et quels actes ?
Pour moi, Maïté, il n’y aura pas d’après UGTG. Je reste TOUJOURS aussi engagé, déterminé.
J’interdis à quiconque de mettre en doute mes réels engagements dans la lutte anticolonialiste, anticapitaliste ou de mon Amour sincère et illimité pour l’UGTG
Même sans logistique de l’UGTC, je continuerai à accompagner, aider, répondre, défendre, tous travailleurs qui me solliciterait;
Je suis fier et vertical. Raymond GAUTHIEROT.