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[Politique] La France “gère” la Guadeloupe comme une banlieue et nos élus l’acceptent…

[Politique] La France gère la Guadeloupe comme une banlieue et nos élus l'acceptent...

4/5

Pawol Lib (Libre Propos) est une nouvelle rubrique de CCN. Notre rédaction propose donc à tous les progressistes qui le souhaitent un espace de communication, une tribune dont le but principal est de porter une contribution au débat d’idées qui fait cruellement défaut dans notre pays. Les points de vue exprimés dans « Pawol Iib » n’engageront pas nécessairement la ligne éditoriale de CCN mais il nous semble indispensable que les intellectuels, la société civile aient la possibilité de pouvoir très librement opiner dans nos colonnes.

De mémoire d’observateur de la vie politique, le couvre-feu pour les mineurs décidé hier par Gérald Moussa Darmanin est un acte rare, plutôt réservé à certaines banlieues de France plutôt dirigées par des élus d’extrême droite.

En Guadeloupe, il faut remonter à “tan Sorin” et “Covid” pour retrouver de telles mesures sociétales extrêmes.

NOTRE REPRÉSENTATION POLITIQUE S’EN SATISFAIT ET EN REDEMANDE !

Une représentation politique locale incapable de créer de l’activité pour réduire un taux de chômage des jeunes et des jeunes parents, exclusif en République Française.

Une représentation politique locale incapable d’occuper sa jeunesse en pratiquant des politiques culturelles et sportives audacieuses. Combien de millions pour des commémorations en tous genres pendant que les dirigeants de clubs tous sports confondus tirent la langue et parfois investissent leurs propres deniers pour que certains jeunes ne sombrent dans la délinquance et autres déviances. Des villes dépourvues de structures pouvant offrir aux jeunes une prise en charge dans le domaine des activités récréatives et de loisirs éducatifs, telles que les maisons de jeunes, les centres culturels où encore les salles dites polyvalentes. Mais tous réclament des programmes de logements sociaux sans envisager en amont la prise en compte sociétale de ces mini banlieues.

Une représentation politique qui ferme des classes ULIS (Capesterre BE) et demande des places de prisons supplémentaires (15.000 places de prison supplémentaires d’ici 2027 dont 300 à Baie-Mahault et 200 à Basse-Terre, promesse de campagne du candidat Macron confirmée par le ministère de la justice).

Une représentation politique incapable d’imposer à la France d’accompagner fortement et financièrement le rattrapage économique de nos territoires avec l’hexagone. Rappelons encore une fois que 250 milliards, soit 14% du PIB de la France, lui est rapporté sous diverses formes par ses possessions outre-mer (nous n’avons pas fait le calcul pour la Guadeloupe précisément).

 

Une représentation politique qui, plutôt que de “ferrailler” pour mettre la France devant ses responsabilités d’avoir volontairement généré cette situation locale par de crasses calculs géopolitiques, se suffit de la gauche à la droite de réclamer plus de répression, plus de gendarmeries, plus de mesures liberticides et brutales, qu’ils acceptent de considérer comme LA solution S (comme fichier S !) à la “flambée” de violence.

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L’autre solution qui est à la bouche de presque tous, est “autonomie, domiciliation du pouvoir” ! Mais avec quoi dans ce sac vide ? Là commencent les extinctions de voix ! Car incurie et autonomie ne vont certainement pas de pair !

La réalité que beaucoup ignorent ou feignent d’ignorer est que la situation de la Guadeloupe et de l’outre-mer français en général, est voulue et (finement) entretenue par une France qui tient en laisse une grosse partie des politiques locaux avec sa cours des comptes et son ministère de la justice. Ces derniers sont de fait contraints d’avancer des demandes de mesures “attendues” par le système, aux différents gouvernements français, qui au passage en font des expérimentations pour ensuite tenter de les généraliser sur le territoire “national” qui dans la tête de la majorité des responsables politiques français n’inclut pas les “anciennes” colonies.

Tant que nous accepterons d’être une variable des politiques de banlieues de la France, en suivant comme des toutous dans leurs déplacements et décisions, les “envoyés de César”, nous continuerons d’enfoncer ce que nous croyions être un pays légué en héritage par la sueur et le sang de nos ancêtres. À moins que ceux qui l’acceptent n’y aient en fait jamais crû et se suffisent d’un “carpediem” alimentaire, politique, et matérialiste, leur garantissant existence et reconnaissance en bienveillance de la République.

D’autres dont je fais partie croient à un pays Guadeloupe à bâtir et n’arrêterons pas d’écrire de parler, et d’agir pour sans cesse remettre “l’église au centre du village” en utilisant une expression bien française accessible à tous !

Éric Coriolan

Président de Sentinelles Guadeloupe

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