Guadeloupe. Congrès. La Région vote les résolutions : A. Chalus s’abstient !
Guadeloupe. Congrès. La Région vote les résolutions : A. Chalus s’abstient !
Basse-Terre, Capitale — Mardi 21 octobre 2025. CCN. Près de 5 mois après le 19e congres des élus de longues négociations et une farouche opposition des socialistes et Lurelistes, les 4 résolutions ont été adoptées par 19 voix contre 17. Il en ressort que le élus régionaux pro-GURS ont mis le président Chalus (qui s’est abstenu) en position minoritaire. Guy Losbar appelle à une accélération du processus. Mais le chaos politique actuel régnant au niveau du gouvernement français demeure problématique. En réalité rien ne pourra être réglé avant les prochaines présidentielles françaises car si les lepenistes arrivent à l‘Elysée, pas sûr que les résolutions du congrès aboutissent aux souhaits espérés par le GURS. D’autant que le peuple gwadloupeyen n’a pas encore été consulté. Enfin les socialo-lurelistes ne lâchent pas l’affaire. A suivre donc le prochain match avec les prochaines municipales.
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Absence de consensus sur l’évolution institutionnelle
Le débat tenu ce lundi à l’Hôtel de Région a clairement mis en lumière l’absence de consensus politique sur la question du changement institutionnel et statutaire de la Guadeloupe. Les élus étaient appelés à se prononcer sur des résolutions envisageant un basculement vers une collectivité unique autonome, régie par l’article 74 de la Constitution, à l’instar de la Polynésie française.
Les positions se sont révélées particulièrement tranchées :
- 17 élus, dont les conseillers régionaux du groupe Péyi Gwadloup, ont demandé un report de l’examen des résolutions afin de poursuivre les concertations avec les forces vives du territoire et d’envisager d’autres pistes.
- 19 élus, pour l’essentiel issus du GUSR, ont au contraire exprimé la volonté d’avancer rapidement vers l’autonomie, malgré les incertitudes entourant le cadre juridique de l’article 74.
Ce vote serré a donc mis à mal l’idée d’un large consensus politique autour du projet d’évolution institutionnelle défendu par Guy Losbar.
Une voie constitutionnelle écartée
Au cours des échanges, la proposition d’une révision constitutionnelle a souvent été évoquée comme une option plus réaliste, permettant d’obtenir davantage d’autonomie tout en garantissant le maintien de l’égalité républicaine. Cette orientation, soutenue depuis longtemps par les groupes Péyi Gwadloup et Gwadloup Pluriel Solidaire, ainsi que par la Fédération socialiste, rejoint la position exprimée par la Martinique, la Guyane et, récemment, le président de la République lors d’un échange avec les élus ultramarins.
Pourtant, selon le communiqué du groupe Péyi Gwadloup, cette voie aurait été systématiquement écartée par Guy Losbar depuis 2024, n’apparaissant dans aucune des résolutions votées.
Entre sursaut démocratique et incertitudes politiques
Si l’absence de consensus est désormais actée, certains élus voient dans cette division un « sursaut démocratique », ouvrant la voie à une reprise du travail au sein d’une commission ad hoc. Objectif : adopter une approche plus pragmatique et moins idéologique du débat sur la gouvernance du territoire.
Cependant, dans un contexte national marqué par une forte instabilité politique, le chemin vers une évolution institutionnelle demeure incertain. Comme le souligne le chapeau de la séance, tant que la situation au gouvernement français reste chaotique, aucune décision majeure ne pourra être prise avant les prochaines présidentielles. Et si l’extrême droite venait à s’imposer à l’Élysée, le projet d’autonomie pourrait être durablement compromis.
Une chose est sûre : le peuple guadeloupéen n’a pas encore été consulté, et la bataille politique autour de l’avenir institutionnel de l’île est loin d’être terminée. Prochain rendez-vous annoncé : les municipales, qui s’annoncent déjà comme un nouveau round décisif.
Lors des dernières élections régionales, la question de l’évolution institutionnelle ou statutaire de la Guadeloupe n’a pas figuré dans le programme de la liste « Continuons d’avancer ! ».
De même, Lors des élections au Conseil Départemental, cette question n’a pas non plus été discutée.
Dès lors, quelle est la légitimité des élus de ces deux Assemblées à discuter de cette question au nom des Guadeloupéens ?
De plus, au regard des postures et des divisions affichées, au regard des affaires de corruption qui rythment la vie politique locale, serait-il vraiment étonnant si le « NON » l’emportait lors d’une consultation visant à donner davantage de pouvoir-fonc de moyens financiers- aux élus locaux alors qu’ils montrent déjà leurs difficultés à gérer les compétences s’ils ont déjà ( eau, transports,culture, développement économique…).
Quand on se souvient que l’élection du président de Région Ary Chalus en 2021 était présentée comme la seule victoire du parti du Président de la République, la REM, La République En Marche… Les temps ont bien changé.