
Suppression de 89 postes d’enseignants en Guadeloupe : Le SPEG appelle à la mobilisation
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Le SPEG s’élève fermement contre l’annonce de la suppression de 22 postes dans le premier degré et de 67 postes dans le second degré dans l’académie de Guadeloupe pour la rentrée 2025. Ces décisions, prises sous couvert d’une baisse démographique que connaît notre territoire, sont une nouvelle attaque contre notre système éducatif et l’avenir de nos jeunes.
Cependant, cette situation ne saurait justifier des suppressions de postes aussi importantes. Alors que la rectrice met en avant l’absence de suppressions de postes au niveau national, il est intolérable que notre académie soit parmi les plus touchées par les redéploiements. Ces suppressions, ne prenant en compte ni les spécificités ni les besoins de notre académie, qui souvent est dans l’impossibilité d’assurer les remplacements de professeurs absents pendant des mois dans plusieurs disciplines.
De plus, le choix de redéployer les postes vers des académies en croissance démographique, comme Mayotte ou la Guyane, s’inscrit dans une logique purement comptable, au mépris des réalités locales. La Guadeloupe, confrontée à des défis éducatifs et sociaux importants, ne peut se permettre de subir une réduction aussi drastique de ses moyens en ressources humaines.
Ces suppressions auront de graves conséquences
Des classes surchargées, rendant l’enseignement moins efficace
Une dégradation des conditions de travail pour les enseignants, déjà sous pression
Une augmentation des inégalités sociales dans un territoire où elles sont déjà criantes
Une diminution du vivier des TZR dans plusieurs disciplines pour assurer les remplacements
L’expatriation de nos stagiaires dans les académies de France.
La Guadeloupe fait face à des problématiques qui exigent des moyens adaptés :
Inégalités sociales et scolaires
: Avec un taux d’échec scolaire élevé, notre académie compte un grand nombre d’élèves issus de milieux défavorisés qui nécessitent un accompagnement renforcé.Éloignement géographique
: Les réalités insulaires imposent une organisation spécifique pour garantir l’accès équitable à l’éducation.
Le SPEG considère que la baisse démographique ne doit pas servir de prétexte à un démantèlement progressif de l’éducation en Guadeloupe.
Le SPEG exige :
Le maintien des postes existants : Chaque suppression est une attaque directe contre la qualité de l’enseignement.
Une prise en compte des singularités de notre territoire : Les moyens doivent être adaptés aux besoins réels, pas uniquement basés sur des ratios démographiques.
Une réelle concertation : Les décisions prises sans dialogue avec les acteurs locaux ne peuvent répondre efficacement aux défis de notre académie.
Le SPEG appelle donc les personnels de l’éducation à se mobiliser pour exiger la préservation des moyens éducatifs. Le SPEG réaffirme son engagement pour une école de qualité, juste et équitable pour tous les élèves.