Guadeloupe. Pourquoi Gérard Poumaroux doit vite quitter l’Artchipel ?
Basse Terre-Capitale. Jeudi 10 octobre 2024. CCN. Depuis le mois de mai dernier, date du dernier spectacle de la programmation 2024, l’Artchipel est à l’arrêt et ne fonctionne plus. La rentrée culturelle de la structure qui se fait habituellement en septembre est en mode bigidi. En dépit des nombreuses alertes de son personnel, le directeur général, ( nommé en 2016) est dans l’incapacité de gérer une structure qui est en train de sombrer. Le Conseil Général de la Guadeloupe, collectivité responsable de l’Artchipel, tarde à prendre la décision, désormais indispensable: la révocation du CDI de G. Poumaroux.
L‘enquête CCN
En 6 ans de responsabilité à l’Artchipel, Gérard Poumaroux ex musicien, ex directeur du Centre Sonis, a donné la preuve d’un management et d’une gestion catastrophiques.
Cet homme d’un naturel affable et trés sympathique est tout sauf un directeur organisé.
Quelles sont ses faiblesses? aucune écoute de son personnel. Aucune vision quant au développement et au bon fonctionnement de l’Artchipel. Une gestion catastrophique et inappropriée des fonds alloués par la collectivité pour la programmation. D’ailleurs la programmation se fait le plus souvent de façon incohérente , ce qui cause de réels problèmes pour la rétribution des artistes programmés.
Ainsi pour cette rentrée 2024, l’artiste Florence Naprix a dû lancer une campagne alerte dans les médias sociaux et dans la presse, car son spectacle prévu le longue date le 7 octobre a subitement été reporté au (faux) prétexte que des travaux devaient être effectués à la même date. En d’autres termes le DG , en décidant de programmer l’artiste ignorait totalement que la scène principale de la structure méritait d’être réparée. Faut-il penser que Poumaroux ne fait jamais le point avec son équipe technique, ou alors qu’il ne visite jamais les bâtiments?
Au fil des années, le DG a démontré qu’il n’était pas en mesure d’être the right man at the right place.
Déjà avant de laisser la place à Guy Losbar la présidence de la Collectivité,Josette Borel Lincertin, alertée sur les nombreux dysfonctionnements à l’Artchipel, s’était rendue sur place pour tenter de “sauver” ce qui pouvait encore l’être . Démarche restée sans suite.
Aujourd’hui, la situation est devenue pratiquement ingérable, car le DG n’est pas en mesure de donner l’impulsion nécessaire pour une gestion efficace de l’Artchipel.
Ainsi pour diriger une structure culturelle telle que l’Artchipel, ou le MACTE, il est indispensable voir obligatoire de présenter un document appelé Convention Pluriannuelle d’Objectifs; ( CPO). L’actuel DG devait donc présenter sa CPO au mois de décembre 2023. Au moment où nous rédigeons cet article, en dépit des multiples demandes (CD,DAC, Personnel) Gérard Poumaroux n’a jamais pu produire son projet,élément pourtant nécessaire aussi pour la programmation et la gestion que pour l’orientation de l’Artchipel
Au vu d’un bilan gestionnaire aussi mauvais, des alertes venues tant de la DAC, que du CD, la question qui se pose avec récurrence est celle de savoir pourquoi Guy Losbar ne prend- il pas la responsabilité de mettre un terme à une direction qui n’en est plus une?
Guy Losbar on le sait est tout comme Poumaroux originaire de la ville de Petit Bourg, mais est ce là un argument suffisant?
Aux dernières informations recueillies faute de budget officiel , le DG aurait décidé “d’organise”(?) r pour les jours à venir une programmation Tchok an blok, sans aucune garantie financière. Les artistes pressentis les intermittents du spectacle , prendront ils le risque de se produire à l’Artchipel sans la garantie d’être rémunérés et sans engagement écrit? On s’en rend compte ,faute d’une direction digne de ce nom, l’une des plus belles structures culturelles du pays, est sur le point de s’effondrer. Après la “zombification” de la scène culturelle du Centre des Arts de Pointe à PItre va t-on sans bouger, laisser notre Archipel à la dérive? C’est une trés lourde responsabilité que prend là la Collectivité. Une solution d’urgence s’impose.
DZ
Que le DG quitte au plus vite l’Artchipel !
Qui pour le remplacer ???
José PLYA, qui, parce Maryse CONDÉ avait fait une réflexion concernant sa pièce « Comme deux frères » qu’il avait mise en scène, avait décidé que tant qu’il serait à l’Artchipel aucune pièce de Maryse CONDE n’y serait jouée. PLYA y est resté, je ne sais combien de temps.
Il faisait donc à l’Artchipel la pluie et le beau temps. Il est reparti chez lui, quand il l’a voulu.
Quand Claire-Nita LAFLEUR a pris la direction de l’Artchipel, Scène Nationale de la Guadeloupe, pa ni bitin yo pa di dè’y. Yo fenn foi a’y. On a demandé son départ.
JE FAIS LÀ JUSTE UN CONSTAT.
QUELLE EST LA SOLUTION ?
Depuis le départ de Mme Lafeur de l’archipel qui a eu un bilan convebable dont le contrat a été renouvelé 2 ou 3 fois
cette salle ne nous offre rien sans exagération.
Nous avions une abonnement pour les spectacles et un ciné club des derniers films de Cannes ou Deauville nous pou
Suis je nostalgique peut être dommage pour Basse terre
Il y a un manque de formation dans le domaine de l’ingénierie culturelle. la nomination de personnes à des postes liés à l’action culturelle se fait trop souvent sur
la base de la proximité politique avec l’élu en charge plutôt que sur celle des compétences, de la complémentarité avec ce qui se fait sur le reste du territoire ou encorela mise en place de projets cohérents. l’absence de coordination sur l’ensemble du territoire, la diffculté à pérenniser des actions (festivals, salons, etc.), la fermeture d’espaces, les incohérences notables dans certaines actions menées renvoient toutes à l’absence de véritable évaluation des dispositifs mis en œuvre sur l’île afn d’en tirer des éléments qui seraient utiles pour la consolidation ou la pérennisation des actions.
Un gros problème également est celui de la diffculté pour les artistes à véritablement se professionnaliser en l’absence d’espaces de travail. pour la danse et le théâtre notamment, les espaces de travail sont rares. les conditions pour une création artistique de qualité sont elles aussi plus diffciles. Cette insuffsance des espaces de travail est directement liée aux problèmes d’équipement sur l’ensemble de l’île. le territoire manque en effet d’espaces qui soient bien équipés , nous avons des coquilles vides avec des beaux parkings, des bureaux climatisés, du personnel, mais inaccessibles aux artistes , pourquoi?
Nous avons pourtant de belles initiatives qui tentent de structurer la formation de nos futures artistes comme Kourtrajmé Karaibes, ou les classes STDM dans les lycées, mais là aussi les élus ne sont pas à la hauteur par rapport aux soutiens financier que nécessitent ces projets. Allez jetez un oeil aux salles de répétitions du lycée Carnot ou aux travaux de rénovations du Ciné-théatre du CIRP de Pointe-Noire qui n’ont jamais commencé finalement depuis 3 ans. Par contre il suffit que Teddy Riner débarque pour qu’on débloque tout de suite des dizaines de milliers d’euros , ou qu’un Jean Claude Barny propose un film sur Fanon qu’on lui donne 1.50000 euros , pour un film qui sera tourné en Tunisie sans Guadeloupéen sur le projet à part lui bien sur, qui vit en côte d’Ivoire. Je ne sais pas qu’elle est la vision de nos hommes politiques niveau culturelle, je la cherche depuis 15 ans mais quand je vois le Macte qui ne marche pas, le projet de consertoire a Sonis qui ne démarre pas, L’état du Centre des arts, et toutes ces personnes gracieusement payées depuis tout ce temps, qui vont répésenter la Guadeloupe sans rien présenter artistiquement dans tous les festivals; au Mexique,en Corée,au Canada …je dis woulo bravo show must go on !
Effectivement, la première directrice de la scène nationale n’a pas été ménagée, loin s’en faut; sans doute aurait-elle essuyé moins de coups, si née monsieur et pas madame, dans une société dont les codes demeurent patriarcaux, pour ne citer que ceux-là.
Quant au second, beaucoup s’accordent à dire qu’il « faisait la pluie et le beau temps », entre autres.
Effectivement, le directeur actuel démontre qu’il « n’a pas les compétences ». Le départ de certains de ces collaborateurs interne et externe vont dans le sens de ce que est indiqué plus haut.
Mais allons un peu plus loin, en commençant par définir les fonctions/missions des uns et des autres et les réalités en interne.
Vue de l’extérieur, la lecture hiérarchique commune établirait cet ordre : président de l’association qui préside – directeur général qui dirige – administratrice qui administre …
Jusqu’à la nomination de la nouvelle présidence du bureau du CA en 2022, la lecture hiérarchique de la scène nationale, en vigueur était : administratrice et président – directeur technique – chargée de relation avec le jeune public souvent représentante du personnel – comptable/ en charge de la billetterie, bras droit de l’administratrice – concierge, bras droit du DT – secrétaires de direction – directeur général.
Président du Bureau du Conseil d’Administration de l’association l’Artchipel : en tant que mandataire de l’association, le président s’occupe de plusieurs missions :
Pour n’en citer que quelques-unes :
– Veille à l’application des décisions prises en conseil d’administration ou en assemblée générale,
– Veille à la bonne marche de l’association : administration, moyens logistiques, moyens humains, gestion de l’équipe,
– Représente l’association devant ses partenaires ou les tribunaux,
– Agit en justice pour défendre les intérêts de l’association,
– Communique au nom de l’association dans la presse, les médias, et avec les adhérents,
– Assure la tenue des réunions et anime les débats,
Directeur général : nommé par l’association (car ayant présenté un projet validé par le président et le CA) il élabore et met en œuvre un projet artistique et culturel conforme au cahier des missions et des charges des scènes nationales, en tenant compte des réalités de son territoire à travers :
– une programmation pluridisciplinaire
– une politique de soutien à la création et d’accompagnement des artistes, avec une attention particulière pour les équipes locales et régionales
– le développement des partenariats avec les autres structures culturelles de la région
– un programme ambitieux d’actions culturelles en direction de l’ensemble des populations
– une équipe professionnelle qu’il encadre, étant responsable de la gestion financière, administrative et des ressources humaines
Ici,
Subit les affres de l’administratrice et de ses groupes situés à tous les étages,
S’exprime sous couvert de son personnel,
Valide souvent des propositions de programmation et autres projets venus de nulle part et de personne qui n’ont aucune qualité à quoi que ce soit, dans le cadre du cahier des charges cité plus haut.
Valide pour être bien vu, valide pour avoir une relative paix, valide !
En conclusion : se met et est à l’étau.
Administratrice : sous l’autorité du directeur, l’administratrice développe les missions suivantes :
1. Gestion administrative de l’établissement :
– Responsable de la gestion administrative et économique de la Scène nationale
– Responsable du pôle administratif et financier : services comptable, administratif, ressources humaines,
– Veille à l’application des règles régissant l’activité de l’établissement,
– Optimisation de la gestion de l’établissement,
– Préparation des réunions statutaires,
– Suivi des relations avec les partenaires publics, notamment dans l’élaboration et le suivi des dossiers de subvention,
2. Gestion financière :
– Préparation du budget et suivi rigoureux de son exécution,
– Préparation et suivi des budgets de production,
– Responsable de l’exploitation des productions de l’établissement,
– Production des analyses financières et fiscales et proposition des stratégies,
– Organisation et contrôle de gestion rigoureux,
– Participation à la recherche de financements.
3. Cheffe du personnel :
– Suivi de l’application de la convention collective correspondant à l’établissement et des accords d’entreprise en vigueur,
– Suivi actif des instances représentatives du personnel,
– Veille permanente de la législation et de la réglementation sociale,
– Négociation, élaboration et suivi des contrats de travail du personnel permanent et intermittent.
Ici, ayant bénéficié d’un traitement particulier, lui permettant d’être en formation intégralement prise en charge, hors du territoire, une semaine par mois, pendant plusieurs mois. Saluons l’obtention de son diplôme de directrice des RH.
Donc, Quid de la gestion administrative de l’établissement ? Quid des entretiens obligatoires du personnel et du suivi de leur état de bien-être ? Quid du suivi des productions ?
Quid de la mise en fonctionnement concrète de sa fiche de poste ?
Directeur technique : sous l’autorité hiérarchique du directeur du théâtre, le directeur technique est responsable de la réalisation et de l’exploitation technique des activités d’un théâtre.
Ses missions :
– la planification et le contrôle des activités techniques,
– la responsabilité du budget technique,
– l’organisation et la coordination des différentes étapes d’un projet de création ou d’accueil d’un spectacle : conciliation des exigences de réalisation des projets d’une saison sur le plan technique, administratif et de sécurité dans la définition d’un plan de charge (quotidien, hebdomadaire ou mensuel, d’une saison),
– la gestion de l’ensemble du personnel technique,
– l’étude et l’élaboration des fiches techniques des spectacles ou des manifestations accueillies,
– la gestion de la construction et la mise en oeuvre des décors,
– le suivi de l’application de l’ensemble des règles de sécurité,
– la gestion de la maintenance des équipements scéniques,
– la réalisation des bilans d’activité.
Ici, a-t-il complètement validé la formation lui octroyant le titre de ?
Ajoutons à cela le principe du fantchouïsme, du panier à crabes, des rumeurs pour salir l’intégrité, bien connus sous nos latitudes, le manque d’autorité du DG et vous obtiendrez une recette prévisible du naufrage de l’établissement culturel, dans des mers dénuées d’un commencement de début de véritable politique culturelle territoriale, de l’oubli du public sur le bitume, de notre jeunesse qui ne demande qu’à être force vive de notre péyi, de l’abandon du soutien aux artistes de nos territoires, ambassadeurs de notre identité au-delà de nos eaux;
L’exemple cité de cette artiste dans la publication n’en est qu’un parmi tant d’autres …
Au fait, la « Convention Pluriannuelle d’Objectifs (CPO). L’actuel DG devait [la] présenter au mois de décembre 2023 » vous en êtes sûr ? Seulement en 2023 ?
Au fait, l’audit et les entretiens menés par l’inspectrice dépêchée par le Ministère de la Culture. Où peut-on trouver ce rapport ?
Au fait, allez faire un tour à la médecine du travail et demandez le nombre d’arrêts de travail. Nous ne parlons pas de certains arrêts de complaisance de l’équipe de direction (la veille de réunions importantes ou de début de résidences artistiques concernant le volet technique, par exemple).
Nous parlons des arrêts, tels que des pathologies lourdes et arrêts longue maladie, burn-out, impossibilité de tenir debout, sciatique, maladie auto-immune …
Ces arrêts de travail ne datent pas uniquement de la mandature du directeur général actuel. L’administration de la précédente mandature et administration actuelle en porte aussi une responsabilité.
Que fait-on du bien-être, du bien-vivre, du mieux penser, du mieux développer ?
qu’il s’agisse :
des artistes qui attendent des validations administratives mais pas que … des accompagnements spécifiques, de la bienveillance quand ils sont à la veille de présenter des projets, de les montrer à toutes et à tous, moments durant lesquels ils sont si vulnérables ?
des partenaires tous confondus (en matière d’accueil, de réactivité dans les réponses attendues, de respect des engagements) ?
des publics qui sont dirigés avec insistance vers l’extérieur, à peine sortis du spectacle … ?
Donc, qui pour LES remplacer ? Qui en est capable ?