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Pérou : Le Groupe de Lima moribond

Pérou : Le Groupe de Lima moribond

Lima. Jeudi 17 juin 2021. CCN/Bolivarinfos/Françoise Lopez. Le triomphe au Pérou  du candidat de gauche Pedro Castillo provoque aujourd’hui des interrogations sur la disparition du Groupe de Lima, le bloc de Gouvernements de droite créé pour interférer dans les affaires du Venezuela.

Dès que les résultats des élections présidentielles ont été connus, des analystes, des personnalités politiques et des hommes d’Etat de toutes tendances ont commencé à remettre en question ou à parier sur la survie de cet organisme.

A peine la victoire de Castillo a-t-elle été annoncée que l’ex-président de l’Equateur, Rafael Correa, a publié sur Twitter un message ironique disant : « Je suis heureux de vous informer que le Groupe de Lima a perdu à Lima «  et quelques heures plus tard, un autre, qui disait : « Quel problème. Et maintenant, comment va-t-on l’appeler ? »

Bien que pour beaucoup d’analystes, l’avenir de ce groupe soit encore incertain, la publication de Rafael Correa a mis sur la place publique le doute sur le destin final de ce groupe politique depuis longtemps très dégradé.

Même s’il est certain que le candidat ne s’est pas prononcé publiquement à ce sujet, le Comité Exécutif National de Pérou Libre, le parti de Castillo, a annoncé pendant la campagne électorale que s’il était élu président, il quitterait le Groupe de Lima et proposerait sa dissolution.

Interrogé par Prensa Latina, le philosophe et politologue vénézuélien Fernando Rivero a déclaré que l’Amérique Latine passe par des changements géopolitiques importants qui mettent en évidence une condamnation générale des politiques néolibérales et a qualifié le Groupe « d’organisation démembrée  dont la fin est imminente.»

Il adit qu’il était optimiste à propos d’un changement dans le rapport de forces autour du Venezuela, ce qui serait une excellente occasion de renforcer la diplomatie de paix dans la région et permettrait la remise en marche des mécanismes d’intégration : L’Union des Nations sud-américaines (UNASUR), la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens(CELAC) et renforcerait l’alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique-Traité de Commerce des Peuples (ALBA-TCP).

Le Groupe de Lima a été créé après ce qu’on appelle la Déclaration de Lima, le 8 août 2017, date à laquelle se sont réunis les représentants de 14 pays « pour faire un suivi et accompagner l’opposition vénézuélienne et chercher une issue pacifique à la crise. »

Au début, ont signé la déclaration l’Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Panamá, le Paraguay et le Pérou. Les ont rejoint ultérieurement le Guyana, Haïti, Sainte Lucie et la Bolivie, sous le gouvernement de fait de Jeanine Áñez.

Le document a aussi reçu l’aval des Barbades, des Etats-Unis, de la Grenade et de la Jamaïque qui ont assisté à la réunion ainsi que l’Organisation des Etats Américains (OEA) et l’Union Européenne, enplus de l’opposition vénéuzélienne.

La reconnaissance de l’ex-député Juan Guaidó comme président par intérim, son soutien à l’extrême-droite vénézuélienne de plus en plus discréditée et la débâcle dans le traitement du COVID-19 de la plupart de ses pays membres ont fait tomber le rideau de fumée qui s’étendait surl’orgnaisation qui, depuis sa création, n’a servi que les intérêts de Washington et de l’OEA.

Comme si ça ne suffisait pas, les protestations au Chili et en Colombie qui ont révélé l’inefficacité des Gouvernements de Sebastián Piñera et d’Iván Duque, s’ajoutant aux accusations de corruption et de terrorisme contre Añez ont fini par éclabousser encore plus le rôle discutable qu’il a jpué dans la région en tant que mécanisme multilatéral.

4 ans après sa fondation, le Groupe de Lima n’a plus rien à offrir ou à apporter, pas même à ses maîtres et à leurs alliés dont certains commencent sournoisement ou ouvertement à prendre leurs distances.

Au milieu des changements politiques qui se déroulent en Amérique Latine, très peu lui prédisent un avenir, par conséquent, il restera dans l’histoire surtout pour ses tentatives ratées pour renverser le président constitutionnel du de Venezuela, Nicolás Maduro,et la Révolution Bolivarienne.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

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