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Pawol Lib | Daniel Cimon : La Guadeloupe de demain

La Guadeloupe de demain !

4/5

Le confort est-il seulement un levier de développement social ou, peut-il être regardé comme étant un phagocyteur de liberté ?

Ne subissons nous pas en ces temps difficiles, l’avènement de la pensée unique qui bride inconsciemment toute initiative d’un nouvel ordre sociétal bien que la politique dite sensible démontre par parcimonie quelques pics d’affirmation.

La légitimité du Peuple est la manifestation suprême du pouvoir.

A-t’on le droit de lui gruger ses prérogatives en lui imposant une soumission décisionnaire depuis Paris et éloigné des réels défis qui visent nos territoires ?

Une population très vieillissante, un chômage qui dépasse les 30 % des actifs, une pauvreté manifeste représentant 34,5 % de la population qui vit au-dessous du seuil de pauvreté de la métropole, une dynamique du tissu économique lézardé par une faible attractivité, sans mettre sous silence la puissance du libre échange.

Les stigmates laissés par la période Covid-19 amplifiés par les méfaits de la tempête Fiona qui ont entaillé le moral de la population, dressent le décor.

Dans d’autres domaines, l’absence d’un pragmatisme noie tout espoir d’un lendemain meilleur.

La culture, l’histoire et l’éducation scolaire font fi des personnalités qui ont marqué notre histoire.

La reconnaissance de nos modèles ne pourrait  que faciliter le travail identitaire pour l’acception de la notion de peuple de Guadeloupe.

De ce constat succinct qui précède, il n’y a pas lieu à faire l’autruche.

La Guadeloupe va mal et il est bien temps de réfléchir sur un autre destin plus joyeux.

On entend ça et là pour apaiser toutes velléités de responsabilités, voire d’autonomie et avec la condescendance de nos élus (enlisés par les verrous imposés par la force législative arbitraire qui découle tout droit de l’application stricto sensu du statut juridique de notre Région suivant les modalités de fonctionnement de l’article 73), un discours des hautes instances signifiant que l’État tient compte des défis à venir dans les DOM tout en brandissant le concept de spécificités locales en se glorifiant de la mise en place d’une politique assise sur la différenciation.

Néanmoins, une certaine amnésie est constatée lors des derniers vœux des deux collectivités majeures qui par une pirouette sémantique tentent de nous expliquer que tout semble aller bien, et qu’une solidarité plus soutenue serait en mesure d’amplifier positivement le confort des guadeloupéens au regard des politiques publiques appliquées sur le territoire.

Certes, l’unité du peuple de Guadeloupe est indispensable en termes de cohésion sociétale pour valider les mesures engagées.

Mais peut-on continuer à soutenir et donner une adhésion morale même minime quand certains problèmes épineux perdurent sans pour cela pointer du doigt les responsables et enfin les solutionner ?

La gestion normalisée de l’eau qui demeure une préoccupation sans lisibilité même après sa prise en charge par une nouvelle structure le SEMEAG continue à alimenter l’arlésienne des approximations et des dysfonctionnements caractérisés.

Il est vrai que, la dotation de son fonctionnement est très en-deçà des besoins réels pour que l’ambition des investissements nourrisse les voix de progrès et d’apaisement.

Une politique contre la vie chère qui s’apparente à un vaste glacis d’inefficacités relayé par un monopole économique larcin.

Les prix du panier de la ménagère flambent tout en creusant l’inégalité de la consommation avec la métropole enregistrant un différentiel de 40 %.

Il est à constater que l’absence de maîtrise des prix des marchandises amplifie lourdement la précarité.

La réforme des retraites débattue en ce moment au Parlement fait voler en éclats les acquis sociaux chers aux principes de solidarité et de répartition.

Tout est focalisé sur le seuil du départ à la retraite à 64 ans comme la solution miracle pour assainir la gestion des retraités.

Ne Faudrait-il pas avoir une autre réflexion et adapter les politiques salariales, l’usure physique issue des années d’assiduité à la tâche et l’évolution des carrières en adéquation avec l’espérance de vie liée aux conditions de travail ?

La politique du logement n’est pas assez offensive et n’est pas adaptée aux enjeux économiques et de mobilité.

Les besoins ne signifient pas construire à tout va pour répondre à la demande sans tenir compte du schéma d’aménagement et sociologique du territoire.

Les nouveaux logements devront continuer à respecter les normes de sécurité et d’urbanisme en vigueur tout en tenant compte de notre environnement avec une implantation harmonisée autour de la mixité des occupants.

Il ne sera pas anecdotique de prioriser une politique de mobilité utile.

Les déplacements sont à calibrer en fonction des tranches d’âges des locataires ou des propriétaires.

Les bâtiments qui verront le jour, devront respecter la mobilité de chacun.

Une politique de transports dynamique avec un rythme soutenu en termes de passage évitant les déserts géographiques rendra attrayant les vertus du bien vivre ensemble.

Il appartiendra aux collectivités majeures avec une participation financière de l’État de bien vouloir subventionner la mise en place de ces nouvelles lignes de transport englobées dans une stratégie de réelle mobilité.

En outre, la question sur l’évolution institutionnelle de la Guadeloupe semble être relancée ces jours-ci sans doute pour aboutir après quelques réunions publiques vers un statu quo de connivence où, l’état sera le seul garant de nos libertés tout en réduisant nos possibilités d’intervention pour la concrétisation d’un projet guadeloupéen.

Nous vivons une ère où, l’immédiateté semble cerner tous les domaines au point de dire que notre société souffre du syndrome de schizophrénie de la vitesse.

La patience ne peut plus se satisfaire aux multiples retards constater dans la situation juridique et étatique de notre archipel qui jouit encore de multiples potentialités environnementales et de compétences à la hauteur de nos attentes pour que la Guadeloupe des années avenir soit responsable et créatrice d’emplois sans négliger l’apport certain du savoir faire de nos jeunes générations pour porter le flambeau de la réussite.

L’évolution institutionnelle : pourquoi faire ?

La réflexion doit s’orienter vers un concept tridimensionnel pour la concrétisation du futur.

Les OBJECTIFS

Les ACTIONS

Les ÉCHÉANCES.

À ce moment, il sera opportun de parler concrètement le l’évolution institutionnelle de notre pays.

II est plus aisé de voir la fumée se dissiper que de l’éteindre, mais soyons les bâtisseurs en pleine conscientisation.

Sainte-Rose, le 02 février 2023

Daniel CIMON                                           

2 réflexions sur “Pawol Lib | Daniel Cimon : La Guadeloupe de demain”

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