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Guadeloupe. Festival. Marie-Galante revient sur la scène

Guadeloupe. Festival. Marie-Galante revient sur la scène

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Grand Bourg-MG. Vendredi  26 mai 2023. CCN. Longtemps attendu Terre de Blues est enfin de retour. C’est au cours d’une longue conférence de presse que, les organisateurs de l’évènement et leurs partenaires ont pu présenter les temps forts de la 21é édition qui débute aujourd’hui à l’Habitation Murat à Grand-Bourg.  Les festivaliers sont encore très nombreux cette année. Mais une fois de plus la question des structures d’accueil très insuffisantes reste posée. Le camping proposé est-ce LA   bonne solution pour ce Festival ?

Parrainé par le fondateur de Kassav, Pierre Edouard Décimus, et aussi fondateur du festival qui s’appelait alors Creole blues. La 21e édition de Terre de Blues s’annonce encore plus belle que les années précédentes. En effet, l’Office du Tourisme de Marie-Galante ainsi que tous ses partenaires tels que la Région Guadeloupe et la Mairie de Grand-Bourg ont choisi un thème particulier pour cette édition « Transmission et identités ».

Il s’agit avec cette thématique de revenir aux racines de Terre de Blues. En choisissant Pierre Edouard Décimus comme parrain, il s’agit de transmettre les valeurs du festival au travers une programmation très variée. Selon Maryse Etzol, maire de la commune de Grand-Bourg et présidente de la communauté des communes, l’objectif était d’avoir au moins un artiste venu d’Afrique, un artiste des Etats-Unis et un artiste de la caraïbe.

Ainsi, il sera possible d’écouter des artistes internationaux tels que Yousou N’Dour, artiste emblématique du Sénégal ou encore Julian Marley dans le style du reggae. Nos musiques traditionnelles feront également partie de la programmation musicale avec le groupe Indestwas-Ka dans le style du gwoka mais aussi Célia Wa qui redynamise ce gwoka dans des versions plus modernes. La programmation définitive n’est pas encore disponible mais Terre de Blues réserve quelques surprises          aux festivaliers. Un village artisanal ainsi qu’une résidence d’artiste sont déjà prévus.

La date du 10 mai pour la conférence de Presse n’a pas été choisie au hasard par les organisateurs du festival de musique Terre de Blues car elle représente la journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur “abolition.”

De plus, TDB a lieu durant ce week-end de pentecôte, l’occasion également de célébrer l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe qui a eu lieu le 27 mai 1848.

La seconde nouveauté de ce Festival Terre de Blues est que la Région Guadeloupe, représentée par Jean-Claude Nelson lors de la conférence, a choisi de mettre les industries culturelles et créatives au cœur de sa politique en choisissant de collaborer avec le CNRS (Centre National (Francais de la Recherche Scientifique). L’objectif de cette collaboration est d’évaluer l’impact des festivals sur le territoire pour créer une stratégie économique profitable sur le long terme. Cela signifie qu’en plus de rassembler des milliers de festivaliers, Terre de Blues pourrait devenir un vecteur économique encore plus important pour Marie-Galante en plus de l’agriculture et du tourisme qui participent activement à l’économie de l’île.

Le festival sera aussi diffusé sur la chaîne Canal Événement de Canal + afin de permettre au plus grand nombre de profiter des spectacles car tout le monde ne pourra pas être reçu.

En effet, les questions de l’hébergement et du transport ont été abordées durant cette conférence car ce sont des éléments indispensables à prendre en compte tenu du caractère insulaire de l’événement.

Certains ont soulevé le problème des prix exorbitants des hébergeurs et loueurs de voitures qui profitent de l’évènement pour essayer rentabiliser leurs business

Joselaine Gelabale, présidente de l’Office du Tourisme de Marie-Galante, a tenté de justifier les augmentations en disant que “les entreprises privées sont en droit d’augmenter leurs tarifs afin de subvenir à leurs besoins économiques”. Car, a-t-elle précisé Marie-Galante n’est jamais aussi fréquentée que durant le festival Terre de Blues ; et suite à deux ans de crise sanitaire empêchant la tenue de ce festival, beaucoup d’entreprises et autres acteurs du tourisme ont subi de nombreuses pertes.  Par ailleurs, la présidente du l’Office du Tourisme appelle à mettre en œuvre des politiques permettant d’augmenter les fréquentations de la zone afin de relancer son économie.

Enfin, concernant le manque d’hébergement et de voitures sur place, le camping est très fortement conseillé par les organisateurs pour tous ceux qui n’ont pas pu se procurer d’hébergement et des bus relais seront prévus afin de se rendre à l’Habitation Murat. Les rotations de bateaux vers Marie-Galante seront, elles aussi augmentées (12 rotations par jour, soit 8000 places) afin de permettre à tous les festivaliers de se rendre à TDB.

Zouk, gwoka, musiques internationales et surtout Blues…  La 21é   édition de Terre de Blues rassemblera des artistes représentant le paysage artistique de la Caraïbe et d’ailleurs. Les spectateurs sont tous très attendus. Mais ce Festival qui “emplit” Marie-Galante l’espace d’un Week-end nécessite déjà une autre organisation, une autre vision. On ne peut que le souhaiter pour la prochaine édition. En attendant, des lieux de camping au château de Murat on sera tout de même à Marie-Galante en Terre de blues : c’est l’essentiel

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