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Lutte contre la vie chère : vers une enquête européenne sur les pratiques anticoncurrentielles dans les Outre-mer ?

Lutte contre la vie chère : vers une enquête européenne sur les pratiques anticoncurrentielles dans les Outre-mer ?

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Le 8 avril dernier, la commission des affaires économiques du Parlement européen a adopté un rapport qui pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les monopoles dans les territoires ultra-marins. À l’initiative de plusieurs eurodéputés écologistes, un amendement a été ajouté pour demander l’ouverture d’une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles dans ces régions, notamment en Martinique, en Guadeloupe, à La Réunion ou en Nouvelle-Calédonie.

Une demande adressée à la Commission européenne

La cible principale ? Le Groupe Bernard Hayot (GBH), acteur économique majeur dans la grande distribution outre-mer, accusé depuis plusieurs années de profiter d’une position dominante, au détriment des consommateurs locaux. En réponse à ces préoccupations, les eurodéputés, emmenés par Marie Toussaint (Verts/ALE), ont interpellé Teresa Ribera, vice-présidente de la Commission européenne en charge de la concurrence, pour qu’elle intervienne.

Mais la réponse de cette dernière a déçu : Teresa Ribera s’est retranchée derrière les enquêtes actuellement menées par l’Autorité française de la concurrence, qui a rouvert un dossier spécifique sur la situation en Martinique le 18 février dernier, à la suite de plus de 1 200 plaintes citoyennes.

Une position dominante difficile à ignorer

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un rapport du cabinet Bolonyocte Consulting, publié en février, révèle qu’à La Réunion, près de 50 % des dépenses de consommation courante des ménages sont dirigées vers des enseignes détenues par GBH : alimentation, électroménager, équipement sportif, automobile… Une concentration économique qui alimente la colère populaire, sur fond de hausse des prix et d’inégalités persistantes.

Face à ce constat, Marie Toussaint dénonce une « forme d’impunité intolérable » et réclame une intervention plus ferme de l’Union européenne : « C’est bien une égalité devant la loi européenne que nous revendiquons. » Elle rappelle également que cette mobilisation fait écho aux mouvements contre la « profitation » qui avaient secoué les Antilles il y a plus de dix ans.

Un soutien politique qui s’élargit

Lors d’une audition récente, la Vice-Présidente de la Commission européenne aurait montré une certaine ouverture, en s’engageant à soutenir la démarche portée par les eurodéputés auprès de l’Autorité française. Un signal encourageant, même si aucun engagement concret n’a encore été pris à l’échelle de l’Union.

Dans le même temps, un projet de loi visant à encadrer les pratiques commerciales et à lutter contre la vie chère est en cours d’élaboration au niveau national. Mais pour les citoyens et élus mobilisés, la réponse doit être aussi européenne.

Une question de justice sociale

Pour les écologistes, cette bataille ne relève pas uniquement de la concurrence, mais bien de la justice sociale et de la reconnaissance des territoires ultra-marins. « Il est temps de se soucier réellement de nos concitoyens d’outre-mer », affirme Marie Toussaint, qui n’hésite pas à pointer du doigt l’inaction européenne comme un facteur de désengagement démocratique.


👉 Pour en savoir plus sur le combat mené contre la vie chère et la concentration économique dans les Outre-mer :
https://vous-netes-pas-seuls.org/2025/03/27/livret-vie-chere-dans-les-outre-mer-eruptions-juridiques-contre-la-grande-distribution/

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